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FIGB recrute




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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 21:42

Il est des retours de week-end difficiles. Celui-là est parti pour rester dans les annales, parce que ça fait vraiment mal au cul qu'il soit fini.


Ce week-end, comme le titre vous l'aura peut-être fait deviner, je l'ai passé aux Utopiales de Nantes, festival des littératures de l'imaginaire (SF, fantasy, fantastique, bref des trucs de geek), et ptain, ça valait le coup.


Déjà pour les animations, bien sûr. C'était surprenant de voir Kek et Turalo présents, vu le peu de liens que je voyais entre leurs oeuvres et la SF, encore que, mais apprendre qu'ils étaient là pour une démonstration de manga en direct, c'était grand. Bon, honnêtement, ils sont passés un peu à côté du thème, mais la fresque qu'ils ont réalisé était sympa, et ça m'a permis de me taper l'affiche au milieu de centaines de personnes en braillant Ouééééééé et en applaudissant comme une brute à l'annonce de leurs noms, et en étant tout tout seul à le faire. Un moment de solitude comme j'en ai rarement connu, mais ça valait le coup.

Puis il y a eu cette grandiose bras-coudes-genoux party le samedi soir.

Qu'est-ce que c'est donc que ça encore, une BCG party, que vous me demanderez, si vous ne faites pas partie des quelques privilégiés qui ont pu y assister ?

Une bras-coude-genoux party, c'est (en l'occurence) une lecture à voix haute d'une nouvelle roumaine, traduite en français par des roumains, et lue avec l'accent roumain par la talentueuse Sylvie Miller. Je dois avouer que je n'ai pas tout saisi des intentions de l'auteur, ça devait être une réflexion profonde sur la communication, qui se passait dans une boutique avec une vitrine faite en vitre d'un mètre cinquante de large sur trois de long, et où on pouvait acheter des lettres toutes faites adressées à Roxana, Roxa-Doxa, se remémorant la sensation indescriptible de son coude touchant celui de l'auteur, qui aime bien la chevaucher comme l'étoile du Nord dans le grand steeple-chase, vu qu'elle a un sacré alléluia entre les seins (ou alors c'est Ravi ?), et l'auteur aime tellement sa Roxa-Doxa qu'il ne veut pas finir sa phrase, d'ailleurs il a commencé un roman, dont il présente le début au milieu de la lettre, ce qui perd un peu le lecteur quand il y revient, et il ne veut vraiment pas finir sa phrase, alors il la continue, même s'il n'a pas grand-chose à dire, mais il ne veut pas finir, mais il conclut quand même par bras, coudes, genoux.

Bon, je crois que je vais arrêter là, de toute façon, une bras-coudes-genoux party, ça ne se raconte pas, ça se vit. Intensément, même.


Après cette mémorable performance de Sylvie, accompagnée par les imitations de Georges par un peu tout le monde (rares seront ceux qui comprendront de quoi je parle, pas grave, merci quand même à Robert Heinlein), après le buffet au resto de la cité des Congrès, le Naheulband est venu mettre un gros paquet d'ambiance, avec (à ma grande surprise), de bons musiciens, de bons chanteurs, de bonnes (graou) chanteuses, et des chansons qui nous permettaient de brailler en choeur (FUCK YOU !) avec Lucie, Zoé et Yoze, tandis que sur scène pleuvaient les points Chacal et les points Raclure. Oui, bon, il fallait être là pour comprendre, aussi. Enfin, c'est plus pratique.


Bref, c'était bien. C'aurait pu s'en tenir là. Mais bon, avec les gens qu'il y avait, ça ne pouvait être que mieux. Et mieux, par rapport à bien, c'est mieux.

Parce que grâce à la présidente de son fan-club (que je remercie au passage de m'avoir hébergé, merci aussi au Kromagnon), on a pu manger et discuter avec Jean Millemann, qui est un homme (je déteste ce mot) adorable (oui, c'est de ce mot là que je parlais) en plus d'un auteur à ne pas louper (ce que je vais m'empresser de continuer), que Lucie Chenu et Sylvie Miller sont tout aussi (je déteste ce mot) adorables (et je vais pouvoir découvrir leurs oeuvres), et puis j'ai même pu découvrir, grâce à Yoze et Stéphane Manfredo (pas adorable lui, namého), au cours d'un dîner où j'ai pas pu ouvrir la bouche de peur de dire des conneries, que Robin Hobb était également une femme (je déteste ce mot) adorable en plus d'un des meilleurs auteurs de fantasy en activité (Hiiiiiiiii j'ai mangé en face de Robin Hobb ! De Robin Hobb, didju ! J'en reviens encore pas !)


Putain.

Bras, coudes, genoux, les aminches.

