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FIGB recrute




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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 19:42

Ce matin, il m'est arrivé un truc de gueudin.

Je me réveille tranquillement, prêt à passer une journée tranquille d'étudiant misérable dont les profs sont en grève depuis quelques jours, j'allume mon portable, je passe chez une copine que jamais y'aura rien entre nous papa parce qu'elle est mère de famille et qu'elle a pas de seins, et paf, j'apprends qu'il me reste 500 secondes à vivre, mais que coup de bol, j'ai 500 euros. Ce qui tombe bien pour les sous, je me dis, vu que la chaudière, elle m'a coûté bonbon.

Mais bref. 500 secondes, je réfléchis en essayant de penser peu, ça fait peu. Ca me laisse même pas le temps de calculer, et pourtant j'aime l'exactitude. Donc bref, j'ai moins de dix minutes et des sous, qu'est-ce que je fais ?


Les pensées fusent dans mon cerveau à la vitesse d'un escargot avec une tendinite au pied.


Tiens, je suis riche, je devrais m'encarter à l'UMP pour sauvegarder mon patrimoine de l'état qui cherche rien qu'à me voler mes sous durement gagnés

Mais si je m'encarte, j'aurais plus de sous, je serai un pauvre, ça me servira à rien d'être à l'UMP

Je pense à moi ou à ce qu'on pensera de moi dans le futur ?

Je tente le dernier super gueuleton en quatrième vitesse ?

Ca risque d'être coton, vu que le seul magasin qu'il y a dans le coin, c'est un supermarché Casino, et que pour dépenser 500 euros de bouffe dans un supermarché Casino faut se lever tôt, puis qu'en plus le temps que je me déplace jusque là-bas en boîtant comme un vieux rat, le temps se sera déjà écoulé, au mieux je claquerai au rayon traiteur

En fait, c'est pareil pour le dernier-sexe-avant-la-mort : je sais pas du tout où trouver des putes dans le coin, puis bon, avec les délais à tenir en plus, ça risque d'être tendu pour l'être


Ptaiiiiin même pour faire le bien, j'ai pas le temps !

Je sais même pas où trouver un clochard dans le coin, et si je sors sur la Nationale en gueulant « des sous à donner gratuit ! » les gens vont croire qu'il y a un truc et personne en voudra, les gens ont pas confiance de nos jours.


Bon, qu'est-ce que je fais ?

Un dernier caca en lisant les dernières pages du da Vinci Code pour savoir comment ça finit, et tant pis pour les 500 euros ?


Hey, attendez, quand j'y pense, pour dépenser rapidement des sous sans bouger, il y a internet !


Et là, bonheur, que trouvé-je sinon l'espoir, que dis-je, la vie ?




Décidément, internet est bien fait, on y trouve ce qu'il faut dans toutes les circonstances.

Alleluia.


Remerciez tous internet, sans qui je ne serais plus parmi vous.


Et comme pour toutes les chaînes (bouh ! Les chaînes c'est le mal !), je fais référence à cet article, et j'ennuie mes amis qui ont des blogs (oui, ça fait partie des règles d'ennuyer ses amis qui ont des blogs) en exigeant d'eux qu'ils fassent comme moi et fassent un article qui s'intitule comme le mien mais avec votre nom, et j'enjoins à Donio, cubik, Mlle Gima, et euh, Lelf et la polaque de suivre mon exemple et de faire de la pub à je sais même pas qui.en expliquant vous feriez quoi avec 500 euros et 500 secondes. Enfin, si vous voulez, quoi.

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 16:42

Mes amis

Ma vie n'est que souffrances et chaque pas en avant m'est un martyre insupportable.

Ne voyez pas dans ces mots une métaphore psychologique à deux balles, mais bien l'énoncé d'un simple fait : putain, je morfle comme un chacal.


Tout avait pourtant commencé normalement : hier soir, vers vingt heures trente, ma cousine et moi nous engueulons (je ne sais pas si les torts sont partagés, mettons que les raisons le sont), du coup je fais comme à mon habitude : je me barre pour ruminer les répliques cinglantes que j'aurais dû lui sortir, ou que je lui sortirai en rentrant.


