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FIGB recrute




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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 13:34
Y’a une chose que je m’explique pas dans ma procrastination maladive : elle s’applique pas partout. Bon, elle s’applique quand même à beaucoup de niveaux, étant donné que j’avais préparé cette note y’a un mois et que la situation a pas changé depuis, mais j’ai la flemme de mettre à jour. Je disais donc, elle s’applique pas partout, et en particulier pas au rangement de bouquins. C’est comme ça, ça s’explique pas.

Pour le rangement global de la chambre, je dis pas. J’ai trois T-Shirts pendus depuis trois semaines aux coins de mes bibliothèques, ils sont bien secs, merci, il faudrait que je les enlève mais ça demanderait de les décrocher (update : enlevés et pliés deux semaines plus tard, d’autres ont pris la place), et par terre, empilés en diverses strates : des fringues diverses depuis aussi longtemps ou plus que les qui pendouillent, un sac de vêtements que j’ai pas déballés depuis Noël, une caisse de cours d’il y a cinq ans (recouverte de fringues), deux débuts de tricots commencés à Noël, une couette une place qui date de quand j’avais qu’un petit matelas (un mou sans sommier qui montrait impudiquement sa mousse sous un emballage de tissu fleuri), un bac à linge sale (je n’ai pas regardé depuis un moment, mais je crois qu’il y a des affaires à mon ptit frère et ma ptite sœur) qui me fait bénir ce temps qui me permet d’aérer régulièrement, un bol qui me servait quand je purgeais les radiateurs mais j’ai dû arrêter parce qu’il y avait un match de rugby de l’Equipe de France à la télé (update : il y est toujours, a pas bougé depuis le tournoi des six Nations), un duvet à ma sœur coincé contre la cheminée pour éviter que le galet de huit kilos qui fait office de presse-livres ne fasse trop de dégâts en tombant par terre, un carton de papiers et d’affaires à ma sœur en plein milieu (bah oui, y’a deux semaines j’ai dû fouiller pour trouver des factures), des papiers (en particulier ceux de ma formation de légiste), des boîtes dans tous les sens (chaussures, téléphones…), une chaîne qui marche pas, deux flûtes, des posters, des CD, avec ou sans leur boîte, des DVD, deux disquettes ( ?), des sacs Album, Super-héros, Gibert et Fnac un peu partout et j’ose même pas regarder sous mon lit.

Mais pour les bouquins, c’po pareil. Depuis tout petit, c’est le seul truc que j’aie plaisir à ranger.
Chaque fois qu’on déménage (j’ai pas mal déménagé), le premier truc que je rangeais, après les bibliothèques, c’était les bouquins. Dans la première journée, si possible.
Avec une précision maniaque. Par auteur, collection, chronologie, ordre alphabétique et taille. Plusieurs étagères, dont la moitié occupées par des bouquins en anglais, en particulier de SF et de fantasy (haaaa, ces couvertures… Les anglais ont de ces goûts. Ca me fait toujours penser à leur manger qui bloblote, les couvertures de bouquins anglais), plus le rangement sur la cheminée, deux couches en profondeur et deux en hauteur, avec des galets de huit kilos de chaque côté pour bloquer.

Et la maniaquerie du rangement a continué avec les BD. J’en ai trois bibliothèques pleines (bon, il va m’en falloir une quatrième, parce qu’il y en a un stock de chez ma tante qui va arriver). Même classification que les livres sans images, mais on rajoute la classification par thème, SF, fantasy, réaliste, historique, humour, à chier (y’en a pas trop), pas lus depuis 5 ans, ringards…

Je comprends pas bien à quoi ça rime. Parce que bon, rangés ou pas, je mets toujours autant de temps à trouver ce que je cherche. Mais bon, ça soulage ma conscience, quelque part.
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20 avril 2007 5 20 /04 /avril /2007 21:23

Toute personne qui a eu un jour affaire à l’administration vous le dira : ce monde est plein de surprises.

 

Des fois même, c’est des bonnes.

 

Hier, je vais à la mairie pour m’enquérir du sort de la procuration que m’a faite ma grande sœur parce que je n’ai rien reçu, alors que le consulat du Cameroun était censé avoir transmis les papiers et à la mairie, et à moi.