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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 11:42

-Aller au camp de base de Rennes le vendredi soir retrouver les potes grands et velus avec lesquels il est prévu de laisser libre cours à notre hystérie bédéphile au festival Quai des Bulles de Saint-Malo : check

-Faire « ouais, ouais, elles sont pas trop mal tes dédicaces » d'un air dédaigneux à la moins velue des potes trop grands en pensant « Hiiiiii jetehaisjetehaisjetehaisj'enauraidesencoreplusbellesgarce » : check

-Traîner jusqu'à trop tard pour ne pas avoir la tête dans le cul le lendemain matin en partant à sept heures trente : check

-Brailler sur du Brassens entassés à cinq dans une Fiat Punto : check

-Brailler sur du Britney entassés à cinq dans une Fiat Punto : check

-Brailler sur du Queen entassés à cinq dans une Fiat Punto : check

-Brailler sur du Fatals Picards entassés à cinq dans une Fiat Punto : check

-Dire bonjour à Kris, Monsieur Le Chien, Libon, claquer la bise à Wandrille et Lisa Mandel : check

-Faire croire au lecteur que je connais du beau linge en omettant le fait que Kris soit le copain de cubik, que Lisa Mandel doit avoir un vague souvenir d'une barbe déjà croisée plusieurs fois et que Le Chien était malade comme son nom et avait les mains glacées et assez peu conscient du monde extérieur à son foie : check

-Ecouter le speech de cubik sur les types qui ont failli le frapper quand il est arrivé avant eux au stand Futuropolis grâce à son badge et qu'eux ils attendaient depuis deux heures du mat' ce qui explique leurs cheveux gras mais pas leur air de pervers vaguement répugnants et que peut-être ils allaient devoir attendre dix minutes de plus pour avoir une dédicace de Gibrat que cubik il voulait pas et qu'ils étaient au bord des larmes de frustration : check check check check check

-Jaroslav Hašek (1883-1923) : tchèque

-Répeter sur tous les tons des variations sur le thème « J'aime beaucoup ce que vous faites, ha non j'ai pas lu mais je sais que je kiffe, vous travaillez à la plume ou au pinceau, hiiii merci mille fois allez en paix dans l'amour du Seigneur » à Nicolas Wild, Chabouté, Monsieur Le Chien, Benoît Preteseille, Lucie Durbiano, Mathieu Sapin, Phicil, Tony Sandoval, Simon Hureau, Catherine Meurisse, Tanquerelle et Eric T. : check

-En penser chaque mot : check

-Découvrir des spécialités culinaires malouines sous le patronage cubikien : hamburger géant à trois steaks, beignets au Nutella tendus langoureusement par une demoiselle des plus accortes en tablier de soubrette : check

-Brailler en yaourt sur « You can't hurry love » devant le magasin de beignets : check

-Faire découvrir le kouign amann à un sarthois : check

-Baver devant l'expo Guarnido en émettant quelques commentaires appropriés dénotant une parfaite connaissance de l'art graphico-narratif (genre « ho pitain ça a de la gueule, ha ça il sait dessiner le salaud » ou « Waaah ptain ces couleurs comment ça déchire sa race ») : check

-Gagner un dessin de Nicoby au match'à bulles ex-aequo avec la charmante femme de Kris et réussir à le garder pour moi tout seul sans en venir aux mains : check

-Rédiger une lettre aux organisateurs de Quai des Bulles pour réclamer l'application du plan Vigipirate la prochaine fois, histoire de faire pleurer les chasseurs de dédicaces qui laissent leur sac dans la file pour aller voir d'autres auteurs tandis que d'honnêtes gens attendent honnêtement : check

-Dire du mal des chasseurs de dédicaces qui se croient importants pour les auteurs et qui croient que tout leur est dû parce qu'ils viennent souvent et se plaisent à se plaindre tout le temps de l'organisation, des éditeurs et des auteurs qui passent autant de temps sur les dédicaces des autres gens que sur les autres : check check check

-S'autocongratuler d'être moralement bien au-dessus de ces gens-là parce que tout ce qu'on veut, c'est remercier l'auteur pour son histoire, lui dire combien on l'aime et comment c'est un scandale qu'il n'aie pas la reconnaissance qu'il mérite, et une dédicace (si possible une femme à poil) : check

-Méditer sur la vanité de la vie et l'éphémérité de l'art, le visage fouetté par le vent de noroît balayant les remparts de Saint-Malo : check

-Réussir à faire une note de blog et l'envoyer depuis la campagne bretonne où que le téléphone portable passe même pas : check


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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 23:42

Je sais pas vous, mais moi, si il y a des types qui m'impressionnent, ce sont bien les pêcheurs. Je ne parle pas de ceux qui risquent leur vie pour choper des poissons prépubères dans l'optique floue de payer le diesel nécessaire à choper ces poissons, mais de ceux qu'on voit le dimanche au bord des lacs et rivières de France.

Tenez, j'ai passé mon samedi après-midi avec un, un breton égaré dans les plaines franciliennes. On est allés au lac de Créteil, une petite étendue d'eau entourée d'immeubles de tous les côtés, avec une frange herbue de quelques mètres par ci par là, ou simplement du béton, et des jets d'eau au milieu. Le novice que je suis se dit en voyant ce truc : des poissons, là dedans ? Pourquoi pas dans la fontaine Saint-Michel ?

