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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 08:42

Lectrices, lecteurs

à l'heure où vous lirez ces lignes, peut-être ne les lirez-vous pas. En effet, vous n'êtes pas sans savoir que la fin du monde a été prévue pour maintenant, globalement, à quelques heures près, par Roland Emmerich (et des types morts).

Je me sens envahi d'une tristesse assez difficile à commensurer. J'avais tant de choses à voir, tant de gifs de loutres à publier, tant d'habitats benthiques prédominants à rapporter, tant de livres à lire. Je ne les verrai plus, ne les publierai plus, ne les rapporterai plus, ne les lirai plus, et de grosses larmes salées roulent sur mes joues rien qu'à leur évocation. Sauf, peut-être, pour les habitats benthiques prédominants. C'était un peu du foutage à rapporter, on a zéro donnée sur les fonds meubles du circalittoral en Mers Celtiques, c'est que de la modélisation, tout ça n'a aucun sens.

Cependant, en cette heure plutôt dramatique sur tant de tableaux, c'est vers vous que volent mes pensées, vous qui, à l'heure où se profile la fin, n'en restez pas moins connectés sur l'internet, jusqu'au dernier moment, attendant jusqu'au bout un nouvel article avec une loutre trop choupie, une note de Boulet, un nouveau film cochon avec des nains unijambistes, tout ça.

C'est vous qui avez raison. Même la fin venant, il n'en faut pas moins garder à l'esprit ce qui est important dans la vie.

C'est pourquoi, pour la dernière fois peut-être, je voudrais partager avec vous ces mots de sagesse, proférés par un homme mort il y a près de 2000 ans, et qui sonnent toujours justes à mes oreilles.

 

Et puis, pour partir sur une note choupie, mon dernier gif de bébé loutre :
http://imageshack.us/a/img708/3492/tumblrlyq461mzp81qzs75g.gif
Adieu, mes amis, adieu. Je vous ai tant aimés.
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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 12:42

Cela fait longtemps que je n'ai pas posté d'articles, et je ne peux plus m'en excuser.

Je ne le veux plus.

 

J'ai bien réfléchi, depuis quelque temps. Plus réfléchi qu'écrit, ce que je ne faisais pas avant. Et, j'ai le regret de le dire, cela m'a ouvert les yeux.

 

Pendant un bon moment, je me suis demandé « à quoi bon écrire ? ». Après réflexion, je me suis rendu compte que la question était très mal tournée. Parce que l'écriture ne m'apporte rien de bon, et pour vous, lecteurs, en tant que population, est carrément nocive.

 

J'ai écrit quelques centaines d'articles depuis que j'ai lancé ce blog. 526, me dit ma plate-forme. A raison d'une heure (et c'est une fourchette basse, je dirais) par article, c'est donc 526h, soit 15 semaines de 35h que j'y ai consacrées, 15 semaines totalement non rémunérées, au bas mot. En ce qui me concerne, ce n'est pas l'impact financier (ou plutôt, son absence d'impact) qui me désole, je ne suis pas si près de mes sous, mais c'est ce que ça a créé, c'est à dire rien de bon.

 

Ou non. En fait, ne rien créer de bon ne m'aurait pas posé tant de souci, mais il faut se rendre à l'évidence : certains d'entre vous, ceux qui êtes là à me lire en particulier, m'avez lu. Pour les amateurs de chiffres, si on considère que ma fréquentation moyenne est de 30 visiteurs par jour, depuis la création de ce blog (février 2007) soit 1320 jours (en gros), à raison d'une minute de visite, plus 2952 commentaires à raison d'une minute par commentaire, ça nous fait plus de 42000 minutes, soit environ 710 heures (sept-cent dix !) ou pas loin d'un mois. Plus peut-être, si j'écoute mon ego qui me dit que vous y avez passé plus d'une minute à chaque fois.

 

710 heures, certes réparties sur plusieurs personnes, mais quand même. 660 heures, passées devant mon blog, à ne rien faire d'utile.

 

710 heures que vous auriez pu consacrer à votre famille,à vos amis, à resserrer des liens, à créer un monde meilleur. 710 heures que j'ai arrachées à ceux qui comptent pour vous. A la société dans son ensemble. Mon putain de blog est un instrument, certes parmi d'autres, mais néanmoins un instrument absolument indéniable de la destruction du tissu social.

