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FIGB recrute




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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 19:42

Je pensais que ma famille avait fait le tour des accidents ridicules.

 

Ma maman avait eu par exemple un spectaculaire accident fromager, réussissant à s’estropier le petit orteil dont le sang gicla sur les carreaux de céramique de la cuisine, en lâchant dessus un bloc de parmesan, du vrai, le pur croisement du granite des Alpes avec quelques protéines caillées.

Je crois que c’était après le coup où elle avait subi l’attaque d’un spaghetti qui manqua lui crever un œil (elle s’en est tirée avec une éraflure de la cornée, et je vous prie de croire que c’était douloureux).

 

Une de mes tantes, assez coutumière des petits soucis domestiques, nous a le plus impressionnés quand, pour un pique-nique à la plage, elle a tenté de couper du saucisson sur sa cuisse. Evidemment, elle a imprégné ce pauvre saucisson de sang frais.

 

Une autre de mes tantes, amatrice de farniente, s’est rendue compte que c’était pas si simple que ça de faire la sieste au soleil quand son transat lui a pris le bout du doigt (et ça repousse pas facilement, les bouts de doigts)(et c’est sensible, aussi).

 

Ma génération n’est pas en reste, hein. La tête de mon petit frère a subi l’attaque matinale d’un pied de lampadaire en fonte. Bon, c’est un peu ma faute, je dormais à côté et en m’étirant, j’ai attrapé le lampadaire et tiré dessus en me demandant ce que c’était, et paf l’arcade.

Mon petit frère, en fait, c’est un malheureux, parce qu’il a jamais été responsable. Il l’était pas là, il l’était pas non plus quand il s’est pris un coup de maillet de croquet dans le front, asséné avec vigueur par mon petit cousin avec qui il jouait au hoquet (et boum).

Je crains qu’il n’en garde des séquelles.

 

Moi-même, les accidents ridicules ne me sont pas étrangers.

Entre la fracture du cinquième métacarpien droit obtenue sans gloire en montant les escaliers du collège (pif sur la rambarde en métal, je me suis rendu compte deux jours plus tard que c’était cassé), l’écharde enfoncée de trois centimètres dans le mollet (je tapais dans le vide avec une raquette de tennis, sauf qu’apparemment, y’avait des bouts de bois dans le vide, puis dans mon mollet), j’avais déjà eu l’air con, et je ne parle même pas de la boule de pétanque envoyée par ma sœur dans ma direction, que je me suis penchée pour l’éviter, et évidemment paf sur le sommet du crâne plutôt qu’à mes pieds. (Non, ça n’explique rien).

 

Mais là, c’est mon papa qui vient de faire péter les high-scores.

 

Un accident jamais vu. Jamais j’en avais entendu parler.

Une première dans la vraie vie.

 

Il a glissé sur une peau de banane dans la rue.

 

 La classe.

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 19:42

 Hop, encore une fois, ayant maintenant la Wii de ma coloc comme distraction, je recycle. Recycler, c'est très important. Là, c'est un texte d'un jeu sur un autre site, visant à réécrire en moins d'une demi-heure un article, sur un ton plus absurde / nonsensique. En l'occurence, là, je réécris un texte d'une nana (je crois) racontant que son prof de philo disait que tout le monde fonctionnait sur un modèle de société famille-boulot-salaire-désirs-consommations, et que si on s'y pliait on était mal vu car pas conforme, et elle elle refusait cette vile société de consommation, et elle voulait être non conforme à cette société même si c'est mal vu.

Donc, en 18 minutes, j'ai dû le réécrire.

====================

Je n’ai pas eu la joie d’avoir des cours de philosophie. En effet, mon prof, à un an de la retraite, ses longs cheveux blancs attestant de sa sagesse autant que nécessaire, et sans doute plus que ne pourraient le faire ses cours, n’a pas jugé bon de faire autre chose que de nous initier à Aragon et Jean Ferrat, tout en redistribuant les richesses qu’il détenait dans sa maison de campagne à trois cambrioleurs différents au cours de l’année. Ha, et on est allés mater les nichons d’une actrice dans une pièce de Nabokov, aussi. Mais pour les cours, nada, mate.

 

Ceci dit, je ne doute pas que s’il s’était intéressé à notre formation philosophique, il ne se serait pas privé de fustiger le conformisme.

Le conformisme, aurait-il dit un doigt en l’air pour signaler le bon mot, est étymologiquement le formisme du con, de formus, la forme, et conus, l’organe génital dont est dotée sa coiffeuse mongole à laquelle il adressait des vers, bien que marié (c’était platonique).