 

C'est là qu'intervient le pêcheur et son art : le baratin. Il n'y a pas plus expert dans le domaine que le pêcheur aguerri, qui a passé des années à perfectionner son speech.

Tout d'abord, le climat. Le pêcheur a toute autorité pour décider qu'aujourd'hui, le soleil associé au vent et à la couleur de l'eau pas trop claire sont des signes favorables à la prise de grosses perches, si elles ont pas déjà mangé.

Il choisira, en fonction de la prise visée, ici un poisson d'eau douce, un leurre en forme de calamar arc-en-ciel, qui fonctionnera « si on arrive à exciter le poisson, s'il réfléchit pas, qu'il fonce, c'est bon ».

Ensuite, choix de là où qu'on va envoyer le leurre titiller les poissons : « alors là, tu vois, dans le coin, y'a un surplomb en béton, elles aiment bien se mettre là à l'affût, on va essayer de les faire sortir, en plus c'est au soleil, elles aiment bien ça ».

Bon, tentatives.

Que dalle.

 

Re.

 

Tiens, deux sombres ombres suivent notre calamar. Ha zut, elles attaquent pas.

« Raah, c'est normal, on a croché une feuille. Bon, elles viendront plus, on bouge. Puis je vais enlever le bas de ligne en acier pour requins, ça fait de l'électricité, les poissons aiment pas trop ».

 

Tentatives plus loin. On change de leurre, pour un autre calamar qui tourne.

Je jette un oeil sur un postérieur qui passe, SCHLACK ! Je me retourne, je vois mon pêcheur à genoux, l'air pétrifié, les mains devant la bouche. Qu'est-ce qui s'est passé ? « T'as pas vu le remous ? C'est un brochet qui vient de me bouffer la ligne pourquoi j'ai enlevé le bas de ligne en métal putain je suis con mais c'est pas possible je suis MAUDIT ! Mais t'as vraiment pas entendu ? ». Non, vraiment, rien.

 

Bon, il va pas pleurer, là, le pêcheur, hein ? On va reviendre, t'en fais pas. D'abord, manger chez Quick, faut se constiper pour pas risquer de louper une prise en voulant faire caca.

 

Retour au site, on change pour un gros poisson bleu avec un hameçon dans le dos et un bas de ligne en acier. Rebelote, gros plouf, et « Putain, c'est un gros ! Mais pourquoi j'ai ferré comme un con ? ». Voui, encore loupé. Mais là, des marques de dents sur le leurre. Et donc, analyse poussée que tu te dis, le gars, il devrait être médecin légiste.

« Alors tu vois, là, l'espacement des dents et la profondeur des morsures ? Il devait bien faire au moins 70 cm, il a attaqué par derrière, j'aurais dû attendre avant de ferrer, il a attaqué sur le côté et par derrière, avec le soleil dans le dos comme je t'avais dit, à tous les coups, il était en poste. J'aurais attendu, il aurait gobé le leurre par l'avant, putain, j'aurais dû mettre un hameçon à la queue. Bon, on va tester les autres postes, on reviendra plus tard. »

 

Plus tard, bien sûr, Philibert (notre brochet de 90 cm) n'était plus là.

D'ailleurs, j'ai jamais vu mon pêcheur préféré remonter quoi que ce soit. Mais ça vaut toujours le déplacement, hein.

 

Ne serait-ce que pour les politesses échangées avec les autres pêcheurs, qui jamais au grand jamais ne voient le moindre poisson, pas plus que nous, mais qui ont déjà pris des petits silures de quinze kilos (il devait bien en faire huit, me glissera perfidement mon ami un peu plus loin) dans le même lac.

 

C'est presque plus fourbe que les chasseurs de champignon, les pêcheurs urbains.

En tous cas, passer une journée avec un, ça vaut bien le festival d'Avignon.

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 11:42

Puréééée.

Il y a quelques jours encore, j'étais peinard, dans ma grande maison, sans trop de soucis ni d'obligations.

Puis, avant-hier mardi, j'ai reçu le déménagement de mes parents. Ils habitaient à Tunis une maison de 300 m², ils sont partis habiter en Algérie, et qui c'est qu'ils chargent de se taper d'accueillir cent-six colis plein de trucs indéfinissables, depuis l'espèce de lampadaire mou au service de fauteuils en rotin en passant par des tas de cartons de vaisselle ?

Ben ouais, c'est bibi.

 

Alors déjà que ça m'a forcé à faire du sport pour aller chercher les déménageurs qui s'étaient perdus entre Marseille et la maison que j'en ai encore des courbatures aux cuisses, ben maintenant, c'est quand même un peu le bordel dans la maison.

Bah oui, hein, on avait déjà deux canapés, une table basse, une grande table, un pouf, un coffre, une télé et un meuble à CD dans le salon, maintenant on a en plus un grand buffet, un fauteuil, une table basse géante, deux lampadaires, un espèce de meuble pour mettre un vase dessus, six meubles empilables pour empiler des trucs dedans, trois ou quatre tables « de coin » même si elles sont rondes, sans parler des huit cartons de vaisselle pleins de trucs sauf de vaisselle (enfin presque). Je cherche des assiettes à soupes et des plats à poisson pour remplir le buffet, je trouve des chats géants en poterie, une troisième théière, un pot à sucre, des baguettes, un club de golf numéro 7 et des sets de table en bois.