 

Si encore il avait un intérêt. Mais il ne vous apprend rien. Il me prend du temps, que j'aurais pu consacrer à travailler, ou dans une association (enfin, à lire ou regarder des séries télé et à ne faire de mal à personne, soyons honnête), il vous prend du temps qu'il vole à vos proches, et il ne donne rien.

 

Le continuer plus avant, quand j'ai enfin réalisé sa nocivité, s'approcherait dangereusement du criminel. C'est une piste que je ne veux pas explorer.

 

Vous comprendrez que je ne puisse, dans ces conditions, pas continuer. Je ne veux plus avoir ça sur la conscience.

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 00:00

Chers lecteurs, je ne puis vous mentir plus longtemps. Les remords, depuis quelques temps, me rongent le coeur, emplissent ma bouche d'une bile âcre et me font trembler les doigts chaque fois que je me surprends à vous mentir encore. Voici donc ma confession.

 

Je ne m'appelle pas plus Francis que vous.

Et rien de ce que vous avez pu croire apprendre de moi dans ce blog n'est vrai.

Depuis le début, je vous mens. Pourquoi, je ne sais. Pour échapper quelques instants à la morosité étouffante de ma morne vie de notaire.

 

Car oui, je suis notaire. Je possède plusieurs complets-vestons, l'intégrale de l'oeuvre de Balzac à la Pléiade et une montre-gousset sur laquelle les initiales de mon épouse Jeanine sont gravées. Mon dos est voûté par l'examen routinier de dossiers plus ennuyeux les uns que les autres, quoiqu'en puissent penser les intéressés. Je n'habite pas Dakar, mais Vierzon, qui est bien moins exotique. Il n'y a pas de vautours, mais bien de banals pigeons. Tout cela me pèse, à un point que je ne saurais décrire. Francis fut le seul moyen que j'ai trouvé pour y échapper.

 

Car oui, je m'ennuie. Presque autant que Francis a voulu vous le faire croire. Il n'y a plus que les soirées libertines que nous nous offrons un samedi par mois qui donnent un peu de piment à mon existence.

 

Mais ce blog et ces mensonges n'étaient pas là que comme exutoire à la morosité. J'ai, hélas, un travers fatal chez ceux de ma profession : je veux être aimé. Désespérément. Mon mariage de raison avec Jeanine, fille de conseiller régional, ne m'a malheureusement pas vraiment comblé sur ce plan, et mon office n'incite pas les gens à me regarder avec complaisance. Je suis notaire, de ceux que l'on ne voit essentiellement qu'aux instants tragiques, lors du décès d'un proche, ou d'une séparation. De plus, je gagne bien ma vie : autant de traits qui suffisent à être haïs du commun des mortels.

 

Francis, quant à lui, était jeune, charismatique (ne le niez pas, voyons), avait une vie trépidante et aventureuse, et j'ai dû me retenir pour ne pas lui créer la compagne qu'il méritait, afin de laisser un peu d'espoir aux lectrices et les inciter, une fois de plus, à m'aimer à travers lui.

 

En le disant, j'ai conscience que tout cela est navrant. Je m'en excuse, encore, bien que je ne puisse le regretter. Il était tout ce que je ne suis pas. Je vous ai trompés. Pardon.

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 13:42

Halala, les enfants, je me fais vieux. Vieux et rassis. Ma vie est routine. Je traîne sur le net. Je lis des webcomics. Je vais au travail, je tape des trucs sur un ordinateur, je regarde fixement des lignes de code en me disant nom de dieu, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire, il en a fait des fautes d'orthographe le zozo qui a écrit les commentaires, haaaa, c'était ça, et je retape des trucs pour dire « en fait, ça veut dire ça », et je fais des schémas avec des logiciels, et je lis un peu les nouvelles sur l'internet, et après tout ça je rentre manger des Prince de Lu chez moi et mettre des croquettes dans la gamelle du chat.

 

Tout ça ne fait pas vraiment de quoi faire une note de blog, avouez. Voilà tout.