Je m’attends à devoir me battre… Surprise ! « C’est bon monsieur, elle est enregistrée, vous n’aurez qu’à venir avec votre pièce d’identité. » Nickel ! Reste plus qu’elle se décide pour qui voter (j'admets, la question est épineuse. Mais ce blog n’est pas là pour parler politique, contrairement à ce que j’ai sans doute laissé entendre dans la présentation. J’ai même mis qu’il parlait de culture, vous imaginez un peu. En fait, je n’ai pas réussi à déterminer le contenu de ce blog, c’est un peu pénible. Je crois même que j’ai mis sport, j’en profite donc pour vous signaler que la prochaine coupe du monde de Kin Ball a lieu à Bilbao en octobre-novembre, allez-y la France a été troisième de la dernière édition ).

 

Aujourd’hui, encore une fois, c’était pour ma sœur que j’allais à la sous-préfecture pour aller chercher son permis de conduire. Sachant qu’elle avait en principe faxé (via la consulat de France) les copies certifiées conformes des papiers nécessaires mais qu’elle n’avait pas eu d’accusé de réception. Ca promettait déjà.

Bon, j’arrive à la sous-préfecture, après une heure de marche sous le soleil, suant dans min T-shirt et ma couche de gras portée à une température proche de son point de fusion : je suis le seul au guichet des permis, donc je n’attends pas. La bonne femme est aimable (si, si !), mais elle n’a pas tous les papiers qu’on lui a envoyé. Elle me file donc un autre numéro de fax, me dit qu’il faut que ma sœur envoie une lettre disant qu’elle a perdu le papier jaune (le fameux papier jaune). Je me prépare à partir puis elle change d’avis et me demande si y’a quelqu’un qui peut récupérer le permis si on l’envoie à l’adresse de ma sœur (ben oui, y’a moi). Haa ben alors vous avez qu’a nous donner une enveloppe recommandée et on vous l’envoie ! Et le papier jaune ? Boh, on s’en fout du papier jaune.

Je sors donc de la sous-préfecture et vais à la poste, à cinq minutes à pied, où je fais la queue (vite, vite, la sous-préfecture ferme dans vingt minutes), je demande une enveloppe recommandée, quatre euros soixante de timbres, ha mais non monsieur on prend la carte bleue qu’à partir de dix euros, je vous mets un carnet de timbres en plus, ils sont immortels dans dix ans ils marchent encore ?

Va pour un carnet de timbres.

 

Je retourne donc à la sous-préfecture, et je refais la queue (vite vite). Pendant ce temps, je remplis l’adresse du destinataire sur l’enveloppe.

 Puis (surprise !) la dame me fait signe de passer devant les autres (gnéhéhé), je lui tends mon enveloppe, elle me dit « ha elle est pas assez affranchie », qu’à cela ne tienne, je commence à coller mes timbres de un euro.

 

Puis elle rechange d’avis. Je sais toujours pas pourquoi, mais elle a dû décider que je ne méritais pas tout ce qui m’arrivait, que ma dévotion à la cause de ma sœur devait être récompensée, je sais pas. Elle me file un bout de papier pour reprendre le timbre que j’avais déjà collé, me demande ma procuration et ma pièce d’identité et me fait passer au guichet d’à côté où on me donne le permis en question.

 

Ca fait que je dispose maintenant de plein de timbres dont je ne sais que faire. Alors si y’en a qui veulent des lettres écrites de ma blanche main (attention, c’est pas facilement lisible), z’ont qu’à laisser une adresse. Je ne garantis pas le contenu, mais ça ne sera pas vulgaire ni plein de substances dangereuses que je ne possède pas. Même si c’est pour quelqu’un que vous aimez pas.

 

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 21:08

Cher blog,

 


Je suis bien arrivé à mes vacances du chômage avec ma petite sœur et son copain, ça fait du bien de continuer à rien foutre sans remords.


On mange bien des pâtes et des patates, puis aussi du pain et du Nutella et de la confiture de cassis leader Price, mais pas tout ensemble.


Il a fait pas très beau aujourd’hui, alors on a pas fait grand-chose sauf manger et écouter de la
musique, j’ai appris AC/DC à ma petite sœur, et Schubert et Metallica, les jeunes d’aujourd’hui avec des drèdeloques, ça sait rien d’autre que Babylon Circus et Bob Marley, c’est bien triste.


Puis en plus ma petite sœur elle m’a appris qu’elle était allée à un meeting de Nicolas Sarkozy, j’ai eu bien peur mais finalement c’était juste pour un sondage, elle est toujours bolchevique.


