Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

FIGB recrute




Recherche

15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 11:24
Je vous l'ai déjà dit, j'ai été abreuvé depuis ma plus tendre enfance aux jeunesses irlandaises, pères pochetrons (ou absents, mais plutôt pochetrons. Ou alors les deux, des fois), depuis Paddy Clarke, hahaha jusqu'à Vingt ans de Jeunesse, en passant par Irish Melody et the Snapper, parce qu'il faut pas oublier la bédé et le cinéma dans une bonne éducation, quand même.

Mais ce traitement inhumain ne s'arrête pas là.

Nan, parce que la zique irlandaise, j'en ai bouffé aussi.

Je me permets donc de vous en infliger à mon tour.

En hommage à leurs barbes blanches, d'abord des vieux chantant un hymne à la picole régénatrice : Finnegan's Wake par les Dubliners. Mais siii, vous connaissez cette histoire, où le pauvre Tim Finnegan est mort, et à sa veillée tout le monde boit comme des irlandais, et Tim finit par se réveiller en se prenant du whisky qui vole à travers la pièce sur la tête. Lots of fun at Finnegan's Wake !


Un autre, parce que les Irlandais ont vraiment des dents pourries, comme on l'apprenait dans les Cendres d'Angela, mais que même comme ça ils arrivent à chanter, les salauds : les Pogues, dans Dirty Old Town.


Pis juste pour me faire mousser, ouame (C'est Swingin' on the Gate)
Partager cet article
Repost0
13 juillet 2007 5 13 /07 /juillet /2007 10:41
Vendredi 13, jour funeste !
Il n'y a pas de fumée sans feu, dit-on, et si les gens craignent ce jour autant voire plus qu'un cygne mort dans la fontaine Saint-Michel, ou qu'une rencontre inopinée avec  Youssouf Fofana dans une cave obscure, il doit bien y avoir une raison, sinon ce serait très con, et c'est pas possible que tant de gens soient très cons.

Hein ?

Jusqu'ici, je me moquais impitoyablement des gens superstitieux. Ma réaction face à leurs croyances s'approchaient de : quoi ? tu te maries le 07/07/07 ? Hahaha comment t'es trop con ! T'as peur de passer sous cette échelle branlante avec des pots de déchets radioactifs indélébiles en équilibre précaire dessus par un vent de force 8 ? Hahaha mais putain t'es vraiment trop, toi, tu vas me faire crever, c'est pas possible d'être superstitieux à ce point, nan mais j'te jure, un obscurantisme pareil mais on est plus au Moyen-Âge, mon pote, faut se réveiller ! Toc toc, y'a quelqu'un là n'dans ? Non mais trois neurones, quoi, c'est pas possible, ta mère fumait des boyaux de chat toxoplasmique, t'as été fini au pipi quand ton père avait encore son infection urinaire chopé dans un bordel nécrophile apache, mon gars ! Ou alors t'as été allaité  par une brebis alcoolique atteinte de la tremblante qu'avait été sautée par un taureau creutzfeldtjacobin, y'a pas d'autre possibilité, ou alors tu le fais exprès mais je peux pas le croire ça, faudrait vraiment être supermaso pour vouloir se faire passer pour un abruti pareil ! 

J'avais donc quelques petits préjugés sur l'intellect des superstitieux, comme sur ceux des horoscopistes (pas exactement le même genre, même si ça se superpose souvent).
Mais en fait, peut-être sont-ils comme ces animaux qui fuient comme des pleutres lorsque s'annonce une éruption volcanique. Peut-être leur maigre bagage cérébral est-il compensé par un sixième sens grâce auquel des vérités qui nous échappent à nous autres, scientifiques (et donc au-dessus du lot du commun des mortels, forcément) ?

Hein ?

Je dis ça, parce que quand on est scientifique, il faut bien se rendre à l'évidence, des fois, même si ça fait mal aux fesses : je viens de laver mes seuls draps et housse de couette, alors qu'il faisait grand beau temps, parce que sans ça je peux pas les avoir secs ce soir pour les remettre (oui, ça fait un moment que je les ai pas lavés), et là, ça se couvre.