 

Ce conformisme, nous aurait-il dit, en bon séditieux communiste, ce conformisme provient de l’aliénation du peuple au modèle de société :

 

famille - boulot - salaire - désirs - consommation...

 

Or, ceci ne doit pas être votre idéal, enfants, car c’est celui de la pègre capitaliste, qui fabrique à la pelle des petits enfant pauvres au Brésil.

Vous ne devez pas être les chiens de garde de cette société dépravée, car le bonheur est atteignable autrement !

Il suffit, comme disait l’autre, d’une femme, d’une pipe et d’un pull (de préférence des Shetland, car être rouge n’empêche pas d’avoir la classe, hein petits canailloux, regardez-moi)(quand je dis moi, je veux dire lui, bien sûr).

 

Et les moutons de Panurge auront beau vous dire le contraire, ils baveront devant votre bonheur sans écran plat, et leurs enfants jalouseront les vôtres, qui seront capables de jouer même pendant une coupure d’électricité, car les fourmilières à brûler n’ont pas besoin d’électricité, contrairement à la PS3.

 

Et là, vous les aurez bien enflés.

 

Rejoignez –nous, camarades !

 

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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 20:42

Avertissement : voilà un vieux truc que je ne me souviens pas avoir passé sur ce blog. Si je l'avais déjà fait, je l'ai pas retrouvé, et puis on a qu'à dire que c'est un best-of, hein. Ouais, comme sur TF1.

***************


Coucou, ami lecteur-blogueur !

 

 

 

Tu l’as sans doute remarqué, les bonnes critiques sont rares sur les blogs. La raison en est fort simple : la critique est un art difficile. C’est bien dommageable, car qui dit bonnes critiques dit plein de lecteurs qui vont se précipiter pour avoir un avis pertinent sur les œuvres qu’ils n’osent pas dépenser des sous pour les tester, que ce soient des films, des livres, des pièces de théâtre ou des plats précuisinés William Saurin (miam), et dont ils ont cependant besoin pour continuer d'avoir une vie sociale, car que seraient les conversations si chacun n'avait pas un avis sur les derniers films / bouquins / pièces / plats précuisinés William Saurin ? Cependant, comme se faire un avis personnel demande du temps, la plupart des gens préfèrent lire des critiques et adopter leur point de vue, et c'est là que le blogueur (toi) intervient.

 

 

 

Or donc, comment faire une bonne critique ? (de film, de livre, de pièce de théâtre, de plats précuisinés William Saurin) ?

 

Voilà un petit guide pour toi, qui te tirera d’un coup d’un seul hors de la fange graisseuse du monde des mauvais critiqueurs et te fera entrer dans celui des leaders d'opinion.

 

 

 

Tout d’abord, choisis avec précaution l’oeuvre que tu vas critiquer (oui, j’inclus dedans les plats précuisinés William Saurin).

 

C’est un point crucial : il faut que ce soit quelque chose de connu mais en même temps que personne n’ai jamais vu (ou goûté, mais seulement dans le cas du plat précuisiné William Saurin), et selon toute probabilité n’ira jamais voir (ou ne goûtera jamais, mais je te laisse le soin de deviner dans quel cas, en tous cas évite de parler du cassoulet William Saurin)

 

Cela t’évitera bien des déboires, comme le fait d’avoir à supporter des remarques de personnes qui s’y connaissent mieux que toi. Peu de gens te reprendront pour te dire « Tu es sûr que cette pièce d’Andrzej Scatowski n’a pas plutôt été écrite spécialement pour l’actrice austro-hongroise Mariya-Helena Zdoubrowskaia ? » Puis en plus tu auras l’air cultivé, ce qui est aussi essentiel au critique que l’écharpe en soie sauvage et le stylo avec une lumière au bout (voire plus, car sur un blog, ces choses-là se voient peu).

 

 

 

Vient ensuite la phase dite de la « lecture » (ou visionnage, ou dégustation). Ce n’est pas vraiment indispensable, particulièrement si tu as suivi le conseil précédent, mais ça peut servir.

 

Si tu estimes que c’est une perte de temps sans intérêt, que tu es là pour faire péter ton blog-rank et pas pour te prendre le chou avec une pièce polonaise de 1870 (et comme je te comprends !), une petite recherche sur internet peut aider (Google Est Ton Ami).