Sinon on fait du tajine à la cocotte-minute, mais on a pas le bon couvercle on croit alors on a peur qu’elle explose alors on l’ouvre et ça fait plein de vapeur d’eau qui se condense sur l’armoire à condiments, mais c’est pas grave parce qu’on essuie bien avec du papier toilette, j’espère qu’il en restera assez.


Sinon j’ai dit qu’on est bien arrivé, en fait on a fait plusieurs kilomètres à pied, parce que le bus marchait pas entre la gare de P… et l’A…, mais c’était pas facile avec des boîtes de conserve dans les sacs à dos, heureusement qu’un monsieur nous a pris en stop, c’était ma première fois alors je lui ai fait le guide touristique « sur votre droite, vous pouvez admirer l’estuaire du T…, que les prélèvements de granulats l’abîment pas trop, ça fait qu’y’a encore des bestioles dans le fleuve, même si moins qu’en Gironde parce que il est plus petit, et là vous entrez dans le charmant village typique de Plou…, c’est très joli, si vous voulez bien continuer tout droit, on arrivera là où on veut, merci ».

Puis après encore une fois trois quarts d’heure de marche, puis c’était fini.

 

Et maintenant on est bien, même si j’essaie de pas tenir la chandelle.

 

A bientôt, et tout plein de gros poutous mon blog, tu me manques mais là je vole des sous à mon papy en me connectant alors je m’éternise vraiment pas trop, je t’aime.

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 18:21
Allez yop, cette semaine, je prends les congés du chômage. Je pars en train à onze heures de Montparnasse, vers ma Bretagne chérie. Vers mon île chérie.

Alors un truc que j'avais écrit pour aut'chose mais qui passera bien ici.

C’est chiant le train, mais j’ai des trucs pour passer le temps : là en l’occurrence j’en ai un nouveau, j’écris des trucs, mais y’a pas que ça. Y’a plein de choses à faire dans le train pour passer le temps. Généralement je lis, des BD pour faire mon original qui se fout de l’avis méprisant que les gens ont généralement vis-à-vis de ceux qui lisent des BD, des bouquins en anglais pour faire celui qui sait lire en anglais, ce qui m’a d’ailleurs déjà permis d’entamer une conversation sur Terry Pratchett avec une vieille anglaise, des magazines…


Y’a aussi des fois la solution de regarder des DVD, sauf que là mon ordi veut plus en lire.


Puis y’a des trucs plus sympas, que je préfère de loin : regarder les gens qui m’entourent. Y’a généralement tout un bestiaire, du militaire en permission à la troupe d’espagnols qui parlent fort et se fichent de déranger tout le monde (sales espagnols, là tout de suite maintenant je crois que je les hais encore plus que les anglais, c’est dire). Pis c’est toujours agréable de se rendre le voyage plus supportable en faisant des grimaces au gamin d’à côté (et de nier vis-à-vis des parents qui vous accusent de l’empêcher de dormir et de l’exciter).


Une de mes activités favorites, cependant, c’est de fantasmer sur mes voisines. Là y’en a une mignonne en face, brune aux grands yeux bruns, toute sérieuse, le menton dans la main, qui regarde par la fenêtre. Je l’ai aidée à monter son gros sac sur le truc à bagages au dessus de ma tête quand elle m’a regardé d’un air implorant en essayant désespérément de le lever au dessus de sa tête. Et elle m’a fait un charmant sourire. Si j’osais, je lui demanderais bien son numéro, mais j’oserai pas, en plus elle est deux rangs devant. Ceci dit, l’imaginer est déjà agréable.


Mmmh...

 

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6 avril 2007 5 06 /04 /avril /2007 10:26
Aujourd'hui, j'ai rencontré un type que je connaissais d'internet. Pas un sur lequel j'avais des vues sexuelles, d'ailleurs je préfère les personnes avec moins de pénis et plus de nichons. Puis je vais pas sur internet pour ça, maman, si tu me lis un jour. Non, c'était un belge.

Mon  premier belge.

Je voudrais qu'une chose soit claire : je n'ai rien contre les belges. Je n'ai jamais laissé entendre que je pourrais avoir quelque chose contre, mais je préfère prendre les devants, on ne sait jamais. Les gens ont tendance à interpréter (les gens sont des cons, na).