Merde, ce jour est bien maudit.
Partager cet article
Repost0
12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 11:05

Cher ami blogueur, je te connais. Forcément, je suis comme toi. Toi aussi, si tu es là, c’est parce qu'au fil des blogs, tu as trouvé quelque chose qui te manque dans la vraie vie : ce sont des amis. Forcément, pour la plupart, ce ne sont pas des vraies gens, tu ne les connais pas pour de bon, et surtout, c’est réciproque, ils ne savent pas non plus que malgré ce que tu tentes de laisser entendre, tu es petit(e), laid(e) et boutonneux, et ton sens de l’humour est aussi plat que la poitrine de Jane Birkin (et sexiste en plus).

 
 

Mais dans la vraie vie, se faire des amis est plus difficile : le gens te voient et t’entendent. Et tu n’as rien à dire d’intéressant, aucun sujet de conversation. Donc, forcément, ils t’évitent. Tu ne peux même pas leur en vouloir, regarde les choses en face, tu ferais la même chose à leur place !

 

Mais rassure-toi, j’ai la solution. Pour toi, j’ai élaboré un guide de conversation qui te permettra à coup sûr de briller en société, d’avoir l’air intelligent, d’avoir l’air d’avoir de l’esprit !

 
 

Voici donc un petit guide de la médisance à l’usage des asociaux chroniques qui aimeraient bien avoir des amis. Hé oui, dire du mal de quelqu’un, ça a tous les avantages : c’est une mine de conversation inépuisable, ça ne fait de mal à personne sauf aux gens qui le méritent, et ça te rapproche tout de suite de ton interlocuteur, pour peu que vous ayez les mêmes sources de mépris (ça s’apprend aussi, tu vas voir). Avec un peu de chances, tu pourras même aller jusqu’à faire du sexe avec cette personne en face, ce qui est encore plus agréable qu’avec un écran d’ordinateur.

 

Mais pour ça, il faut d’abord savoir médire, donc.

 
 

La première étape est bien sûr le choix de la personne dont tu vas dire du mal. Généralement, commence en faisant consensuel, prends une personne publique, blanche sinon tu risques de te faire traiter de raciste, hétérosexuelle sinon on va te traiter d’homophobe, enfin bref évite les minorités. Georges B***, par exemple, convient très bien à une première séance de médisance ou alors n’importe quel présentateur de TF1 (tu n’es pas obligé d’en penser du mal, hein, juste d’en dire. De toute façon, il n’en saura rien) sauf Harry Roselmack parce qu’il est chauve.

 

Comme ton interlocuteur ne dépasse pas non plus les 75 de QI, commence doucement. Brocarde Georges sur son physique, le tien n’est pas moins ingrat, mais c’est si facile que ce serait péché que de s’en priver.

 

Un conseil tout de suite : la mauvaise foi est de rigueur. Exagère les travers de Georges, son louchage (louchement ?), son nez pincé, son absence de menton…

 

Une fois que tu t’es bien échauffé(e), passe à plus sérieux : sa bêtise, par exemple. Il n’est même pas capable de prononcer une phrase qui veuille dire quelque chose qui veuille dire quelque chose, sans faute de grammaire, moque-toi-z’en !

 
 

Jusque là, rien de bien compliqué, hein !

 

Pour pimenter le truc, il faut ensuite découvrir les haines profondes et cachées de ton interlocuteur, histoire d’appuyer un peu avec lui là où ça fait du bien. Lance la conversation vers un sujet général, la politique, l’écologie, tout ça. La plupart des gens ont une opinion tranchée, dont ils n’hésitent pas à faire part. Généralement, tout de suite, on aura donc droit à des réflexions du type « ha oui, c’est inadmissible / ce qu’ils font aux gentilles vaches dans les abattoirs / ce qui se passe dans la forêt amazonienne / la manière dont est traité Nicolas Sarkozy dans les banlieues, lui qui se donne tant de mal ! ».