 

Je me sens un peu comme dans une caverne d'Ali Baba, remplie de plein de machins, sauf qu'ils sont pas intéressants.

 

Puis je dois maintenant descendre plein de vieux machins qui nous servaient de meubles, qui ont vécu leur vie et ont rejoint la cave où les attendaient tout un nouveau tas de cartons parce que tout rentrait quand même pas dans le salon. Y sont déjà descendus un meuble bas de deux mètres de long, une table roulante qui soutenait la télé, un coffre et une table basse, et deux bibliothèques en métal dont une me servait de meuble à fringues attendent dans la cour. J'ai pas envie de les descendre.

 

J'ai pas non plus envie de ranger mes fringues dans ma nouvelle commode. J'ai commencé, j'ai découvert plein de chemises que je ne me connaissais pas, et des pantalons qui ne me vont plus. J'ai abandonné et laissé trente kilos de tissu sur mon lit. J'ai aussi commencé à ranger les BD de mon ptit frère dans sa bibliothèque fraîchement montée, déplacé un bureau géant au fond de la pièce qui sert de bureau, après avoir péniblement déplacé deux étagère et un lit en morceaux.

 

Je ne sais pas si je vais tenir.

J'ai passé vingt minutes à jouer d'un pipeau découvert dans un tiroir du buffet, entre un portefeuille plein de vieilles cartes postales même pas propres à tenter un chantage et un peigne guyanais que j'avais offert à ma maman quand j'avais sept ans mais apparemment elle s'en fout.

Avant ça, le rangeage dans la commode de fringues était fortement ralenti par le Calvin et Hobbes posé sur le dessus de ladite commode. Lire en essayant de plier un T-shirt froissé, c'est pas évident.

Puis y'a internet qui m'éloigne de ces foutus cartons.

Puis le fait que ma cousine est pas là pour jouer à Valérie Damidot, et que je sais pas quoi faire du lit qui attend dans le petit bureau.

 

Je flippe.

 

Je crois qu'il ne me reste qu'à remonter dans ma chambre les cinq mètres cubes de papier à bulle mouillés qui traînent dans le jardin pour me servir d'antidépresseur.

  Quoi qu'il en soit, je vous offre quand même en pâture une petite vue de mon salon. A la base, c'était pour mon popa, mais apparemment, comme mon blog est classé "à contenu sexuel", il peut pas voir les photos. Tant pis pour lui.

 

 

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 23:42

Des fois, je me dis que j'ai de la chance, quand même. Tenez, là, je rentre de week-end, j'ai claqué 68 euros de train, en moins de quatre jours. Ca pourrait me faire mal au cul, et ben même pas, parce que j'ai de la chance : j'ai un petit frère de première catégorie. D'ailleurs, c'est ce que mon papy a dit la dernière fois que je l'ai vu, que mon tonton et ma tata l'avaient trouvé vraiment gentil. Il a rajouté après coup « mais toi aussi, hein ! », mais le mal était fait, le mot était dit, il est gentil, et c'est même pas péjoratif.

Ca remonte un peu, faut croire. Déjà, quand on était tous pitits, c'était le sale chouchou, parce qu'il mettait la vaisselle dans la machine. Mais je me suis vengé de cette époque il y a longtemps, en lui donnant un coup de lampadaire en fonte sur la tête et en lui faisant exploser l'arcade sourcilière, bam.


Enfin bref, voilà, il est bien, mon ptit frère. Enfin, il est bien pour moi, hein, je dis pas qu'il est adaptable à toutes les catégories de grand frère. J'en connais qui ne sont pas aussi accommodants que moi, et prendraient mal de se voir offrir la chambre du rat qui pue à cause de l'herbe en train de pourrir dans la cage et des chaussettes qui fermentent sous le lit au matelas arrosé de pipi de rat et aux draps baptisés au vomi il y a quelques temps, ou de se prendre des chaussettes sales sur le nez, ou d'être forcé à lire des BD avec des zombies qui arrachent la gorge des gens avec les dents et qu'on leur voit les artères qui giclent.


En même temps, ç'aurait été con qu'il me convienne pas, vu que je suis un peu responsable de sa venue au monde, quelque part, vu que c'est parce que j'ai fait un voeu en lançant une pièce dans une fontaine à voeux qu'il est né, lui et sa jumelle. J'ai un peu foiré mon coup, et réclamé finalement un petit frère et une petite soeur après avoir demandé l'un ou l'autre, ce qui fait que le préposé aux miracles s'est un peu chié et qu'il a failli le faire clamser de MSN au bout de quelques jours, mais il s'en est tiré, même s'il a gardé des ventouses sur le bide un moment et qu'il est tout maigre comme un môme d'alcoolique.