 

 

 

Une fois la lecture terminée (ou les lectures, par exemple pour les BD la première est une phase de recherche des filles à poil) vient le moment de la rédaction de la critique. Là, trois choix s’offrent à toi : tu peux tenter le copier-coller, mais c’est maaaaaaaal et si c’est remarqué tu seras grondé et on te fessera avec une pelle en fer, ou alors tu peux écrire toi-même ton article.

 

Si tu choisis la deuxième solution, soit écrire toi-même ton article, tu as donc deux choix (mais tu auras réussi tout seul à faire ce calcul, non ?) : le premier est de faire quelque chose de construit, de savant, écrit dans un style digne de l’Académie ou de mon grand-oncle Jean-Pierre (mais avant parce que là il a Alzeihmer, c’est triste mais c’est comme ça, en même temps c’est rigolo, il croit qu’Al Qaida lui envoie des rats par hélicoptère, mais je m’égare)(update : cet article date vraiment, mon grand-oncle Jean-Pierre est mort, mais ses écrits restent. Paix à son âme). Si tu en es capable, tu n’avais d’ailleurs pas besoin de lire cet article, mais là c’est trop tard.

 

Le deuxième choix (mais la troisième solution) est de balancer tes idées pêle-mêle, comme elles viennent, en parlant de ton grand-oncle Jean-Pierre (ou n’importe quel autre grand-oncle, ne te crois pas mis à l’écart si ton grand-oncle se prénomme Jean-Luc, Célestin ou Marinette parce qu’il a subi une opération, mais ta grand-mère l’accepte mal et continue à dire que c’est ton grand-oncle, d’ailleurs peut-on dire le contraire ?), reflétant le bouillonnement d’idées que recèle ton crâne de génie dilettante de la littérature. Tu auras ainsi réussi à peu de frais à te faire passer pour un critique new wave de première classe, quoiqu’un peu bedonnant mais personne n’est parfait.

 

 

 

Voilà !

 

 

 

Tu es enfin prêt, lecteur, à te lancer dans le monde impitoyable de la critique !

 

Vole, petit scarabée, vole au vent du destin, et fais péter tes scores…

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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 22:42

La note précédent n'ayant pas dégagé de majorité qui me convienne, aujourd’hui sera consacré à la leçon de choses.

En l’occurrence, nous traiterons de la différence (car différence il y a) entre yourte et yaourt.

 

Alors, bien sûr, certains petits esprits me diront « Pfff mais vazy, on s’en fout, parle nous plutôt de la taille de ta [biiip]», en quoi ils auront tort.

Car certaines questions, malgré l’intérêt qu’elles peuvent soulever, se doivent de rester dans la sphère du privé, pour d’évidentes raisons (ne pas coller de complexe au lecteur, ce qui risquerait à terme d’en faire un frustré psychopathe qui violenterait des moutons innocents dans les causses lozériens).

Nous allons donc nous plonger dans le monde merveilleux des mots en « ourte », auxquels nous ôteront courte, qui n’est que le féminin de court, et tourte, qui ne m'inspire pas ce soir.

 

Bref. La yourte et le yaourt, donc, présentent de nombreux points communs, à commencer par leurs origines lointaines et orientales, qui en font des objets prisés par les bobos amateurs d’exotisme.

En effet, la yourte nous vient de la lointaine Mongolie, et le yaourt du rayon frais du Cora de Montrouge.

 

Cependant, il ne faut pas se laisser leurrer par ces origines proches, ni par leurs formes similairement globalement cylindriques de la yourte et du yaourt, car ces ressemblances ne font que souligner les profondes dissemblances, à commencer par leurs dimensions. Si le yaourt ne mesure qu’approximativement 0,005 m3, la yourte, elle, mesure en moyenne 6,10 m de diamètre pour une hauteur minimale de 1,50 m (sur les bords), soit un volume de plus de 40 m3. Une seule yourte peut donc contenir 8767 yaourts, alors que l’inverse est totalement impossible. C’est mathématique.

 

Cette différence est également marquée par les coûts des deux objets. Un yaourt bio coûte (d’après le site leguide.com) 0,4375 € (1€75 les 4), alors qu’une yourte de 27 m², 1p, ss sdb, chem, 5murs, se négocie à partir de 2658 € sur internet. Pour le prix d’une yourte, on peut s’offrir 6075 pots de yaourt, ce qui permet de remplir une yourte et de garder un peu de place pour faire dormir le chien (il s’agirait pas de se faire faucher tous ces yaourts). Mais assez de chiffres, passons à l’intérêt nutritif comparé des yaourts et des yourtes.