 

Je me contente de vieillir. Tout le monde m'oubliera, comme une chaussette sous le lit, au fond, du côté du mur, qui prend la poussière. La chaussette qu'on jette à la poubelle quand on la retrouve. Car à quoi bon se trimballer une chaussette poussiéreuse qui ne sait que récriminer qu'elle ne fait que regarder des lignes de code pendant des heures ? A rien. Personne ne voudrait d'une telle chaussette. Personne. Je vais finir seul. Dévoré par le chat de mon oncle. Enfin, sans doute pas, il va me l'enlever bientôt, il y tient trop pour la laisser s'étouffer avec une chaussette. Et je me retrouverai seul, à parler à mon micro-ondes. Je lui demanderai micro-ondes, mon beau micro-ondes, suis-je encore la plus belle du royaume, et il me répondra *ting*, et me servira de la purée chaude. Si c'est pas malheureux.

 

Je ne sers plus à rien sur la blogosphère, je crois. Je n'y participe plus, dès que j'y vais on ne me montre plus du doigt en chuchotant « c'est lui ! L'homme qui a su mieux que quiconque aider son lecteur à distinguer une yourte d'un yaourt ! »

 

Ce n'est pas si triste. A la place, on ne me montre plus du doigt, ce qui est plus poli. J'aime autant.

 

En bref, je n'ai plus rien à vous dire, ou presque. Mais je préfère ne rien dire, sinon tout le monde va réclamer une machine à barbe à papa, et je ne veux pas rendre la France diabétique. On manquerait d'insuline, et les pharmaciens ne se préoccuperaient pas de la prochaine grippe aviaire, tout occupés qu'ils seront à se remplir les poches de gros sous avec leur insuline.

 

Ha, et sinon, une nouvelle pour ma tata : je me suis mis au comte de Monte Cristo. C'est bien, mais il me manque un tome et je n'ai pas le courage de retourner à la librairie de Dakar. Elle me déprime. Il y a plus de Danielle Steel que de fantasy, science-fiction et fantastique réunis (beaucoup beaucoup plus : 3 rayons contre deux exemplaires de Barjavel). Si j'y retourne, je pleure. Et je suis trop vieux pour pleurer, on me remontrerait du doigt alors que j'ai réussi à dépasser ce stade.

 

Je crois que je ne sais plus faire une note de blog. Il était nourri de la magie de mon enfance, mais elle disparaît peu à peu, et personne n'est là pour claquer des mains en criant « je crois à la magie des blogs ! Je crois à la magie des blogs ».

 

C'est triste. Je me lèverai demain. Je retournerai au travail. Je fixerai des lignes de code. Je taperai des tentatives d'explication. Je pleurerai en silence, de grosses larmes couleront sur mon clavier, s'insinueront entre les touches. Et s'évaporeront sans laisser de traces. Et je rentrerai chez moi, manger des Prince de Lu.

 

La fin. C'est la fin.

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 22:42

 

A quoi bon ?

Franchement, je vous le demande.

J'ai été payé. J'ai des thunes. Des sous. Des pépettes. Du trèfle, du flouze, de l'artiche, du pognon, du bon pognon, des billets qui crissent entre mes doigts, plus que jamais je n'en ai eu, je peux faire ce que je veux !

 

Alors à quoi bon continuer à faire un blog ?

A quoi bon la gloire et la reconnaissance quand on a du fric ?

 

C'est tout ce dont j'ai besoin, le fric. Je peux rentrer en France, j'ai les moyens. Je peux aller en taxi au travail pendant plein de jours, aussi. Payer à manger à mon patron à la Shell. Me dire que je pourrai acheter plein de BD quand je rentrerai, si j'en trouve qui vaillent le coup.

Je peux acheter des spaghetti Panzani plutôt que Marque Repère.

 

C'est bon. Franchement, c'est bon. Je parle pas des spaghetti, mais de la situation de mec plein de fric qui planque des biftons de 10000 dans sa trousse de toilette (si je les trouve plus, je sais à qui m'adresser).

 

Mais tout cet argent durement gagné me prend du temps à durement le gagner. Du coup, j'ai plus envie de bloguer quand arrive la fin de la dure journée de gagnage de sous.

 

Alors franchement, hein.

Pourquoi je m'ennuierai à ça ?

Pourquoi ?

 

En plus, c'est l'heure de manger.

Des bonnes vraies nouilles Panzani, que j'aurais pu acheter moi-même avec mon bon pognon.

 

Adieu.

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