Mais malgré ces mésaventures, quelques mesquineries de mômes et le fait qu'à une époque on ne pouvait pas le concevoir comme autrement que la moitié des jumeaux, ce qui n'aide pas à accepter le fait qu'il puisse avoir une personnalité à lui, maintenant, ça va bien. Je suis très content de mon frère, malgré l'hygiène douteuse de son environnement.

Il y a plusieurs raisons à cela :

-Il sait faire les frites. Mieux, il sait les faire pendant que je regarde les 100 pires sales mômes sur TF1. Et ce, avec un matos plus que limité : des patates, un couteau, une casserole, de l'huile, un plat et du PQ.

-Il me fait lire des trucs en BD que j'aurais jamais lus sinon, et je l'aurai regretté : Dragon Ball (en fait, c'est vachement bien les premiers), Girls (j'ai failli rater une BD de zombies avec des femmes à poil à la place des zombies !), Lucha Libre (j'ai failli rater une BD avec des catcheurs mexicains et des pom-pom ninjas !), pis d'autres trucs aussi. Et on peut en discuter sans chercher à analyser plus loin que « waaaa ptain il avait une puissance de 2000 alors qu'il avait même pas fait de double kaïoken ! ». J'aime.

-Il a le bon goût d'être indulgent quand il lit ce que je peux écrire sur les nichons, qui ne sont pas un sujet facile, et à émettre des suggestions quand je lui pose des questions comme « qu'est-ce que ça fait comme bruit, un sein qui tombe par terre ? ».

-Il est la seule personne de mon entourage avec qui je peux débattre de l'intérêt supérieur de la génétique végétale sur l'animale, de la cinétique enzymatique, de protéine G, de membrane cellulaire, de vomissements fécaloïdes ou de pus de rat vert fluo.

-Il supporte sans broncher que je l'appelle chaton ou chouchou ou chouminou même devant ses copains.

-Il est disposé à discuter de l'intrigue d'un super scénario qui verra peut-être un jour le jour avec des gamines communistes, des mamies à la solde des nazis et des korrigans et des poulpes géants.

-Il est capable de ne rien dire quand il n'y a rien à dire, juste laisser passer le temps en regardant les nuages avec des lichens dans le dos.


Pour tout ça, merci, ptit frère. Mais surtout pour les frites.


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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 21:42

Automne !

Saison féroce, saison sans pitié, où se fanent les vacances et leurs décolletés, où fleurissent les champignons, les déménagements et les interrogations pénibles consubstantielles à la rentrée ! (oui, je voulais placer consubstantiel dans mon blog. J'aurais pu mettre concomitantes, mais j'ai préféré le côté un peu religieux consubstantiel au mot consubstantiel, c'est pour faire honneur à ma mamie chez qui je suis aujourd'hui, chez qui on regarde des émissions enregistrées de Bouillon de Culture avec Bernard Pivot et le patron anglais sexy des Dominicains Brother Timothy Radcliffe et puis Jean-Louis Fournier et Robert Hossein, et René Rémond mais il est mort, puis Quelquechose Bredin aussi).


Bref. Je suis revenu en Lozère, donc. Chercher des champignons (trouvé des girolles hier, mais le terrain était un peu sec), bâffrer comme un grizzli avant l'hibernation de l'isolement estudiantin à la maison (mais ça devrait aller, j'ai fait pas mal de réserves ces dernières semaines, j'ai du bon gras tout autour là). Puis faire des déménagements, éventuellement, okazou. En fait, je descendais me rapprocher de ma cousine, qui déménage elle sait pas trop quand, pour lui donner un coup de main, avant de remonter pour accueillir des larmes de joie plein les yeux le déménagement de ma maman qui arrive elle sait pas trop quand, 106 cartons (si j'ai bien compris) en provenance de Tunisie, pour lesquels on a fait de la place dans la cave avec Tifrère. En attendant le déménagement de la cousine, j'attends celui des bureaux de mon tonton (pas le père de la cousine, un autre), aujourd'hui il y a une demi-heure, normalement.


J'attends.


En fait, j'aime bien attendre, ça évite de réfléchir, et réfléchir, y'a rien de pire, d'ailleurs ça rime. On s'est réveillé tôt ce matin avec Tifrère, après une douzaine d'épisodes de HIMYM saison 2 (conclu sur la slap bet surprise numéro 2), on a ouvert les yeux avec Eric Clapton et Cocaine, qui réveille bien (d'ailleurs, si quelqu'un saurait dire si la cocaïne le matin réveille, Tifrère se pose la question, moi je dirais oui, lui se demande si ça assomme pas, je lui ai dit hé couillon c'est un excitant, le café ça t'endort le matin idiot, il a rien dit et paf, Cousin arrive.