Je prends donc mes cliques, mes claques, mon manteau et mon walkman avec D12 dedans (merci Donio), et en route mauvaise troupe. En plus, que je me dis, ça me fera mon sport du trimestre.


Et putain que ça l'a fait sa mère.

Parce que bon, je pars, comme ça, la fleur au fusil et le nez au vent, je marche le long de la N20, j'arrive à Porte d'Orléans (trajet cumulé : 2,71 km), je me dis que bon, ben je peux bien continuer vers la Tour Eiffel, en remontant l'avenue du Maine jusqu'à la tour Montparnasse (trajet cumulé : 5 km), puis en prenant l'avenue Vaugirard, le boulevard Garibaldi, le boulevard de Grenelle jusqu'à la Seine, puis le quai Branly.

Bah ouais, il fait beau, pas froid, le temps est clair, je ressasse gentiment en écoutant Eminem, je marche à un bon rythme, pas de raison de m'arrêter, hein, donc je continue. Je me perds un peu vers Grenelle, je retrouve la Tour Eiffel, flambeau de la fierté nationale brillant de mille feux, blabla (trajet cumulé : 8,77 km).

Du coup, comme il est pas tard (vingt-deux heures dix-sept à mon téléphone portable), je décide d'appeler un copain qui répond pas, du coup j'en appelle un autre que je suis pas allé à son mariage mais qui est dans le bus et qui répond quand même, même si je l'avais pas appelé depuis avant son mariage ni à son mariage.


On papote on papote, pendant que je longe la Seine vers Notre Dame par des espèces de parcs un peu boueux, on ragote sur les connaissances communes qui

-sont restées dans leur branche

-donnent pas de leurs nouvelles (comme Alainpimpin dont j'avais pas d'échos depuis trois ans et qui a surgi sur mon blog le soir même, c'est fou)

-continuent leur thèse

-sont entrées au séminaire (putain de dieu !)


Puis il voit sa maman, je les laisse et je me dis que puisque je suis à Saint Michel (trajet cumulé : 13,1 km) je peux bien continuer jusqu'à Porte d'Orléans, c'est tout droit.

Puis en plus, avec un peu de chance, le bon air parisien va me racornir le gros bouton qui a décidé d'élire domicile sur mon visage. Enfin, j'espère que c'est un gros bouton, parce que là j'ai plus l'impression que c'est un deuxième nez qui essaye de pousser à côté du premier.


Bref, donc, je marche. Boulevard Saint-Michel, rue de l'Observatoire, avenue Denfert-Rochereau, avenue du Général Leclerc, hop, de retour à Porte d'Orléans (trajet cumulé : 16,86 km). Bon, ben une fois là ce serait bête de s'arrêter prendre le bus, il est que 23 heures et un gros paquet de brouettes. Hop, on traverse le périph', N20.

Jusqu'ici, tout va bien. Puis, une fois dépassée la Vache Noire, à dix minutes de chez moi, aïe. Mon pied gauche a décidé de m'emmerder, sans prévenir. Ca tire fort derrière les tendons. Je serre les dents, et j'avance, le regard fixé devant moi, émettant par moment un vaillant « Aïeuh ! » ou « Pute ! ». Mon pied gauche commence à faire coucou aussi. Vaille que vaille, j'avance.


Bon. J'arrive chez moi (trajet cumulé : 19,38 km), j'enlève mes godasses, je bouffe un peu, je me pose sur mon lit, et, retenant ma respiration (plus pour l'odeur que le suspense), j'ôte mes fines chaussettes en fil d'Ecosse, m'attendant à voir surgir une masse de chairs meurtries et noirâtres, avec quelques reflets verts gangréneux.


Que dalle.


Mes pieds sont roses, sains et odorants. Mais douloureux. Un coup sous l'eau froide, et au dodo.