D'ailleurs, c'est tant mieux, parce que j'ai découvert que j'avais du belge dans la famille.
Pas du petit belge, pas du pêcheur de moules ou du cultivateur de houblon, hein, non, du grand, du prestigieux belge. Léon Frédérick qu'y s'appelait, mon belge d'arrière (arrière ?) grand-oncle. Rien à voir avec Léon de Bruxelles, malheureusement. Quoique. Mais quand même, le gars, c'est lui qu'a découvert l'hémocyanine des crustacés (l'équivalent de l'hémoglobine, mais chez les écrevisses et leurs amis).
Pis aussi, c'est lui qu'a fait la première circulation croisée des chiens (tu prends un chien, tu lui branches un tuyau dans la carotide, puis tu le branche à un autre chien et ça t'explique des choses sur la circulation sanguine mais je sais plus quoi. Et tu peux le faire avec un chien sans tête, c'est encore plus drôle.)
Pis il faisait des blagues, en plus. Il emmenait des élèves en excursion pour chercher des fossiles, ils en trouvaient pas, puis lui sur le chemin de retour en trouvait plein, qu'il avait semé au passage. Un sacré loustic. Un belge, quoi.

Puis aujourd'hui, je rencontre un belge.
Sans cornet de frites à la main, mais avec un accent. Quand même.

Puis un grand.
J'aime pas les grands. Parce que je suis plus petit que la plupart, en fait.

Alors j'ai tenté de le remettre un peu à sa place. J'ai de quoi, hein. Déjà, comme on s'était retrouvés sous la Tour Eiffel (ze biggest monument in ze weurld, baby), j'ai fait appel à la généalogie (oui, quand on a rien pour soi, on prend chez ses ancêtres). Je lui ai pas parlé de Tonton Léon, je vais pas non plus avouer à un belge que j'ai un point commun avec lui, hein.
Non, comme je disais, on était sous la Tour Eiffel, alors j'y ai raconté comment je dois avoir des places gratuites pour monter dedans à cause de mon arrière-arrière-grand-père qui a fourni les câbles des ascenseurs.

Haha ça pète quand même (et en plus c'est vrai).

Puis ensuite, je lui ai mis la honte en buvant mon demi de bière aussi vite que lui.

Haha de suite il la ramenait moins.

Bon, en même temps, à la base il la ramenait pas des masses. Il était tout brave, rigolo, et tout, il reconnaissait même l'incontestable supériorité de la BD française actuelle sur la belge.
Bref, le genre que tu préférerais pouvoir dire qu'il est de chez toi, quoi.

Alors j'ai tout fait pour être pénible le reste de l'après-midi. Brandir bien haut le flambeau de l'esprit français devant un étranger, ça reste l'essentiel. Faut préserver la réputation nationale, quoi.
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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 09:50
Il s'en passe des choses, dans cette maison.

Cette nuit, je trainais gentiment sur internet, trollant divers fora et échangeant des mp3 au mépris de la loi et de la Sacem avec un vieux camarade (pour ceux que ça intéresse, je suis dorénavant en position de fournir une chanson d'un groupe de grind core festif pornographique, Gronibard, intitulée "j'te lacère les tétons à coups de brosse à dents (sale pute)"), quand je vois un truc qui bouge sur le parquet vernis de pin centenaire de mon petit salon.
Là, près de mes pieds.
Je crois d'abord que c'est une boule de poussière soufflée par une bise improbable qui se serait infiltrée sous la porte, puis que c'est une grosse araignée ou une chenille processionnaire plus dopée que Ben Johnson.

Je stoppe la bête d'un vigoureux coup de semelle, histoire de mieux voir.
Je me penche dessus.
Je cligne des yeux.
C'est pas une araignée.


Impossible à identifier. Et j'ai fait des études de biologie, hein ! Je sais plein de choses dont le commun des mortels n'a pas idée, que même pas il voit l'intérêt de le savoir, et tout. Des trucs quasiment impossibles à placer dans les conversations de salon (genre "tu savais que certains êtres diploblastiques étaient en fait sans doute plus évolués que des triploblastes "? ou "non, mais la fraise, c'est pas un fruit, c'est juste un pédoncule floral hypertrophié, hein ! faut pas confondre, sinon, où va le monde, je te le demande").

