6 avril 2007
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Aujourd'hui, j'ai rencontré un type que je connaissais d'internet. Pas un sur lequel j'avais des vues sexuelles, d'ailleurs je préfère les personnes avec moins de pénis et plus de nichons. Puis je vais pas sur internet pour ça, maman, si tu me lis un jour. Non, c'était un belge.
Mon premier belge.
Je voudrais qu'une chose soit claire : je n'ai rien contre les belges. Je n'ai jamais laissé entendre que je pourrais avoir quelque chose contre, mais je préfère prendre les devants, on ne sait jamais. Les gens ont tendance à interpréter (les gens sont des cons, na).
D'ailleurs, c'est tant mieux, parce que j'ai découvert que j'avais du belge dans la famille.
Pas du petit belge, pas du pêcheur de moules ou du cultivateur de houblon, hein, non, du grand, du prestigieux belge. Léon Frédérick qu'y s'appelait, mon belge d'arrière (arrière ?) grand-oncle. Rien à voir avec Léon de Bruxelles, malheureusement. Quoique. Mais quand même, le gars, c'est lui qu'a découvert l'hémocyanine des crustacés (l'équivalent de l'hémoglobine, mais chez les écrevisses et leurs amis).
Pis aussi, c'est lui qu'a fait la première circulation croisée des chiens (tu prends un chien, tu lui branches un tuyau dans la carotide, puis tu le branche à un autre chien et ça t'explique des choses sur la circulation sanguine mais je sais plus quoi. Et tu peux le faire avec un chien sans tête, c'est encore plus drôle.)
Pis il faisait des blagues, en plus. Il emmenait des élèves en excursion pour chercher des fossiles, ils en trouvaient pas, puis lui sur le chemin de retour en trouvait plein, qu'il avait semé au passage. Un sacré loustic. Un belge, quoi.
Puis aujourd'hui, je rencontre un belge.
Sans cornet de frites à la main, mais avec un accent. Quand même.
Puis un grand.
J'aime pas les grands. Parce que je suis plus petit que la plupart, en fait.
Alors j'ai tenté de le remettre un peu à sa place. J'ai de quoi, hein. Déjà, comme on s'était retrouvés sous la Tour Eiffel (ze biggest monument in ze weurld, baby), j'ai fait appel à la généalogie (oui, quand on a rien pour soi, on prend chez ses ancêtres). Je lui ai pas parlé de Tonton Léon, je vais pas non plus avouer à un belge que j'ai un point commun avec lui, hein.
Non, comme je disais, on était sous la Tour Eiffel, alors j'y ai raconté comment je dois avoir des places gratuites pour monter dedans à cause de mon arrière-arrière-grand-père qui a fourni les câbles des ascenseurs.
Haha ça pète quand même (et en plus c'est vrai).
Puis ensuite, je lui ai mis la honte en buvant mon demi de bière aussi vite que lui.
Haha de suite il la ramenait moins.
Bon, en même temps, à la base il la ramenait pas des masses. Il était tout brave, rigolo, et tout, il reconnaissait même l'incontestable supériorité de la BD française actuelle sur la belge.
Bref, le genre que tu préférerais pouvoir dire qu'il est de chez toi, quoi.
Alors j'ai tout fait pour être pénible le reste de l'après-midi. Brandir bien haut le flambeau de l'esprit français devant un étranger, ça reste l'essentiel. Faut préserver la réputation nationale, quoi.
Mon premier belge.
Je voudrais qu'une chose soit claire : je n'ai rien contre les belges. Je n'ai jamais laissé entendre que je pourrais avoir quelque chose contre, mais je préfère prendre les devants, on ne sait jamais. Les gens ont tendance à interpréter (les gens sont des cons, na).
D'ailleurs, c'est tant mieux, parce que j'ai découvert que j'avais du belge dans la famille.
Pas du petit belge, pas du pêcheur de moules ou du cultivateur de houblon, hein, non, du grand, du prestigieux belge. Léon Frédérick qu'y s'appelait, mon belge d'arrière (arrière ?) grand-oncle. Rien à voir avec Léon de Bruxelles, malheureusement. Quoique. Mais quand même, le gars, c'est lui qu'a découvert l'hémocyanine des crustacés (l'équivalent de l'hémoglobine, mais chez les écrevisses et leurs amis).
Pis aussi, c'est lui qu'a fait la première circulation croisée des chiens (tu prends un chien, tu lui branches un tuyau dans la carotide, puis tu le branche à un autre chien et ça t'explique des choses sur la circulation sanguine mais je sais plus quoi. Et tu peux le faire avec un chien sans tête, c'est encore plus drôle.)
Pis il faisait des blagues, en plus. Il emmenait des élèves en excursion pour chercher des fossiles, ils en trouvaient pas, puis lui sur le chemin de retour en trouvait plein, qu'il avait semé au passage. Un sacré loustic. Un belge, quoi.
Puis aujourd'hui, je rencontre un belge.
Sans cornet de frites à la main, mais avec un accent. Quand même.
Puis un grand.
J'aime pas les grands. Parce que je suis plus petit que la plupart, en fait.
Alors j'ai tenté de le remettre un peu à sa place. J'ai de quoi, hein. Déjà, comme on s'était retrouvés sous la Tour Eiffel (ze biggest monument in ze weurld, baby), j'ai fait appel à la généalogie (oui, quand on a rien pour soi, on prend chez ses ancêtres). Je lui ai pas parlé de Tonton Léon, je vais pas non plus avouer à un belge que j'ai un point commun avec lui, hein.
Non, comme je disais, on était sous la Tour Eiffel, alors j'y ai raconté comment je dois avoir des places gratuites pour monter dedans à cause de mon arrière-arrière-grand-père qui a fourni les câbles des ascenseurs.
Haha ça pète quand même (et en plus c'est vrai).
Puis ensuite, je lui ai mis la honte en buvant mon demi de bière aussi vite que lui.
Haha de suite il la ramenait moins.
Bon, en même temps, à la base il la ramenait pas des masses. Il était tout brave, rigolo, et tout, il reconnaissait même l'incontestable supériorité de la BD française actuelle sur la belge.
Bref, le genre que tu préférerais pouvoir dire qu'il est de chez toi, quoi.
Alors j'ai tout fait pour être pénible le reste de l'après-midi. Brandir bien haut le flambeau de l'esprit français devant un étranger, ça reste l'essentiel. Faut préserver la réputation nationale, quoi.