 
 

Une fois découvert ce qui tient à cœur à la personne en face, rajoute-en une couche. Il est très peu probable que tu arrives à nouer une amitié, encore moins à avoir des relations sexuelles en disant « moi, ce que je trouve innommable, c’est / qu’il y ait des gosses qui crèvent de faim en Afrique / que la Juve ait été rétrogradée en série B alors que les autres faisaient pareil / qu’un fils d’immigré hongrois puisse prôner l’immigration choisie ». C’est très mauvais de relativiser ou d’ignorer les combats des gens, même les plus pitoyables.

 
 

Tu diras plutôt « Ho oui, on devrait / faire bouffer leurs couilles à toutes ces ordures carnivores / couper les aides d’état à tous ces pays d’exploiteurs de nos ressources planétaire / affréter quelques charters pour l’Arabie pour ces racailles, hein,moi j’dis,  la France, Love it or Leave it, comme pour les USA pendant la guerre du Viet Nam (ha oui, un peu de culture générale ne saura t’être que favorable, dans la mesure où ça ne te place pas en position TROP supérieure vis-à-vis de ton vis-à-vis, même si on sait tous que tu l’es).

 
 

Avec tout ça, normalement, la conversation devrait se nourrir d’elle-même. Evite toutefois d’aller trop loin, ça peut te desservir.

 
 

Voilà, tu es maintenant prêt à te faire des amis dans la vraie vie, et à cocufier ta main droite !

 

 

 

Bonne chance, ami !

 
Partager cet article
Repost0
11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 11:12

Résumé des épisodes précédents : après de nombreuses, scabreuses, terrifiantes et palpitantes aventures, nos deux héros (moi et Pierre), sommes arrivés sur le lieu de notre stage, l'île de Pâques, et avons découvert son sujet : il s'agit d'étudier la croissance des moais.
Par ailleurs, je me perds un peu dans mes archives, y'aura peut-être des flash-backs, mais on verra plus tard.

=========================


Salut tout le monde !

J’étais en train de gratter mon moai, lorsque soudain une muse (je ne sais plus laquelle) s’est penchée sur mon épaule. Voici le résultat.  Pardon.

 

Ô toi blanche matière que l’on nomme guano,

Qui seule justifies l’existence des oiseaux,

Etres fades et bruyants, et des plus méprisables ;

Toi par qui peuvent croître toutes les plantes du monde,

Toi qui (chez l’Oréal) rend nos femmes plus blondes,

Et qui même en Bretagne rend les terres plus arables,

Je te salue !

 

Tes apports phosphorés nous font la vie facile

A nous pauvres mortels, créatures des plus viles,

Dont la vie, brève et dure, dépend de tes services,

Pour pouvoir, dans nos champs, cultiver le maïs.

Ta blancheur éclatante sur les rochers pascuans

M’étourdit et m’aveugle, tu es plus blanc que blanc !

Mais il y a plus !

 

Tes fragrances acides, ravissement des sens,

Font de toute autre odeur une odieuse pestilence,

Ta consistance tendre, au sortir d’un anus

Est plus jouissive encore qu’un bon Château Pétrus,

Et tes reflets lilas, posés sur mon épaule

Me mettent plus en joie qu’un Papon mis en taule.

Ca devient ardu !

 

N’ayant plus rien à dire, je vais me la fermer,

Et laisser à Pierrot le soin de continuer.

Espérant vous avoir distrait de vos labeurs,

Je vous dis au revoir, ô fidèles lecteurs

 

Francis de Lamartine 

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 09:12



[censuré]



)]nti_bug_fck
Partager cet article
Repost0
9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 11:48

Joie dans les chaumières, frénésie dans les basse-cours, hé oui, la centième note est arrivée !

 

Certes, il en aura fallu du recyclage de vieux trucs, du recours à la facilité avec des vidéos, parce que bon, l’inspiration est pas toujours là, à croire que les muses évitent la banlieue parisienne, les garces.

Mais même.

 

C’est l’occasion rêvée de faire un petit retour en arrière.