Donc, malgré d'évidentes aptitudes phénoménales en reconnaissage de bestiaux (du premier coup d'oeil que j'te distingue un gadidé d'un mustélidé), là, y'a pas moyen. Je me tue les yeux à compter les pattes (approximativement, trop), à déterminer la forme du corps (aplatie, présentement), à distinguer la tetête du cucul.

Que dalle.

Alors, ça m'intrigue, que mes sourcils doivent être montés au dessus de ma ligne de récession capillaire.

J'ai donc décidé de faire appel aux bonnes volontés des bestiologues qui auront le bon goût de passer sur ce blog, et pourront identifier la bête que  j'ai prise  en photo ci-dessous à l'aide de  ma Webcam (le fond est gracieusement fourni par Sopalin®).




Voilà. Personnellement, je tendrais à dire que ça ressemble à un croisement de sauterelle et de crevette rampante, en moins appétissant (ça a du jus jaunasse dedans, aussi), si ça peut vous aider.

Merci de votre collaboration.
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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 22:42
Lundi, ce fut la première journée de chômage de Coloc Ouane, après des mois dans une compagnie aérienne chargée de reconduites de sans-papiers aux frontières et peuplée de pilotes libidineux.

Ca change des choses à la maison, quand même.

Bon, ça m'a boosté pour mettre à jour ma situation sur le site des Assedic et m'inscrire sur civiweb pour tenter de trouver un poste de volontaire international, mais c'est accessoire.

Ce que ça change, surtout, c'est qu'elle est motivée pour faire à manger à midi.

Moi, j'ai tendance, depuis quelques années, à prendre un petit-déjeûner tard, histoire de pas avoir à faire un repas de midi, justement. Comme je l'ai déjà dit, j'aime pas faire la cuisine, et je suis pas doué pour ça.

Elle non plus.

Ce midi, elle s'est lancée dans un challenge : du poisson pané avec du riz. Pilaf, le riz, parce qu'on a beau avoir une machine à riz, ni elle ni moi ne savons nous en servir.
Pour faire genre je participe, j'ai épluché et coupé un oignon, histoire de dire, quoi. En espérant que ma participation se limiterait à ça.

Bien sûr, ça n'a pas été le cas.

Tout d'abord, quel récipient choisir ? Comme je suis observateur, et que j'ai vu ma grande soeur faire du riz des milliers de fois, je dis "ben prends une poêle." Non non non, on prend le wok.
-Il est pas trop grand ?
-Meuh non, je préfère le wok.

Pourquoi pas.
Je la vois remplir le wok d'eau.
-Heu, tu fais pas d'abord revenir le riz dans de l'huile ?
-Mais non, voyons.
-T'es sûr ?
-Ha ouais, on fait du riz pilaf, t'as raison ! Tant pis,  c'est trop tard.
-Heu, on peut sans doute enlever l'eau du wok et la mettre dans l'évier, elle a pas commencé à chauffer encore...

(bon, en fin de compte, on a fait du pilaf à la manière traditionnelle. Juste le riz a cuit un  peu trop longtemps avant qu'elle ajoute l'eau pêndant que j'étais dans le salon à traîner sur internet)

Restait le poisson. Elle met de l'huile à chauffer dans une poêle, et rajoute les poissons.
Puis rajoute de l'huile, "parce qu'il y en avait pas assez".
-Ca cuit pas ?
-Faudrait ptet attendre que l'huile soit chaude, non ?

Puis une odeur de plastique brûlé s'élève. Le wok était trop grand. Et le pauvre grille-pain jaune qui était à côté des plaques a pris un coup de chaud. Les boutons sur le côté ont salement morflé, et le flanc gauche présente une longue cicatrice en creux.
-Bon, c'est pas grave, je les utilise jamais ces boutons tu les utilises toi ?

Tant pis pour le grille-pain.

Après ces quelques déboires, on a fini par décréter que c'était fini.
On a même mangé tout.

Bon, les poissons étaient un peu pleins d'huile et j'en garde encore le goût dans la bouche, mais ça passait.

Je vais pouvoir me mettre à engraisser sérieusement.
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2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 09:36
‘Fin, longtemps, au moins une bonne année, quoi. Quand on habitait au Maroc (vers 6-7 ans), je laissais la famille devant la télé et je me couchais à neuf heures. Comme ça, sans que ma maman ne me menace du fouet ou rien.

