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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 11:48

Moi, j'aime bien chanter. Même qu'une fois je suis allé à une chorale, que je croyais que j'étais ténor et qu'en fait j'étais basse, alors je devais faire Ma ma ma... Ma Mary-lène...Ma ma ma... Ma Mary-lène C'est toi que j'aime, debout au fond avec les autres basses, mais j'ai arrêté à cause des horaires.

 

Ca ne m'empêche pas de continuer à chanter chez moi. J'ai une acoustique particulièrement phénoménale dans mes toilettes d'en bas (un mètre carré au sol, faut éviter de faire popo parce que tu te cognes les genoux à la porte en t'asseyant et la tête au lavabo en te penchant), alors j'aime bien chanter, en particulier du Brassens ou alors Romeo and Juliet d'Emir Kusturica and the No Smoking Orchestra, parce que les basses te résonnent à fond dans les oreilles.

La douche, c'est pas mal aussi, mais mes toilettes sont incomparables pour la sonorité.

Ceci dit, y'a pas que là que j'aime bien chanter. Parce que y'a pas que l'endroit qui compte, y'a aussi les circonstances, soit qui poussent à chanter, soit pas.

Généralement, quand les circonstances sont favorables, par exemple dans une chorale, ça m'intéresse moyen. Je préfère chanter quand y'a pas de raison, ou toutes les raisons de ne pas le faire, sans doute une question d'esprit de contradiction.

Par exemple, en  jouant au badminton (mais si, ce sport de raquettes où la meilleure technique, en tous cas la mienne, est souvent de viser l'adversaire, entre les seins si c'est une fille, dans la tronche si c'est un mec,
et tant pis si ça te vaut une réputation de brute sans coeur auprès de tes charmantes adversaires, en sport, les phéromones ne jouent plus), en jouant au badminton, donc, je répète pour ceux qui avaient perdu le fil comme moi, la logique voudrait que tu respectes ton adversaire avec des petits "bien joué" essouflés quand t'as loupé une belle balle de cet(te) enfoiré(e), ou quelque chose comme ça.

Pas très drôle. Alors avec un copain, un normand (j'assume), on avait pour technique, en double, de se gueuler dessus et de s'insulter quand on perdait un point, et de chanter à pleins poumons pendant les matchs (serait-ce pour cela que malgré notre indéniable talent de joueurs, on s'est pris des sales notes en première année d'école ?). En particulier, on chantait Jeanne et Serge, en canon. Et ben, on a gagné plus qu'on a perdu. Et puis, là aussi, le gymnase, ça résonnait méchant quand on était pas nombreux, hein.

 

Mais le mieux, ça reste de chanter en ville. Le truc, c'est que ça m'arrive pas souvent, parce que y'a une certaine retenue qui me retient. Et j'ai loupé la coupe du Monde et Mireille Mathieu pour chanter la Marseillaise à Paris.

La retenue, elle s'envole que rarement. Quand je sors d'une dégustation de rhums arrangés ou de mojitos dans un petit bar enfumé (ça remonte, comme vous voyez, les petits bars enfumés ne se font plus), elle part dans les vapeurs d'alcool, la retenue, et j'ai des souvenirs (assez vifs, malgré les circonstances), d'interprétations pleines de fougue de "Nathalie, mon amour des JMJ" d'Oldelaf et Monsieur D dans les rues de Rennes, ou de "Dimitri et Aliochka" des Flying Tractors dans celles, vides et mal éclairées, de Lannion (merci à toi Yannick, au passage).

 

Hors bitures (qui, je te rassure maman si tu passes, ce qui n'est pas censé être le cas, furent et restent rares), je crois n'avoir chanté que deux fois en ville, à Paris. Une fois, en rentrant à pied de la porte de la Chapelle jusqu'à Luxembourg, complètement sobre, je n'ai pas pu m'empêcher d'interpréter, avec beaucoup de sensibilité, "Auuuuuuuuux Chaaaaaaaaamps Elysées tatam tam tam tam", sur lesdits Champs, vers une heure du matin.On mettra ça sur le compte de la fatigue.

 

L'autre fois, c'était dimanche dernier à Paris. En allant visiter le marché aux oiseaux d'à côté de Notre-Dame, après avoir pu observer une espèce de croisement sans yeux discernables entre un poulet du Gers et un lapin angora dont le nom m'échappe (à l'espèce de croisement), on (on, c'est moi et des amis qui viennent d'adopter un zoiseau qu'ils ont trouvé par terre, qu'ils ont prétentieusement baptisé Pilou Passereau et qu'ils m'ont demandé de parrainer malgré son ridicule duvet sur la tête) s'est pris une saucée . Une bonne grosse, avec des gouttes grosses comme un embryon de quatre semaines, un ciel tout noir, et des vents tourbillonnants qui nous envoyaient de la poussière par dessous les lunettes. Une saucée comme je les aime.

 

Ouais, parce que j'ai appris à gérer la pluie : c'est facile, quand il se met à flotter, je me dis que je suis en Bretagne au bord de la mer. C'est con, mais ça marche : au lieu de me coller désespérément à un mur, les épaules voûtées, je me redresse, je regarde les gouttes dans les yeux (bon, ça pique un peu et ça fait cligner, mais l'honneur est sauf), je marche normalement, tout seul au milieu de la rue, en plus ça permet de se la péter un peu, et là, en l'occurence, j'étais content de cette pluie, alors je chantais, sur le quai de la Seine. Je crois que c'était une chanson des Beach Boys dont je connaissais le début du premier couplet, ça donnait Round round get around, I'll get around popopom round round get around I'll get around... Avec le vent et la pluie dans mes cheveux fous, qui ont commencé à friser avec l'humidité, c'était le pied.

 

 Vivement la prochaine tempête à Paris, hein.

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commentaires

M
Prochaine tempête sur Paris prévue en novembre.Et Cécile ne me contredira pas, car, comme elle le dirait,Tempête en novembre, t'en chies en décembre.Des bizette
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P
Le ciel il est déja tombé, mais quand c'est par terre ca s'appelle un océan.
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F
Cécile >> Oui mais si tu assumes qu'il te pleut dessus, ça compte pas, c'est comme s'il pleuvait pas, hein. Frenchmat >> N'est-ce pas que c'est que du bon goût ? Pour les cris, j'ai essayé, mais c'est pas facile sans entraînement.Pierre >> Hein ? Il est déà tombé ? Mais c'est quoi qui le remplace alors ?
F
Que de la bonne chanson, dis-donc    :-DDu moment que tu ne te mets pas à crier comme Monica Seles quand tu joues au badminton, ça va...Et oui, les Bretons n'ont même pas peur que le ciel leur tombe sur la tête (question d'habitude)   ;-)
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C
je te ferais dire monsieur qu'en bretagne il ne pleut que sur les cons (dixit  von kersozon philisophe de l'accademie des 9)
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