 

Je me suis longtemps dit « boh, les blogs, mais faut vraiment être d’une prétention sans bornes et rien avoir à foutre pour en faire ». Puis j’ai réalisé que j’entrais tout à fait dans cette catégorie, alors autant faire mon blog pour relever le niveau, hein. J’ai donc ouvert un compte sur over-blog, écrit un premier article, et attendu un mois. Puis je l’ai publié. Puis j’ai continué.

Puis j’ai découvert certains blogs, et je me suis dit, « ha, en fait, le niveau, il est là », mais c’était trop tard, le mal était fait, le blog était créé, et une certaine forme de monomanie égotique s’était mise en branle.

Ca m’est même arrivé deux fois de me réveiller au milieu de la nuit pour écrire des notes, didonc.

Tout ça pour fournir son frisson quotidien au lecteur émerveillé par tant d’aisance scripturale (j’ai vérifié dans le dico, ça doit vouloir dire presque qu’est-ce que je veux dire), et pour pouvoir frimer dans les salons « ouais, tu vois, j’ai un blog-rank de XX (si, ptain, deux chiffres quand même), et XX lecteurs quotidiens, t’sais (ouais, deux chiffres aussi !), c’est le début de la gloire, tu parles au futur Beigbeder ou Marc Lévy, garçon, alors un peu de respect, t’vois ? Va donc me chercher un autre kir royal, petit.»

 

Je suis même allé plus loin dans l’égocentrisme : profitant de ce qu’une charmante blogueuse avait mis dans mes commentaires, j’ai ouvert un compte sur youtube et mis des vidéos de moi. Par précaution, j’ai mis de lunettes noires afin de ne pas me faire reconnaître par une horde de fans en furie à la moindre de mes virées parisiennes en quête de bonnes bédés.

 

Et donc, depuis sa création, ce blog a suivi son petit bonhomme de chemin, mis à jour à peu près régulièrement, pour aujourd’hui atteindre l’âge respectable de la centaine de notes sans intérêt.

 

Alors oué, je suis fier.

Parce que c’est quand même rare que j’arrive à tenir longtemps les trucs dans lesquels je m’engage.

La collec de pièces (commencée parce qu'un pote en avait une), j’ai tenu quelques semaines, parce que ça demandait pas trop d’efforts, mais maintenant j’ai aucune idée d’où elles sont passées.

Les cartes Magic (commencées parce que des potes y jouaient à la cantine), ça a quand même tenu une année scolaire, mais après je les ai perdus de vue donc ça aussi ça s’est arrêté, elles traînent dans une boîte à chaussures à la cave depuis des temps qui commencent à être immémoriaux, je crois que je les offrirai au douze ans de mon premier neveu, qui reste à concevoir.

WoW (commencé parce qu’un pote y jouait), j’ai tenu trois semaines, à cause de ma wifi qui me déconnecte à chaque fois en pleine baston, ça fait mal au cul de se faire étriper par un misérable sanglier.

 

Le blog (commencé parce qu’un type rencontré sur internet m’a dit un jour « pourquoi tu fais pas un blog ? » et que ça m’a trotté dans la tête pendant quelques mois), ben lui, il aura quand même déjà tenu la centaine de notes. Ca doit être le truc de ma vie sur lequel j’ai passé le plus de temps (ça et un site belge, moins personnel quand même).

 

Alors putain, je suis content. Reste à voir jusqu’où ça ira.

Allez, tous ensemble :

 

Partager cet article
Repost0
7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 17:56

Le chat, c'est un fait indéniable, occupe dans le monde de la BD une place presque aussi prépondérante que le canard.

 


Mais là ou la symbolique du canard, qui est une projection de l’alcoolisme de l’auteur de BD (c’est évident dans le personnage de Canardo, plus caché dans Herbert, le canard de Vaucanson, dont les auteurs sont les pièces maîtresses du site pastaga.net, et on peut facilement voir dans les crises de fureur de Donald la transcription de la violence qui saisit l’esprit de son créateur quand il est embrumé par l’alcool) est assez facile à saisir, il est plus délicat d’appréhender l’origine subconsciente de l’apparition du chat dans la bande dessinée.