Juste pour le plaisir de mettre mon réveil à 06:00, de boire un chocolat chaud que ma maman m’avait laissé dans une théière thermo, et de lire un bouquin dans mon lit.

Autant vous dire que j’étais pas le genre  de gosse que vous auriez aimé connaître, quoi (en plus j’avais des lunettes et une coupe au bol, berk).

 

Mais bon, depuis, je me couche plus tard, hein. Samedi soir, par exemple, j’ai larvé sur le canapé jusqu’à quasiment trois heures du mat, pour voir les Fatals Picards à la télé. J’étais motivé, didonc. J’ai supporté les chroniqueurs relativement super insupportables de Laurent Ruquier, les applaudissements des spectateurs à chaque phrase (j’espère que la production fournit les tubes de crème Neutrogena ®). Finalement on les  pas vus super longtemps, juste le temps pour Péri Cochin (la brune avec des dents) de dire « ha ben c’est pas cette année qu’on va gagner l’Eurovision », garce.

 

Ca m’a énervé, alors j’ai éteint. Pipi, un suppo et au lit.

 

Puis, dimanche matin, ding-dong, fait ma sonnette. Action, réaction, je me dresse dans mon lit j’en sors et j’enfile un jean sur mon caleçon de soie thaïlandaise à motifs de petits éléphants verts. (ding-dong + 15 s). Puis je réfléchis. J’ai pas envie de sortir il est tôt (même pas onze heures j’ai un T-Shirt crade, c’est le matin donc je dois être coiffé comme un cul, et si c’était une fille mignonne qui sonnait de quoi j’aurais l’air puis la porte elle est loin quand même et puis qui c’est ces connards qui se permettent de réveiller les honnêtes citoyens à des heures pas permises d’abord c’est pas le facteur il passe pas le dimanche ?)

 

Ding-dong + 20s : je décroche l’interphone à la sortie de ma chambre (vous admirerez que je suis réveillé depuis pas très très longtemps, hein !)

 

MOI : Oui ?

J’entends des voix qui murmurent derrière, de l’autre côté de mon jardin, ça complote et ça me plaît pas.

MOI : Allô ?

UNE DAME A L’ACCENT AFRICAIN : Bonjour monsieur, c’est pour vous inviter à une cérémonie très importante demain.

MOI : Ha, euh, et c’est quoi comme cérémonie ?

LA DAME : La commémoration de la mort de Jésus.

MOI : Quoi, il est mort ? Vous avez prévenu la police ?

 

Ca, c’est ce que j’aurais aimé dire. Ou bien « J-Zu ? c’est un rappeur chinois ?»

J’aurais aimé avoir le sens de la répartie cinglante.

Oui, bon, effectivement, même après réflexion, ça cingle pas des masses, mais quand même plus que ce que j’ai finalement répondu :


MOI : Euh…Vous pouvez le mettre dans la boîte aux lettres ?

 

Pas très glorieux. J’ai un peu l’impression d’avoir perdu la face.

 

Pour me punir de ma faiblesse, je suis allé chercher leur tract. Y’a un beau Jésus, le dos droit, le regard fier, une toge violette sur l’épaule, la barbe bien taillée, la couronne d’épines avec même encore des ptites feuilles vertes sur la tête…

Et une invitation  à nous souvenir du plus grand homme de tous les temps en majuscules.

 

En cherchant bien dans le tract, on arrive à trouver que c’est les témoins de Jéhovah qui sont passés.

Ils se mettent à l’ordre du jour les cocos, ils font un discours biblique sur « En sécurité dans un monde agité ». Ca veut dire quoi ? Prie Jésus-Christ notre Sauveur et ta Fiat Punto évitera les flammes des racailles infidèles ?


En même temps, j'ai pas de voiture moi.

 Et j'aurais pu faire une note sur les témoins de Jéhovah. Me voilà dans la norme bloguesque.

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 23:56
J'ai récemment découvert que, malgré l'espoir que j'entretiens depuis toujours de devenir un sage misanthrope allergique à toute forme de communication avec ces êtres inférieurs que sont les humains moyens, je conserve des besoins de sociabilisation, que je n'arrive pas toujours à repousser.

Aujourd'hui a donc été mon jour de sociabilisation.

