C'est la fête du cinéma ! Alors en l'honneur de la fête du cinéma, un article sur le cinéma. En fait, je l'avais écrit avant et heureusement parce que là, j'aurais eu plus de mal après le méchoui
en Bretagne, où il n'a même pas plu.
Par contre, il y a eu un verre de rosé, deux de Jurançon, deux de coteaux du Layon moelleux, deux de punch, un de vodka-multivitaminé, deux bières, un peu de Ricard et une quantité indéterminée
de rouge californien qui auraient rendue difficile toute tentative de rédaction d'article aujourd'hui (oui, levé tard aussi). Donc, voilà.
Moi, j'aime bien le cinéma. Enfin, j'aime bien les cinémas
Parce que le cinéma, c’est un mix de plusieurs choses : on a d’un côté un écran avec des formes qui bougent et qui font du bruit, d’un autre une salle avec des spectateurs qui en font aussi. Alors je sais pas pour vous, mais pour moi mon appréciation d’un film se fait en bonne partie en fonction du deuxième critère. Des fois même, le film passe limite au second plan (bon, ça dépend généralement de la surface découverte de poitrine de l’héroïne, soyons honnêtes). Ca peut faire de très beaux souvenirs, autant que laisser des envies de meurtre inassouvies qui seront responsables un jour d’une psychothérapie longue et coûteuse, suivie de périodes d’enfermement aux frais du contribuable (nan, j’exagère, c’est juste pour faire un effet de style, histoire de se la jouer élitiste).
Allez, je me lance dans mes souvenirs de jeunesse, bons et moins bons, histoire de faire pleurer la ménagère lectrice de Gala qui sommeille en chacun de vous (j’aime bien Gala moi aussi, mais je préfère Public. Plus de nichons et de capitons).
Dans toutes les salles que j’ai fréquentées, mon taupe deux est constitué par : en deuxième position le cinéma « BIIIIIP » de Bordeaux (j’ai oublié le nom), situé dans un ancien couvent. C’est joli de partout, des fresques aux murs, je viens de retrouver le nom c’est l’Utopia, franchement ce décor frappe et laisse encore plus de traces que la tatane de Jean-Claude Van Damme (je parle de manière métaphorique). En unième position, je mets… nan j’en parlerai plus tard pour ménager le suspense.
Les plus pires de mes souvenirs de cinéma… La Tunisie, avec les gens qui parlent, mangent et sortent pisser pendant le film… Pas facile de rentrer dans l’histoire. Ca doit aussi être le pire souvenir d’une pauvre dame à côté de qui j’étais assis, vers 9 ans, pour regarder Hook, et à qui je racontais tout le film, ayant déjà lu le bouquin… Je sais pas comment elle a réussi à ne pas me mettre des baffes la malheureuse, en tous cas sa place au paradis est assurée.
Sinon y’a aussi un cinéma de campagne, avec le projecteur qui ronronne à 40 dB juste derrière moi, des chaises métalliques sous mes fesses, et je sais plus quel film…
Mais mon meilleur souvenir de cinéma, c’est devant Wild Wild West. En Bretagne, sur ma petite île de Bréhat que j’aime, on avait trois kilomètres à pied pour venir, la caisse était tenue sur une
table de camping à l’entrée, la salle était toute petite avec des chaises en plastique sauf celles que des gens avaient amenées, on avait dû s’installer sur des coussins au premier rang, le film
était projeté sur un drap formant un écran de 1m50 sur 1 m, avec en prime des fourmis volantes dans la salle et des rampantes sous les fesses. Le tout conclu par le retour dans la nuit noire,
obscure et moite, sans lampadaires (trois kilomètres encore), suivis d’un bain de minuit en maillot au milieu du plancton phosphorescent.
Que du bonheur.