 


Je mène en ce moment une thèse sur ce sujet, et j’ai pu mettre à jour l’origine enfouie, le pourquoi métaphysique, du chat dans la Bande dessinée.

 


Il a été précédemment prouvé (cf l’interview de Jean Giraud par Numa Sadoul) l’importance de l’utilisation de substances psychotropes par les auteurs de BD. Or le propre de ces substances est de briser les barrières psychologiques crées par notre inconscient, de laisser s’exprimer les terreurs enfantines, de permettre aux traumatismes enfouis de faire surface. Ainsi, et c’est aisément compréhensible, l’utilisation de personnages barbus trahit une expérience douloureuse avec la religion (car le parallèle barbe=Dieu a déjà été démontré). La puissance dégagée par les personnages de barbus (Mortimer et sa puissance intellectuelle, le capitaine Haddock et sa puissance anathématique, MacClure et sa puissance hépatique) renvoie l’auteur à ses propres faiblesses morales, acquises le plus souvent sur les bancs du cours de catéchisme, tandis que ses petits camarades se musclaient le corps et le mental en jouant au ballon de foot.

 


Pourquoi les chats, donc ? J’y viens.

 

Les chats, eux, représentent dans l’inconscient de l’auteur de BD l’image de la mère castratrice.

 


Pourquoi les chats ? L’inconscient collectif a, depuis des lustres, assimilé le minou au sexe féminin, dont nous venons tous. Les attributs distinctifs des chats que sont les moustaches et les griffes renvoient nettement à l’image de la mère d’auteurs traumatisés, aux ongles longs, souvent vernis, et à la lèvre supérieure souvent velue.

 


Les griffes sont en outre des métaphores imagées des outils castratoires maternels, qui sont généralement plus abstraits, et se cantonnent à la brimade morale des auteurs. Mais cet aspect n’est pas négligé non plus, et les chats d’innombrables bandes dessinées sont des personnages qui renvoient aux héros une image négative d’eux-mêmes, les faisant douter, cherchant par tous les moyens à les rabaisser. Ceci est facilement visible dans nombre d’œuvres du neuvième art : Hercule est toujours en train de critiquer Pif, Sénéchal fait de même vis-à-vis de Cubitus, Garfield humilie perpétuellement Jon, j’en passe et des meilleures.

 


Certains m’objecteront que l’on trouve pourtant des cas de chats en personnages positifs, tels que Blacksad. Ceci confirme ma théorie : ces personnages sont une sublimation du trauma, l’auteur, en donnant toutes ces qualités au chat, projette dans ce personnage les caractère que sa mère aurait voulu pouvoir voir en lui, c’est en quelque sorte un exorcisme du démon maternel castrateur par l’attribution de qualités extrinsèques présentes in potentia dans la personnalité homothétique de l’auteur, qui s’incarne en quelque sorte dans le chat.

 


Dans tous les cas, c’est en quelque sorte une tentative de règlement du conflit intérieur inhérent à l’état d’artiste, à l’état d’homme, une tentative de réveiller le chat qui dort en nous, en lui plantant un bâton dans l’œil, comme il se doit.

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 10:50

C’est l’été, ou presque. Les terrasses des cafés sont pleines, même le soir, et les clients aux terrasses sont pleins, surtout le soir.

 

Parmi eux se distingue un groupe, mon préféré, celui des kékés. Pourquoi c’est mon préféré ?

 

Parce que, comme tout un chacun, j’aime me sentir supérieur. Ne soyez pas hypocrites, vous êtes comme moi, sauf que peut-être on ne se sent pas supérieur aux mêmes personnes, par exemple, si vous êtes un kéké, ou alors quelqu’un de humble et tolérant, là vous vous sentez sûrement supérieurs à moi. M’en fous, j’ai mes kékés. Et heureusement, parce qu’à part eux, c’est pas facile de trouver quelqu’un dont se moquer quand on est petit, gros, binoclard et barbu plus que de raison.