J'ai commencé (après mon code, 7 fautes mais y'avait des questions à la con, aussi), en allant rendre visite à mon papy, ce que je devrais faire plus souvent, d'autant plus qu'on a mangé du canard et que c'était bon, avec un bon petit vin, suivi d'un bon petit café, et que j'ai appris des ragots sur le couple Hollande-Royal (oui, parce que en fait le fils du filleul de mon papy est le secrétaire général adjoint du Parti Socialiste), mais je vous dirai pas ce que c'est.

Ensuite on est allés voir ma mamie, qui est dans une maison de retraite parce qu'elle a Alzeihmer. Elle était en bonne forme, et mis à part ses divagations habituelles (ha, c'est pas facile de tenir une conversation avec quelqu'un qui ne se souvient pas de la question qu'on vient de lui poser, ni du début de sa réponse, ni du sens des mots qu'elle emploie, et qui tient à faire bonne figure en finissant quand même ses phrases, sans que la fin ait quoi que ce soit à voir avec le début), et mis à part aussi les cris d'un monsieur dans la salle commune (J'ai mal ! A moi ! Au secours ! Petite salope !), ç'a été une après-midi très agréable. D'autant plus que les infirmières et le personnel (en majorité féminin) est charmant à tous points de vue.

La conscience regonflée (parce que ça faisait un bail que j'aurais dû y aller, et parce qu'en plus j'ai apprécié ma visite), je suis rentré chez moi, sans même la moindre pensée d'insulte envers la personne qui s'est suicidée à ma station de RER, me forçant à descendre deux stations plus tôt et à marcher deux bornes.

Une fois de retour dans mon douillet chez moi, j'appelle un copaing qui bosse sur Paris, et on décide de sortir bouffer ensemble à Paris, ville Lumière, la cité des amoureux et tout et tout, avec une copine qui chôme également dans le coin.
Aussitôt dit, aussitôt fait, donc, je retrouve, en ce beau soir de précoce printemps sur la place Saint-Michel la fondatrice du Comité Contre les Cétacés et son chapeau en peau de Bibi Foc (cachant une nouvelle coupe à la Dominique Voynet, y'a incohérence quelque part, en même temps c'est pas non plus la fille la plus logique qui soit), ainsi que le nabot breton. Après les habituels échanges de ragots, on décide de trouver un restau.

Forcément, lui veut manger de la fondue, proposée par le premier estaminet qu'on croise, mais comme je sors d'une tartiflette y'a deux jours je dis non, on avance, on bouge, on tourne, on passe devant des restos à sushis, que je refuse catégoriquement pour la bonne raison que les deux autres veulent y aller, on retourne, on rentre (erreur fatale !) dans les rues aux grecs, celles où tout le monde t'attend à l'entrée de son restau et tente d'alpaguer chaque passant innocent, ce qui a en général pour effet de nous faire fuir le plus loin possible.
Mes accroches préférées de ce soir resteront "On vous a réservé une table !" et "Que des spicialités frinçaises !" avec un accent turc.

En fin de compte, nous rentrons bien entendu dans le premier resto qu'on avait repéré.
Avec un serveur rigolo, qui en vidant la bouteille de pinard dans mon verre, déclare "Marié dans l'année ! J'te souhaite de te pendre plutôt que de te marier", huhu.
Si y'en a que ça intéresse, j'ai pris des moules marinières (ouais, on s'est forcé à faire des vannes, aussi), pis du bout de pavé de rumsteack grillé sauce au choix (là le choix c'était de l'échalote)(et merdre, je mange de la viande qu'au restau, pas besoin de faire original), pis de la crème brûlée. Pis aussi de la fondue du breton, qui tient plus que moi à sa ligne. Et on a dit du mal de gens aussi, mais seulement des qui le méritaient.

On a fini la soirée dans un bistrot, pas trop tard parce que les derniers RER incitent pas trop à ça.

Bon, comme pour tout, je vais remettre à plus tard ma misanthropie, je crois. Puis aussi ma recherche sur l'orthographe du mot restau.

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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 13:36

Dieu est-il fan de Hugh Grant ?

 Je me suis récemment posé la question, au vu d'une aventure cocasse qu'il m'échût de vivre il y a quelques semaines, et que je voulais vous narrer, sur le ton pédant de la confidence mondaine (celle que l’on fait en soirée habillée, un verre de champagne à la main et le petit doigt en l’air, tandis qu’un pianiste en queue de pie installé au fond de la salle dallée de marbre interprète une valse autrichienne dans le désintérêt général).