[plusieurs heures sont passées, je fais un edit]


Bon, ben ayé, on a fait un bout de déménagement. Je n'ai jamais aussi mal tà propos porté mon T-shirt « Bosser tue » dont je suis si fier. On a trimballé des caisses d'archives du cabinet d'expert comptable de mon tonton jusqu'au nouveau cabinet d'expert comptable de mon tonton pendant une dizaine d'heures, heureusement qu'il était qu'au premier étage pasque l'ascenseur ne marchait évidemment pas. Bon, je dis une dizaine d'heures, mais on a quand même mangé, et j'ai poireauté aussi pendant une demi-heure en surveillant des caisses d'archives et des bouts de bureaux démontés à préparer un petit speech pour les gens qui me demanderaient qu'est-ce que j'attends, et je répondrais « la mort. J'attends qu'elle survienne, m'étreigne de ses doigts froids et dépose sur mes lèvres attentives un doux baiser, et m'emmène loin de cette vallée de larmes pour chanter pour l'éternité les louanges du Très-Haut. Si c'est pas la mort mais la jolie fille teinte en rouge avec un tatouage sur le mollet, ça ira aussi. »


Personne est venu. Alors j'ai continué à trimballer des caisses et des bouts de bureaux, et à tenter de comprendre avec un futur expert-comptable comment se remontait un bureau dont on avait que des bouts, dont certains se cachaient dans un pied. Croyez-le ou pas, mais on a réussi.


En tous cas, maintenant, je suis crevé, mais j'ai eu l'impression d'être utile. Ca change.

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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 20:42

Re.

Les vacances sont quasi finies, je reviens à la maison et à un accès internet. J'espère ne pas vous avoir manqué comme vous ne m'avez pas manqué, j'étais bien trop occupé pour ça.


Oui papa, cousins, cousines et autres parents qui me lisez (peut-être, Dieu me garde) en ricanant, ces vacances ont été actives, malgré les jeux Olympiques.


Déjà, les préparatifs de départ en vacances, ça occupe grave la tête. Ensuite, je vous ferai remarquer que j'ai quand même participé aux épluchages et à la mise de table, nagé, joué au ping pong, me suis occupé de diverses progénitures braillardes et baveuses, ai participé au remâtage d'un catamaran saboté, refixé un truc de douche, suivi la première partie de Conan le fils du futur, chassé assidûment la girolle sauvage au petit matin, bu des apéros, combattu des cascades à mains nues, vandalisé des oeuvres de land art moches à coups de pied, fait entrer en douce deux rats chez ma tante ratophobe, acheté des cartes postales kitsch avec des pitits chiens, oublié de les envoyer, et tant d'autres choses.


J'ai même appris, car que seraient des vacances sans apprentissage rude au contact de la vie vraie, donnant des cals aux mains et du rouge au front ? Hein ? Non, ce n'est pas la peine de répondre.


J'ai appris à dire « Comprenez-vous l'anglais ? » en lituanien.

J'ai appris à faire du feu par force 7 et à l'éteindre.

J'ai appris à une gamine de cinq ans à tirer du vin au cubi.

J'ai appris que j'avais trop de bide.

J'ai appris que j'avais encore pas loin d'un mois de vacances.

J'ai appris que le rhum JM était le meilleur, mais que pfiou, sans sucre, ça fait chaud au ventre.

J'ai appris qu'il fallait mettre du soja dans le poulet boucané.

J'ai appris à me servir d'une tondeuse à barbe.


Enfin, en plus de tout ça, je vous ferai remarquer que ça demande un travail d'effacement intense (et contre nature pour quelqu'un qui prend de la place) pour réussir à ne faire la vaisselle et les courses qu'une seule fois en un mois de vacances.


Enfin bon, toute cette activité frénétique a tout de même été récompensée.


Un moment de paix absolue.

Parti à 19h avec Tifrère, dans la plaine de fougères bréhatines, pour trouver un coin de rocher surplombant la mer. Une heure passée à écouter le ressac, regarder passer les nuages, le dos dans l'herbe molle, la tête dans le lichen, les pieds sur le granit, Tifrère à côté. Sans rien dire, juste à profiter du moment, que même les goélands nous avaient abandonné. Et tant pis pour le brainstorming de scénario envisagé au départ, finalement, ç'aura été bien mieux comme ça.


Pour ces instants, merci, Tifrère.

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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 22:42

Faut pas m'en vouloir si j'écris pas, j'ai un prétexte, je lis.

Enfin, surtout, je trouve des trucs à lire pour ne pas attaquer Ada ou l'ardeur, qui traîne dans ma chambre depuis que je suis passé à la bibliothèque de ma tata pour que ma maman puisse emprunter des livres sur l'analyse transactionnelle qu'elle ne lira pas, mais qu'on lui a conseillé parce qu'elle part en Algérie, et là-bas, je sais pas si vous savez mais c'est plein de terroristes qu'il faut savoir reconnaître pour éviter de leur balancer des transactions tangentielles dans sa face et tant pis si ça lui gonfle la banque de strokes.

Moi, à sa place, j'apprendrais le krav-maga.


Enfin bref, je lis, quoi.


Bon, c'est pas tellement nouveau, en fait. Mais ça fait une bonne excuse pour glander.

Par contre, les bouquins, quand tu dois les posséder comme moi parce que tu sais que tu les reliras, ça revient cher. Surtout quand tu les lis globalement partout et tout le temps.