 

En bon scientifique que je suis, je me suis donc livré à une petite étude sociologique du kéké, que j’ai le plaisir (pervers) de vous présenter ci-dessous.

 

 

 

1) Milieu de vie

 

Le kéké est une espèce dont l’aire de répartition est plutôt méditerranéenne : depuis Bordeaux au Nord-ouest jusqu’à la frontière italienne (au-delà, les populations existent mais sous un autre nom probablement).

 

Il semblerait que cette répartition soit due aux conditions météorologiques plutôt clémentes de ce milieu, qui autorise le kéké à arborer sa tenue typique.

 

La population plus nordique est parfois connue sous le nom de jacky, ou autre.


2) Apprenons à reconnaître le kéké

 

Le kéké présente généralement des caractéristiques vestimentaires particulières : marcel en haut, moulant de préférence, et chaussures de marque. Le pantalon ou short est souvent plus indifférent. Il est également possible de rencontrer des kékés à chemise entrouverte sur une toison plus ou moins abondante et une chaîne.

 

En règle générale, le kéké luit : il présente des muscles légèrement huilés, ou mieux recouverts d’une fine pellicule de sueur, sa chevelure est le plus souvent maintenue par du gel bon marché. Tout accessoire brillant est bienvenu, en particulier la gourmette, la chevalière, et la grosse chaîne en or (pas la même que l’espèce dite « racaille », plus nordique, mais tout à fait différente). De même, le port de lunettes noires, qui reflète l’observateur, et l’empêche ainsi de pouvoir observer le regard du kéké, est très courant, quelles que soient les conditions météo et même à l’intérieur et de nuit.

 
 

3) Comportement grégaire

 
 

Le kéké se rencontre souvent en groupe. Si chez d’autres espèces animales, le nombre d’individus d’un groupe est déterminé par la quantité de nourriture disponible ou le nombre de femelles, chez le kéké, cela semble être déterminé par un seuil « intellectuel » : le nombre de points de QI cumulé par les membres du groupe ne doit pas excéder 200. Il n’est pas rare de rencontrer des meutes d’une douzaine d’individus, aux terrasses des cafés.

 

Fait étonnant, si des individus d’un QI trop important cherchent à s’intégrer, il est possible que cela se fasse par une simple diminution du QI des autres individus. Pour parler plus clairement, plus le nombre d’individus augmente, plus le QI moyen diminue.

 

Cela est visible dans l’humour du kéké, qui s’exprime beaucoup plus s’il est entouré d’un public gagné à sa cause.

 

Exemple vécu lors d’un concert gratuit de Daniel Powter (là, vous pouvez vous sentir supérieurs : oui, j’ai assisté à un concert de Daniel Powter, et en plus j’ai loupé Amel Bent juste avant) : en prélude à l’apparition de l’artiste, enfin de la star, les traits d’esprit fusent, à 90 dB de moyenne : « Harry ! Harry ! » (ben oui, il s’appelle Powter, le pauvre, alors Harry Potter, forcément. Ha ha ha ) Ou encore, exclamations à l’adresse du chanteur : « I am your mother ! » ou « I love you motherfucker » (le vocabulaire anglais devait être épuisé après ces boutades).

 
 

4) Comportement amoureux

 
 

Le kéké met toutes les chances de son côté en abordant le plus possibles d’êtres du sexe féminin : une des parades nuptiales les plus courantes consiste à suivre en cabriolet une femelle qui marche, et à l’apostropher d’une manière généralement assez directe.

 

Etonnamment, des fois, cela fonctionne. Ceci dit, ça fonctionne essentiellement avec des cagoles, la version féminine du kéké.

 

L’accouplement est d’une durée approximative de quinze secondes, se reconnaît par des grognements inarticulés et un assoupissement rapide affalé sur la femelle (extrapolation).


5) Devenir du kéké


En règle générale, le kéké évolue en beauf en passant à l’âge mature. On peut donc dire que le kéké est la forme larvaire du beauf.
 

Le beauf, vous le connaissez aussi, on le rencontre souvent dans les campings : bermudas, marcel et coups de soleil, avec le petit plus qui fait la différence : les tongs portés avec des chaussettes.