 

Un yaourt, c’est quoi ? C’est du lait, de vache ou d’autre ruminant généralement cornu, auquel on a ajouté des bactéries telles que Lactobacillus bulgaricus ou Streptococcus thermophilus. Dit comme ça ça ne fait pas très envie, impression renforcée par cette texture molle et cette couleur oscillant (pour le yaourt nature) entre le blanchâtre et le gris. Malgré cela, les mamans ont tendance à persister à le conseiller à leurs enfants, sous prétexte que ça diminuerait les risques d’adénomes colorectaux, ce dont les yourtes ne peuvent se vanter.

 

En effet, constituée de 5 murs (en général), une porte, deux poteaux de soutien, une clé de voûte, 81 perches, de deux couches de feutre et d’une toile imperméable de coton par-dessus (merci wiki), la yourte est très peu digeste, ce qui explique sans doute que ses utilisateurs aient choisi de l’utiliser comme habitation (parfois même à l’intérieur d’un immeuble, comme ça se fait à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie qui regroupe 50% de la population).

 

Par ailleurs, si les contraintes de construction d’un yaourt sont faibles (mettre le pot autour du yaourt et le couvercle par-dessus), celles du montage d’une yourte sont infiniment plus pénibles, il faut regarder wikipedia, constater que la porte doit être orientée au sud, chercher la mousse sur les arbres pour chercher le nord et en déduire que le sud est de l’autre côté, constater que ça manque d’arbres en Mongolie, attendre que se couche le soleil, repérer l’étoile polaire, lui tourner le dos (elle ne le prendra pas mal), monter sa porte, puis les murs, mettre le poêle au centre avec l’ouverture vers l’est (repéré avant d’avoir mis le toit, au cas où, ça permet d’être sûr de son sud), puis laisser les femmes à l’est et mettre les hommes à l’ouest. Pfiou.

Puis il faut sortir, parce que ça rend claustrophobe, la yourte, en plus ça sent la sueur rance, à tous les coups ils connaissent pas le désodorisant Brise Touch&Fresh® Fraîcheur des Pins les mongols, sentir sur son visage le vent glacé des steppes, se laisser envahir par l’esprit du léopard des neiges, courir dans la plaine, chasser le cheval de Przewalski à mains nues, lui trancher la carotide avec les incisives et se repaître de son sang âcre et chaud qui éclabousse la poitrine dans un jet saccadé et rythmé comme les chants des chamans en transe hallucinogène.

 

Hum.

Je m’égare.

 

Bref, la yourte est plus exigeante que le yaourt, qui se laisse même manger par Richard Berry, ce qu’une yourte digne de ce nom n’accepterait jamais.

Faut pas déconner non plus.

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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 22:42

J’essaye.

J’essaye, hein, juste j’y arrive pas.

 

Je cherche, je me creuse mes petites méninges, je racle jusqu’au bout la plus infime idée, mais queud. Mon cerveau est le désert de Gobi. Je ne peux pas faire une note.

 

Tout ce à quoi j’arrive, c’est des embryons. Des débuts d’idées d’articles mal foutues (les idées) qui vont pas plus loin que les premières lignes.

Je vais donc vous laisser le choix, à vous, lecteurs, du prochain article. Il suffit de me dire de quel début vous voulez la suite.

 

Voici donc les premiers débuts de machin pour lesquels vous pouvez voter.

 

**************

 

1) Depuis aussi loin que je me souvienne, ma vie n’a été qu’un tissu de douleurs. Il y a entre quinze et vingt ans jour pour jour, par exemple, un poney m’a mordu au genou.

 

2) J’ai toujours eu des relations tendues avec les animaux. Tendues comme la paupière de cette vache, accrochée à un clou, qui tirait comme une diablesse pour s’en défaire. Entre bourreau (me pardonneras-tu un jour, petit lézard ?) et victime (je hais les poneys), voici mes plus honteux secrets animaliers (ça c’était pour une éventuelle chaîne, mais j’aime pas les chaines)

 

3) J’aime bien dire du mal. Sur ces pages, depuis près d’un an, j’ai pu dire du mal des jeunes, des vieux, des enfants, des parents, des gros, des beaux, des gros enculés de fumeurs, des Belges…

Tout cela remplit mon cœur d’une ineffable douceur (et mon pantalon d’une bosse, ouais). Aujourd’hui, pour ne pas laisser s’éteindre une si belle tradition, nous allons ensemble partager le plaisir de vilipender les

 

4) C’était un jour comme un autre, à Rennes. Insouciant, le nez au vent, je vaquais. J’aime bien vaquer. En l’occurrence, je ne sais plus à quoi je vaquais, mais c’était après manger, sans doute après un petit babyfoot, sous le lumineux ciel breton. Soudain, interrompant mon doux vacage, surgit mon camarade Bruno (que j’ai toujours eu tendance à appeler Carlos, sans qu’il y soit pour rien). « Francis, viens vite ! On va déclencher l’accouchement, pas le temps de vaquer ! ».