Mais vraiment partout et tout le temps.


En descendant les escaliers.

Dans les couloirs du RER.

En sortant les poubelles de nuit.

Aux chiottes, le livre posé sur le bac à linge sale et maintenu ouvert par un rouleau de PQ judicieusement placé dans le coin où y'a le plus de pages.

En taillant les rosiers (mais c'est plus difficile qu'en arrachant les mauvaises herbes, ce qu'on peut très bien faire assis par terre, en tâtonnant).

En coupant du saucisson, le bouquin coincé dans le tiroir à couverts ouvert.

En tartinant du beurre sur du pain, le livre maintenu ouvert par n'importe quoi qui traîne, un bocal à cornichons, un paquet de Prince, un autre livre.

Debout dans le salon.

Ma corpulence m'interdit dorénavant de lire sous les lits, mais j'aimais bien, quand j'était petit. Ca m'arrivait aussi de lire la tête en bas sur une banquette, les pieds au mur. J'ai arrêté.


Tout ça fait qu'un livre, ça dure pas des masses de temps. Alors, j'essaye de prendre des trucs un peu gros, en anglais (mais bon, maintenant, ça fait bien sept ans que je lis en anglais, ça marche plus des masses pour ralentir la lecture), sinon j'use trois livres par jour. En particulier si ce sont des polars à ma maman. C'était encore pire quand j'étais petit, où je pouvais aller deux fois à la bibliothèque dans la journée parce que j'avais fini mon stock de Six Compagnons ou d'Alice (même pas honte) empruntés le matin. Mais là, je peux plus trop, la bibliothèque est trop loin.


Puis je lis des auteurs que j'aime bien, parce que au moins, ça m'évite de dépenser plein de sous pour des trucs dont je suis pas sûr que ce soit bien. Comme l'Elégance du hérisson, qui m'a super déçu, heureusement que je l'avais fauché à ma tante (je lui ai rendu, alors que c'est pas mon habitude). Ou Marc Lévy. Ces gens là me fâchent avec la littérature française.

Pour me venger, je m'accroche à Pratchett, Hobb, Martin, Gaiman, Wynne Jones, Pullman, Hornby, et quelques autres rosbifs.


En tant que bon supporter de l'équipe de France de coupe Davis, des fois, j'ai honte de ne pas lire plus de bouquins français. Mais bon, la plupart soit me gavent vite, soit sont lus en deux heures. Pas rentable. J'aime autant m'accrocher à l'image d'amateur benêt de fantasy que certains ont de moi dans la famille (mais pas tous, houla non, ouf. En général, je suis juste considéré comme un branleur).

Pour tenter de rattraper mon inculture dans les autres domaines de la littérature, heureusement, on m'offre des bons bouquins des fois (Les Enfants de la Liberté excepté).

Mais bon, tout ça pour dire, voilà quoi, c'est les vacances, le temps de la lecture débridée et sans tabous, pas des notes de blog sans intérêt.


Ha, merde.


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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 13:42

Hier samedi, on m'a traîné à la Japan Expo, sous le prétexte « Mais siiii viens, tu pourras me voir en déguisement de sirène, j'aurais une jupe et des coquillages sur les nichons ! ». Ce genre de chose ne se refuse pas à un ami, aussi couillu fut-il, je l'ai donc accompagné, de bon coeur parce que je n'avais rien à faire dont je me souvienne (même si je me suis rendu compte par après qu'en fait si).

 

Pour vous situer la chose, la Japan Expo, c'est le pays merveilleux des chaussettes rayées, du gel hyper fixant et de la mammelle. Et du kawaï, aussi, mais on ne peut pas avoir les uns sans subir les autres, donc il faut bien faire contre mauvaise fortune bon coeur, et se résoudre à l'invasion des free-huggers et des foules compactes devant les stands d'accessoires trop choupi.

 

Ceci dit, il existe un moyen efficace pour se prémunir des attaques sauvages de free-huggers, c'est de se confectionner soi-même une pancarte « free kicks » (totalement pompée au mec qui fait Jerry Stobbart), par exemple pendant les deux heures et quelques d'attente de l'ouverture des guichets, sous la menace de grosses vilaines gouttes de pluie, avec un bout de feuille et un stylo-rouge. A ce sujet, je me dois de remercier les geeks qui m'ont gentiment prêté un coin de parapluie, à qui il ne manquait qu'une cosplayeuse en Tifa pour le transformer en coin de paradis.

 

Mais les cosplayeurs avaient pour la plupart prévu le coup, et pris des billets avant. Nous dûmes donc nous contenter de regarder passer les porteurs d'épées ou de clés géantes, de jupes courtes et de bonnets Pikachu, dont vous n'aurez pas de photos ici parce que je n'en ai pas.

 

Mais bon. On a fini par rentrer. Et vous savez quoi ? Y'a même pas de queue aux chiottes à la Japan Expo ! Le pied intégral. Pour la peine, j'y suis retourné trois fois dans la journée (à l'arrivée, après le pique-nique au chocolat belge et tartines de foie gras, et après le dodo de l'après-midi devant la conférence sur Go Nagaï, le créateur de Goldorak).