Or donc, par une belle journée hivernale, je batifolai le nez au vent sur la colline de Fourvière, accompagné de ma sœur, d’un cousin et du colocataire bulgare de mon petit frère et de ma petite sœur, lorsqu’il advint que notre promenade nous fît rencontrer, par le plus grand des hasards, une jeune fille. (« Hooooo ! » pensez vous d’un ton unanime et équivoque, bande de petits coquinous).

Cette demoiselle à l’air perdu, avec des cache-oreilles sur les oreilles, de gros gants sur les mains, et un plan de Lyon entre les mêmes mains, s’adresse à nous avec un charmant petit accent pour nous demander de lui indiquer le chemin vers je sais plus où. Etant d’une grandeur d’âme peu commune, nous lui indiquons, et comme c’est sur notre chemin, nous l’accompagnons un petit bout. La courte discussion que nous échangeons nous apprend qu’elle est brésilienne (je sens derechef monter l’intérêt dans la partie mâle de l’assistance), seule à Lyon, et qu’elle est en stage à la Roche-sur-Foron (pauvre âme, j’entends déjà les soupirs de compassion dans le public ému aux larmes). A un croisement,  nous nous séparons, et partons chacun de nôtre côté. Fin du premier acte.

 

 Mon cousin, qui se complaît dans le rôle de guide, tient à nous faire visiter une auberge de jeunesse lyonnaise, classée patrimoine historique ou quelque chose comme ça. Nous y allons, bravons la mauvaise humeur de la réceptionniste, et sortons admirer la vue sur la terrasse (très jolie vue). Puis nous ressortons, en passant par la salle commune. Là, alors que nous passons, la même demoiselle brésilienne est là ! (Quelle coïncidence !) Elle nous demande où nous allons, et décide de nous accompagner (avec notre accord, parce qu’elle est très polie et qu’on est pas rats). Nous ressortons donc, à cinq, explorer les traboules lyonnaises (ceux qui ne connaissent pas n’ont qu’à s’informer, zut). La discussion révèle qu’elle a une formation de vétérinaire (ho ben dis-donc ! Je suis agronome, c’est quand même pas mal proche, quelle coïncidence encore !), qu’elle s’ennuie, et bla bla bla. On va boire un verre (toujours à cinq), on décide d’aller manger au resto (plus qu’à quatre, ma sœur nous a quittés), on discute gentiment, un petit cours sur le vin de mon cousin, fermentation alcoolique, fermentation malo-lactique, races de vaches brésiliennes (fascinant, les discussions entre agronomes, hein ?), elle veut rentrer, on insiste un peu pour aller boire un autre verre, elle accepte, on le boit, échange d’adresse, on se quitte, fin du deuxième acte.

 

On en est là. Hé oui, désolé, rien de graveleux, nous autres sommes des gentlemen casés dans la famille, ou alors coincés du cul (c’est mon cas). Reste, et c’est déjà pas mal,  la satisfaction d’avoir permis à une charmante demoiselle (ha quand même, hein, elle était charmante, je sais pas si on aurait fait tout ça sinon) de passer une soirée sympa, avec de (ô combien) parfaits inconnus, sans tension sexuelle (perceptible)(non sans blague, franchement sans), juste pour nous le plaisir d’avoir fait plaisir sans arrière-pensée à une personne qu’on ne reverra sans doute jamais.

 

Quoique.

Vu le manque d’imagination du Grand Scénariste dans son script d’hier soir, je pense pouvoir légitimement m’attendre à la retrouver. Probablement à Paris, dans un café, où, me retournant d’un mouvement un peu brusque avec ma tasse de café à la main, je renverserai cette dernière sur une jeune femme qui pousserait un petit cri. Je me confondrai en excuses, puis elle lèverai les yeux, et un éclair de reconnaissance traverserait son regard.

« Francis ! » s’exclamerait-elle avec un grand sourire ravi, « quelle surprise ! »

Puis on rediscuterait de choses et d’autres, je l’inviterais chez moi, ferais à manger (oui, j’aurai appris, j’en vois déjà qui rigolent là-bas au fond), elle n’aurait pas la moindre feuille de persil coincée entre les dents, nous ouvririons une bouteille de Châteauneuf-du-Pape 1983, puis, légèrement grisés, monterions dans ma chambre…

 

Où je l’abattrais à coups de club de golf. J’ai horreur des scénarios clichés.

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