Je le suivis dans la pièce moite et étouffante où nous attendait la mère.

 

5) En ce moment, dès que je me mets devant mon clavier, l’angoisse monte.

Pas l’angoisse de la page blanche, non.

 

L’angoisse de la page grise.

 

Je tape, les mots apparaissent, noir sur blanc, puis le sens s’estompe et les mots noirs se mêlent au blanc de la page, pour coaguler en une masse grise qui reflète le gris du ciel et de mon âme. Un gris partagé par mes chaussettes après des heures de marche entre mairie, Casino et siège de la communauté de communes, un gris d’asphalte, le gris du mucus qui obstrue mes narines et, par intermittences, se projette sur mon écran.

*********************

A vos votes !

 

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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 22:42

Bon, c’est pas tout ça hein.

Je suis en vacances, moi.

J’ai pas que ça à faire de tenir un blog hein.

 

Alors comme je manque cruellement d’idées (comme d’habitude), je m’en vas faire de ce blog un espace-post it. Parce que j’ai pas de post-it. Sauf celui qui m’indique mes six heures de conduite de la semaine prochaine (haaaaaa), et je peux pas écrire dessus, y’a déjà des choses, en plus à tous les coups ça colle plus, parce qu’il est tout plié.

 

Puis de toute façon, ça se perd les post-its. Et c’est jaune et j’aime pas les jaunes (c’est pas comme nous, les jaunes, ça lit dans des sens bizarres et c’est bridé).

En plus, un post-it, mon popa pourrait pas le lire, et là, il va voir que je fais plein de trucs et qu’il doit continuer à me donner des sous (au passage, papa si tu passes, tu as noté la remarque sur les pleins d’heures de conduite qui coûte cher ?)

 

Donc, pour demain mardi, je vais devoir :

-Faire des courses (Prince de Lu ®, Chocapic ™, et euh, steaks hachés avec de la bonne matière grasse et des bouts de restes de on sait pas trop quoi dedans).

-Faire la vaisselle et nettoyer la cuisine, en passant le balai et la serpillière pour essayer de faire en sorte que ça colle moins aux pieds quand on rentre

-Aller à la mairie pour voir pour les procurations parce que je suis censé voter pour quatre personnes. Vous faites chier les expats. En profiter pour prendre les numéros des responsables des poubelles.

-Pleurer pour avoir des procurations.

-Appeler et demander des poubelles jaunes, ça fait deux semaines qu’on tient avec le sac de 300 litres dans lequel Amazon m’avait envoyé une BD.

-Passer l’aspirateur dans les escaliers, y’a des moutons gros comme des agneaux d’Ouessant et c’est pas top quand c’est une cousine allergique qui va emménager.

-Passer la serpillière dans la salle de bains d’en haut.

-Passer un coup de brosse ergonomique sur le plafond pour enlever le moisi qui le couvre (on a bien fait d’acheter une belle brosse ergonomique qui tient bien en main). Ne pas oublier les gants Mapa pour pas se prendre trop de Javel sur les doigts. Ne pas oublier le ciré pour éviter que la Javel coule le long du gant Mapa jusque dans mes aisselles suantes.

-Lire et penser du bien des Discrets.

-Proposer des questions pour un quizz sur la BD.

-Raconter des bêtises sur internet.

-Dire aux colocs que ma cousine arrive à la fin de la semaine (Isa, si tu lis ça, je te ferais remarquer que toi tu m’avais dit que tu signais un bail pour un appart mardi dernier et tu m’as prévenu que tu l’avais pas fait que hier quand je te l’ai demandé).

-Shooter dans le chat.

-Prendre une douche.

-Passer sur le blog cocher les tâches effectuées.

-Remettre le reste à plus tard, on verra bien.

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23 février 2008 6 23 /02 /février /2008 19:42
J'ai un peu honte.
Je me suis rendu compte que j'arrêtais pas de dire du mal des enfants, de m'en moquer, voire de prôner leur élimination in utero, alors que plein de mes lecteurs ont été des enfants, ont des enfants, voire sont des enfants (par exemple ceux qui recherchent " voir des femmes a poil et sisi").