 

 

 

Voilà, une petite présentation bien sûr pas exhaustive, mais bien agréable sur le plan de mon ego personnel.

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 22:05
Je sais pas si je l'avais dit sur ce blog, mais j'ai essayé de m'inscrire, sur les conseils d'une gourgandine, à un IUT. Pour devenir libraire, parce que c'était ce qu'on s'était dit qu'on allait faire après l'école. Ou alors travailler dans l'édition (devenir le nouveau Didier Borg, mon idole) ou la bibliothèquerie. Parce que ouais, pourquoi pas hein, quand on glande depuis des mois, toute opportunité est bonne à prendre, puis même si on gagne le SMIC, au moins on est avec des bouquins, et j'aime bien les bouquins.

Ca a pas marché, parce qu'il fallait faire un DUT métiers du livre et tout.
Ca m'attriste un peu, parce que à cause de ça j'ai pas pu voir comment ma lettre de motivation avait été accueillie.

Parce que s'il y  a quelque chose que j'ai en horreur, c'est l'exercice de la lettre de motivation. Je sais jamais quoi dire, je me sens particulièrement couillon et menteur en prime.
Après un début que j'ai mis des heures à retourner pour faire un truc tout pourri, j'ai fini la lettre en trois minutes, en me lâchant plus, et j'étais curieux de voir si ça me desservirait ou pas.

J'ai donc commencé par un poli

Madame, Monsieur

(Jusque là, je sais que c'est déjà pas top, mais j'avais aucune idée de si c'est une gonzesse ou un bonhomme qui s'occupe des candidatures)

Elève ingénieur récemment diplômé
(tu parles) à la recherche d'une nouvelle formation, je suis très (hou mais à quel point tu t'imagines même pas) attiré par la possibilité offerte par votre établissement de me mettre d'ores et déjà en contact avec le monde du travail par le biais de l'alternance (pour laquelle je commence déjà à chercher des pistes (bien sûr) et par les responsabilités que cela implique. (oui, je suis fan des phrases que tu mets dix plombes à lire)
Bien entendu, je suis comme toutes les personnes intéressées par les métiers du livre passionné par tout ce qui se publie dans tous les domaines, et j'essaye de suivre toutes les sorties au plus près.
Jusque là, je pense que vous serez d'accord, c'est très nul, sans parler du côté dégoulinant de miellerie obséquieuse faux-cul . Comme ça me prend à chaque fois des heures à écrire de la merde comme ça, j'ai décidé de finir en essayant d'être sincère et honnête, et j'ai fini d'un trait de bic acéré.

Je souffre en plus d'une tendance compulsive à tenter d'inciter tout le monde à partager les lectures que j'apprécie ou vénère, et je pense que cette formation me permettrait de transformer  en un métier plus profitable que le RMI (aussi bien pécuniairement que sur le plan de l'estime de soi) ce penchant qui se révèle sinon un lourd handicap social.
Je pense donc être un candidat de choix pour cette formation, promis à illuminer ce monde tel un phare de culture dans la triste tempête de l'ignorance générale.

Cordialement,

(paraphe illisible)


Bon.
Comme ma formation de base était pas celle qu'ils voulaient, la réponse a été "va te faire voir, péquenaud d'agronome de mes couilles, on t'encule toi et ta famille jusqu'à la neuvième génération, de toute façon t'es qu'un trou de balle mal torché, va mourir". Je brode un peu, bien sûr.

Mais bon, j'aurais quand même bien voulu savoir ce que ça aurait donné, si la candidature n'était pas non-valable.
Même si je sais plus si je l'aurais fait.

Ho, puis en fait, on s'en fout, j'ai envie de pisser, je publie et j'y vais.
Partager cet article
Repost0
3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 19:02

Y sont forts ces japonais.

 

Moi ils m’impressionnent toujours.