 

Bon, y'avait pas que les chiottes de bien, hein. Y'avait plein de trucs rigolos, la 501ème légion de Stormtroopers accompagnée de Dark Vador, par exemple, la fédération française de jeu de rôle grandeur nature et ses mamelles sur échasses, puis les free-huggers. Eux, ils étaient particulièrement rigolos quand ils s'approchaient en souriant, puis faisaient un pas de côté en voyant que ma pancarte était pas la même que les leurs. J'ai quand même pu botter les fesses de deux d'entre eux, et d'une demi-douzaine d'autres., grâce à un discours rôdé sur le concept du don du free hug, détourné et perverti par les gens, et la création en réaction du free kick, qui garde l'esprit de don sans condition d'un coup de pied au cul des gens qui en ont besoin. Et j'ai mis un pain à une fille (en échange d'un autre, et dans l'épaule, on n'est pas des bêtes), et un coup de coude dans la tête d'une gamine innocente qui' n'avait rien demandé. Une bonne journée, tout compte fait.

 

(cette magnifique pancarte est copyright moi et Pierre, il a écrit Free, moi Kicks, et il a colorié le F, le premier E, le premier K, le C et le S, moi les autres, et j'ai dessiné les petites fleurs. Et j'ai fourni le stylo, et lui le papier)

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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 22:42

Bon, ben voilà. Veni, vidi pas grand chose, reveni. Le vendredi 13 ne m'aura pas porté bonheur. Non seulement la France a été laminée au foute, mais on a appris alors qu'on prenait l'apéro dans notre hôtel que les bateaux qu'on était censés aller dessus observer la pêche étaient rapatriés. Ou en tous cas qu'ils avaient plus le droit de pêcher, donc nous plus l'occasion d'observer. Mon premier job aura été court.

 

Ceci dit, c'est une performance, non ? Réussir à être payé pour aller passer un week-end à Malte, playa, visite d'endroits poussiéreux, boîte, boîte, boîte. Bon, je vais peut-être bosser un peu histoire de gagner ces sous, finalement, ils nous proposent d'être honnêtes. Alors je vais gentiment leur rendre leur VFI, leurs pantalons cirés, leur cahier, les notes de taxi, et geeker. Ou faire de la bibliographie.

 

Parce que ça le fait quand même pas des masses, sur un CV :

 

« Juin 2008 : Mission d'observation de la faune nocturne du quartier Saint Julians à Malte. »

 

Bof, quoi.

Ceci dit, j'avais quand même commencé mon rapport, à trois heures du matin, légèrement éméché mais rafraîchi par trois quarts d'heure de marche pour le retour (notre hôtel étant en bord de mer, il suffisait de suivre la côte pour le retrouver, c'est l'avantage des îles)

 

Bref, voilà ce qu'il en est.

Voilà le souvenir qu'il te restera de ce court séjour à Malte, où tu étais censé attendre d'embarquer sur un senneur pour compter des thons. A défaut, et en raison de l'interdiction de la pêche au thon que tu auras apprise quelques minutes après ton arrivée à l'hôtel, tu auras maté des culs à Saint Julians. Et pas qu'un peu. Des culs à droite, des culs à gauche, moulé dans un mini-short, dans une mini-jupe ou dans une mini robe. Les culs sont partout à Saint Julians à minuit. Les filles en sont prodigues. Et force est de reconnaître qu'elles sont bien roulées. Des bonnasses, comme on dit affectueusement entre mecs un peu bourrés. Des bombes sexuelles. La maltaise n'est pas jolie, mais qu'elle est bonne, et avide de le montrer.

Le kilométrage impressionnant de cuisses étalées dans le quartier en est la preuve. Sans compter les gonzesses qui se trémoussent sur les comptoirs des clubs. Si ta maman ne t'avait pas bien élevé, tu laisserais sans doute échapper un Saaaaaalooooooope aux voyelles amoureusement allongées devant le spectacle offert par la brunette en mini-robe rouge qui essaye de faire croire qu'elle ne t'agite pas son string sous le nez. Sous le nez de tout le monde, d'ailleurs. Mais vingt ans d'éducation ne se laissent pas démonter par deux bières, un tiers de bouteille de pinard (moitié rosé, moitié rouge maltais) et une demi-douzaine de vodka-Red Bull (avec taurine). Donc, à défaut de t'exprimer vulgairement, tu mates.

 

Après ce moment de poésie médité sur le chemin du retour, et qui fait nettement plus long sur papier, je crois m'être endormi.

Ptain. Je suis allé en boîte à Malte. En boîtes à Malte, même. Merdalors. Je le fais absolument pas en France.

 

J'ai fait des trucs de jeune. Berk.

Pour me punir, je vais laisser les clés du blog à ceux qui étaient censés le garder.


 

Pour finir, une photo de la vue de l'hôtel (depuis la terrasse avec jacuzzi)


 


Et la vue de ma chambre :


 

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