Pourtant, je n'en pense rien (ou presque). C'est tout mignon, en fait, les enfants, avec leurs grands yeux humides posés sur leur grosse tête dodelinant sur leur petit cou frêle. Même leur caca sent pas pareil que celui des grands (ça doit être à cause des bouts de carotte dedans).
Puis c'est pas eux qui font la guerre, qui  font de la musique pourrie comme Jordy ou Ilona Mitrecey, qui  font du mal aux animaux enfin bon, ils sont en général moins nocifs que les adultes, hein.


Rendons-leur donc hommage, à ces adorables êtres humains en devenir, qui peuvent être bourrés de talent malgré leurs  faibles nombre d'années. Comme cet adorable petit coréen, futur star des karaokés :



Oups,my mistake.

C'était celui-ci, dont je voulais mettre la vidéo (j'ai bien surveillé ma phrase pour pas risquer d'incompréhension). Parce que je sais que ça ferait plaisir à ma maman.

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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 13:42

Hier soir, j’étais en train de lire Jacques le petit lézard géant, de Libon, qui est très très bien et qu’il faut le lire, et je me disais que tiens, il faudrait que je me le fasse dédicacer. Mais mon alboum est tout gondolé, je l’ai acheté comme ça parce que c’est tout ce que mon libraire avait en Jacques le petit lézard géant et je le voulais tout de suite alors je l’ai pris. Mais il est quand même tout gondolé. Alors je me suis demandé ce que je répondrais à Libon s’il disait « oh dites donc, il est tout gondolé votre album de moi » (je me souviens plus s’il est du genre vouvoyeur de lecteur, mais moi en général on me vouvoie. A cause de la barbe) et je me suis dit que je lui expliquerais tout ça, le libraire machin, puis hein, comme il est gondolé, je l’aime encore plus, c’est comme un parent qui aime plus son enfant roux à bec de lièvre à celui tout blond avec deux yeux bleus qui louchent pas et des taches de rousseur sur son petit nez en trompette.

 

Puis je me suis dit « attends, est-ce que tu penses vraiment que les parents font une différence entre leurs enfants, que leur amour est quantifiable comme ça ? » et je me suis dit que oui, d’ailleurs mes parents m’ont toujours préféré mon petit frère qu’a failli se choper une mort subite et qu’était couvert de ventouses à la maternité, et qui en est resté tout rachitique alors que moi qui suis grand et fort et qui était blond à taches de rousseur, ben ils m’aimaient moins et me forçaient à finir le gras de mon jambon., puis qu’importe ce que je pense, ça peut toujours faire une note de blog, et si c’est trop court je peux broder sur JLPLG.

 

Donc. Les parents aiment plus leurs enfants imparfaits que les beaux blonds à taches de rousseur qui poussent un cerceau dans la rue en poussant des cris de joie émerveillés et attendrissants (ça en fait des choses à pousser en même temps, mais les enfants parfaits maîtrisent parfaitement l’exercice).

 

Pourquoi ?

 

Parce que c’est dans la nature humaine. On aime les gens pour ce qu’on leur apporte, qui nous fait sentir important et bon, plus que pour ce qu’ils nous apportent, parce que s’ils nous apportent quelque chose, on en devient dépendant, et on aime pas ça, nous autres humains, être dépendants, tout au fond de nous.

Un enfant laid, roux (pourquoi personne n'aime les roux, je ne sais pas, mais c'est un fait indéniable, ça doit tenir à leur absence de lèvres et à leurs yeux pâles et effrayants), qui bave et qui boîte aura la vie plus dure qu’un autre enfant normal blond à taches de rousseur qui sent bon même après avoir couru deux heures après son cerceau et qui ne se ronge pas les ongles. Il demandera donc plus d’attention, plus d’implication de la part des parents qui n’attendent que ça. Il sera donc plus aimé que l’enfant parfait (ou normal).

 

CQFD.

 

Par ailleurs, même si un parent préfère son enfant beau et propre derrière les oreilles, il culpabilisera d’avoir donné le jour à un petit taré, et donc le couvrira encore plus d’affection ou au moins de marques d’affection, ce qui revient au même.

 

Plus d’amour, plus de temps, plus de soins : les enfants laids devraient être privilégiés du point de vue évolutif, et donc plus se reproduire une fois arrivés à l’âge adulte (en tous cas, dans le règne animal, par exemple chez les pécaris, c’est comme ça que ça marche). Or, on trouve encore des gens beaux dans nos rues, et la plupart n’étaient pas des enfants laids (quand on est moche, souvent, on le reste, malgré quelques exceptions). C’est parce que la sélection sexuelle ne marche pas comme ça, et qu’une gonzesse normale, qui met des culottes Petit Bateau © quand elle ne sort pas en boîte, préférera toujours le grand blond musclé au gros roux frisé avec des grandes dents, contrairement aux parents.