 

 

 

‘Fin bon, c’est pas comme si je connaissais bien, hein. Comme tout le monde, en fait. J’ai vu les films de Miyazaki, j’ai des copines japonaises ou à moitié, si j’ai mon permis un jour j’aurai une Toyota, pis j’ai lu des mangas. Quelques-uns, parce que je suis pas super fan du dessin en général, et encore moins de l’humour.

 

On peut résumer beaucoup de ce que j’ai lu, ou ce dont j’ai entendu parler, ou que j’ai vu adapté en animé à :

 

-Un gentil héros, de préférence avec des pouvoirs balèzes (membres élastiques, maître d’arts martiaux, super feeling avec les bestioles zarbs, super coup de pied, capable de sauter à trois mètres de haut pour coller un smash de ouf malade), et si possible un peu niais.

 

-Des méchants super balèzes, avec des oufs de pouvoirs aussi

 

-Une quête super profonde comme trouver des boules de cristal, gagner le championnat du monde avec l’équipe du Japon, sauver le monde d’un super méchant, devenir le meilleur tourneur de toupies du monde.

 

-Des filles en petite culotte.

 
 

(Ouais, je sais, c’est mal de généraliser, mais c’est mon blog, ch’fais c’que j’veux, d’abord).

 
 

Mais tout ça, c’est facile à faire avec des ninjas, ou des aventuriers.

 

Là où les japonais m’ont troué (façon de parler), c’est en réussissant à adapter ces clichés dans un domaine qui paraissait a priori inoffensif : la boulangerie.

 
 

Quand même, hein.

 

 

 

Voui, Takashi Hashigushi a écrit son manga de boulange, intitulé Yakitate Ja-Pan !! (un pain c’est tout)

 
 

Tout y est : la quête (faire un nouveau pain japonais qui détrône le riz, un Ja-Pan ultime), le gentil héros un peu niais avec un super pouvoir qui déchire sa maman : les mains solaires, que ça fait fermenter la pâte à pain encore mieux que les mains normales toutes froides (mais c’est rare, même parmi les boulangers français, hein) et qu’avec tu peux faire des croissants à plus de trois cent couches au lieu d’une misérable centaine, des ennemis avec des super-pouvoirs, ou plutôt des super-compétences avec des super-noms genre faire un super croissant, faire tourner super vite une poêle pour conserver la vapeur du bouillon (technique secrète de la trombe du dragon !), détecter au nez le beurre d’Echiré…

 

Même que y’en a des ennemis qui se font des « gantelets solaires », que ça leur fait les mains chaudes aussi, ils doivent devenir super costauds avec des muscles comme ça, puis y’a des querelles de famille et des histoires d’héritage en plus, et bien sûr plein de duels entre employés de boulangerie pour savoir qui ira dans la maison-mère ou gagnera un stage en France…

 

Alors on doit faire des pains de mie sans conservateur chimique qui moisissent pas pendant trois semaines, du pain equuscellent qui plaise aux chevaux ( ?), on utilise du lait de chèvre, du wasabi, du saké, oh mon dieu il a fait un pain sans levure, du melon-sushi-pan ? Il a réussi à faire en sorte que le biscuit soit cuit et la pâte à pain aussi ! Même que ça te fait tomber à la renverse quand tu en manges, et tout, ou que tu te prends pour une poétesse du 9ème siècle, ou que tu siffles ton chien pour faire le point du caractère que tu prends sa forme en mangeant un hot-yakisoba-dog.

 

Puis tant qu’à faire, on met de la baston aussi et des boulangers masqués pour pas qu’on les reconnaisse (c’est vachement trop médiatisé, les boulangers), ou des maîtres des nouilles assassins…

 

Et de l’humour, avec un manga dans le manga, sur un jeune américain qui cherche à faire un riz qui remplace le pain chez les américains, dessiné par un mangaka que l’on retrouve plus tard dans le jury, et à qui son passé de mangaka a laissé des séquelles vu qu’il ne sait plus que répéter « pas assez de temps, pas assez de temps… »

 

De l’autodérision rigolote, quoi.

 
 

P’tain, je me suis laissé prendre.

 

 

 

Y sont forts ces japonais.

Partager cet article
Repost0