 

Hélas. Oui, hélas, car ces gens-là reproduiront le même schéma qu’ils ont connu, ce sont donc les gens privés d’amour dans leur enfance qui se reproduisent, et même si leur nature humaine les poussera à aimer un peu plus leurs enfants moches (car des gens beaux peuvent toujours avoir des gosses moches ou cons), privés d’amour ils ont été, privés d’amour leurs enfants seront.

Quant à leurs enfants beaux (sans doute plus nombreux si c’est génétique), ils seront encore moins aimés, et tout cela empirera avec chaque génération.

 

Et nous connaissons tous les conséquences psychologiques d’un manque d’amour sur les enfants : ils sont méchants.

 

Et les gens méchants font la guerre.

Nous courons donc à la perte de l’humanité, tout ça à cause de parents irresponsables qui aiment plus leurs enfants ratés.

 

Autrefois, cela était moins sensible car les femmes ne choisissaient pas toujours leurs maris, et pouvaient donc épouser des moches, s’ils étaient  riches (même s’il est prouvé que les riches sont statistiquement plus beaux que les miséreux).

 

Mais aujourd’hui, il faut se rendre à l’évidence, les femmes tiennent contre tout bon sens évolutif à se taper les beaux mecs.

 

Pour le bien de l’humanité, il faudrait donc supprimer les beaux.

Pour l’instant , je ne vois comme solution éthiquement acceptable que le port obligatoire de gants en Téflon pour les sages femmes.

 

Sinon, on est dans la merde.

 

(Ptain, cette note est partie dans un sens auquel je ne m’attendais pas du tout)

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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 23:42

Il y a trois jours encore, je n’étais rien.

 

Fétu de paille ballotté par les vents du destin, mon esprit voletait de fleur en fleur des relations sans jamais se poser, butinant l’affection là où il la trouvait, avant d’être rejeté telle une vieille chaussette odorante et trouée. Mon subconscient était aux égouts, pataugeant dans la fange et les tampax® usagés. J’avais du mal à filer mes métaphores, en fait celle-là je me rends compte que je l’ai bousillée au moment où mon fétu de paille se met à butiner, et cela me faisait mal aux tripes.

 

Mais j’ai changé. Maintenant, mes métaphores sont toujours nazes, mais je m’en fous.

 

Je laisse aux faibles rongeurs frugivores le soin de croquer dans la pomme de la vie et de goûter l’amertume de ses pépins, pour moi, la vie est un pangolin, et je le croque sans crainte de sa carapace, car aujourd’hui, je suis un Shaolin’s Couguar, et rien ne m’arrête.

 

Ca m’est tombé dessus dimanche tôt. A l’anniversaire d’Elsa, que je remercie au passage. Et à qui je resouhaite un bon anniversaire, et vivement qu’on le rererefête parce que c’était déjà le deuxième de l’année, mais là y’avait des belges, un vrai et un faux, alors on m’a forcé à venir leur tenir compagnie, je sais pas bien pourquoi, j’ai pourtant pas de point commun particulier, ou d’affinités, avec des belges. Mais bon, c’était pour les protéger de geeks, alors j’ai dit « trop cool, bien sûr je viens, faut amener à boire ? » et il fallait pas, parce que c’est dangereux de donner de l’alcool aux geeks. Juste une connexion wifi. A l’occasion d’un jeu de geeks, je suis devenu un Shaolin’s Couguar, et ça a même pas demandé un brainstorming de ouf malade.

 

Je suis un Shaolin’s Couguar, et rien ne me fait peur.

Je suis un Shaolin’s Couguar, et je peux mimer Antigonos Monophtalmos.

Je suis un Shaolin’s Couguar, et je peux aller à un anniversaire et ne pas boire.

Je suis un Shaolin’s Couguar, et je n’utilise pas de copier/coller pour le dire.

Je suis un Shaolin’s Couguar, et je peux porter des chaussettes deux jours d’affilée sans que ça sente mauvais.

Je suis un Shaolin’s Couguar, et je peux parler avec un belge sans dire « une fois » à la fin de chaque phrase.

Je suis un Shaolin’s Couguar, et le regard des autres ne me touche plus.

 

Je vous laisse, je dois faire mon ménage pour ma maman qui va passer à la maison, faut que ce soit propre sinon je vais encore me faire engueuler.

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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 19:42

Bon.

Aujourd’hui est une première pour moi. J’espère que je saurais me montrer à la hauteur, malgré mon petit creux et Claude Sérillon en fond sonore.

Donc.

 

On m’a demandé d’être un maillon d’une de ces chaînes qui circulent sur les blogs, vous savez, « raconte tes six meilleurs coups d’un soir », « tes douze alcools préférés », « défonce virtuellement la face aux gens que tu n’aimes pas », etc.

 

Là, c’est moins rigolo, mais je m’y plie quand même (vous voyez comme je suis de bonne volonté ?)

 

Donc, je suis censé raconter sept secrets sur moi. Houuuu ça si ça attire pas le chaland amateur de Gala sur mon blog, je sais pas ce qui va le faire.

En fait, en deux jours on m’a demandé deux fois un peu le même truc, une fois six choses (merci Gima) et une fois sept secrets (merci Mélina), bon, comme j’ai la flemme de trouver six choses et sept secrets, je vais raconter sept secrets super intéressants.

Je vous sens déjà trembler d’excitation devant vos écrans.

 

Alors.

 

1)      Je ne m’appelle pas Francis. En fait, ça vient d’une BD dont le héros s’appelle Francis. Et se promène dans la campagne (hop !). Je me traîne ce pseudo depuis trois ans maintenant, mais de toute façon mon vrai prénom fait encore moins crédible (d’ailleurs ça m’est déjà arrivé qu’un prof ne me croit pas quand je lui ai dit comment que je m’appelle)(sans doute la faute aux Igor, Wladimir et autres Steve, mais ça se prononce Stève qui peuplaient l’amphi).

 

Si ça c’est pas un scoop de folie, hein ?

 

2)      J’ai un fonctionnement rénal bizarre. Je pisse plus que je ne bois. C’est rigolo, des fois je sors des chiottes que déjà j’ai encore envie. Mais je me retiens, et j’attends vingt minutes avant d’y retourner. L’avantage, c’est que je marque mon territoire de manière assez extensive.

 

 

3)      J’aime bien passer le temps dans le train en faisant chier les parents. C’est simple, il suffit de profiter de ce qu’ils regardent ailleurs pour faire des grimaces à leurs mômes. Généralement, ça déclenche une réaction plus ou moins bruyante et excitée. Et quand ils me regardent, je suis en pleine lecture ou conversation.

 

 

4)      J’ai une imagination culinaire très peu développée. Quand j’aime un plat (mettons, sandwich jambon-crudités / palmier /coca, ou thé / Prince de Lu ou saucisson-pain (pas pareil que sandwich au saucisson, hein)), je m’y tiens pendant quelques mois. Ou

 quelques années. J’essaye de varier en mangeant des bananes de temps en temps.

 

 

5)      J’aime bien les T-shirts et les chapeaux. Les T-shirts cons et les chapeaux beaux. Mais je mets plus souvent mes T-shirts que mes chapeaux.

 

6)      Je suis d’une violence extrême envers les gens qui me touchent par surprise. Surtout le gras du ventre. Ou l’épaule, aussi, j’aime pas qu’on me touche l’épaule. Des fois, j’arrive à retenir mon pied ou ma main et ainsi à éviter des crises diplomatiques avec des gens qui ne pensaient pas forcément à mal, des fois pas. Ou des fois, je crie.

 

 

 

7)      J’aime bien ne pas être d’accord. Généralement, j’attends d’avoir l’opinion des gens sur un sujet pour avoir l’opposée. Sur internet, c’est très drôle (surtout quand on tombe sur des illuminés de la cause animale ou des gens globalement dépourvus du moindre sens du second degré, le genre qui veut censurer Tintin au Congo). Mais il paraît que je fais ça aussi en vrai. Selon un ancien camarade de classe, il paraîtrait que je « jette de la merde en l’air et j’attends de voir ce qui retombe ». Il paraîtrait. Ma maman a l’air de penser ça aussi, des fois, et elle aime pas.

 

Bon, ben voilà, j’ai mis mon âme à nu pour vous, rien que pour vous.

 

Maintenant, je suis censé passer le relais à des gens. Autant dire que j'ai pas la moindre envie d'embêter des gens bien, moi.
Je passe donc le relais à cubik, Loic Le Meur, izbul, Gregory Lemarchal, Philippe de Villiers et Francis Lalanne.

Merci de votre attention.

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