Et ce matin, fier de ma résolution, je mets des bonnes chaussettes de tennis et vais à la fac, d'une démarche encore plus canardesque que d'habitude vu que j'ai mal dès que je pose un pied par terre. J Me mordant mes lèvres purpurines à chaque pas, je fixe sur mes traits une grimace de douleur crispée (ou de dépressif constipé, sans miroir je suis pas sûr), dans le but inavoué de d'attirer l'attention d'une fraîche jeune fille aux yeux pétillants et aux longs cheveux claquant dans le vent, qui viendrait avec sollicitude et de l'inquiétude dans ses yeux pétillants s'enquérir de si elle pourrait faire quelque chose pour moi.


Encore, que dalle.


Toutes des putes, les fraîches jeunes filles aux yeux pétillants (et en plus, y'avait pas de vent).


Bref. Je suis donc allé à la fac au prix d'atroces douleurs dans mes pieds mutilés, pour ne pas rencontrer de jeune et fraîche pute aux yeux pétillants et aux longs cheveux claquant dans l'absence de vent, tout ça pour apprendre qu'il y avait pas cours à cause de la grève.


On m'y reprendra pas, à faire du sport.


Au moins, j'ai la confirmation que le gangsta rap aide à marcher.




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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 23:42

Des fois, quand je m'ennuie chez moi, je regarde en arrière. C'est moins stressant que de regarder en avant.

Et du coup, ça fait faire des découvertes de ouf malade. En particulier, ça fait découvrir l'importance de gens qu'on a quasiment oubliés depuis longtemps.


Parce que bon, des fois, des gens, c'est normal qu'ils laissent une trace dans nos vies. Genre la famille, pour faire simple. Par exemple, j'aime bien lire, c'est la faute à ma grande soeur qui m'a appris (avant de vouloir attenter à ma vie avec tous les couverts qui lui passaient entre les mains), et à cause de mon popa et ma moman qui m'ont fourni de quoi assouvir cette soif quand j'en avais besoin en me lisant Bilbo le Hobbit au lit, en cédant lâchement à mes réclamations geignardes d'un autre club des 5 ou du dernier Super Picsou Géant, puis en me fournissant en sommets de la littérature, que ce soit du polar navajo (Tony Hillerman, tu me manqueras) ou des récits de jeunesse irlandaise (mon père est amateur inconsidéré de récits de jeunesses irlandaises, qui se ressemblent toutes étrangement, avec des pères alcooliques, des courses de chevaux, des patates, du homard et du sexe souvent effrayant).


Mais des fois, ce sont des gens complètement improbables qui donnent une orientation à votre vie.


Prenons le cas de Fredouille, garçon au physique aussi improbable que son patronyme (hahaha, je plaisante, cher Fredouille, si tu passes), avec qui je n'avais qu'un contact intermittent en prépa. Je lui parlais sans doute plus qu'aux psychopathes du DM de maths, mais moins qu'à mes partenaires de colle. Je n'ai que peu de souvenirs de lui, mis à part sa tendance à être plus con quand il était avec ses amis (je ne lui en veux pas, c'est un trait pénible que je partage), à faire des combats au sabre laser invisible dans les escaliers avec un de ses potes en imitant le bruit du sabre avec sa bouche (à vingt ans, c'était mignon), et à me faire la promotion de Lapinot, une BD qu'il appréciait apparemment beaucoup.

Du coup, moi qui n'avais pas beaucoup évolué depuis mes lectures de BD de jeunesse (qui incluaient l'Incal, Valérian et Barbarella, quand même, en plus d'Astérix, Tintin et Lucky Luke), je me foutais bien de sa gueule « haha, il lit Lapinou » (oui, la prépa n'est pas plus gage d'élite humoristique que culturelle, hein).

Puis, un jour, je me décidai à lire Lapinot (parce qu'en prépa, la BD, c'est bien, ça déstresse après les examens de quatre heures du samedi, et ça prend pas trop de temps à lire). Et là, claque dans ma gueule. J'enchaînais avec les Donjon, et Plageman.

Puis je ne m'arrêtai plus.

J'ai fini la prépa, et je n'ai plus jamais parlé depuis à Fredouille. Mais à cause de lui, mon premier poste de dépense est figé depuis sept ans au moins : la bédé. Et ça a pas l'air d'être près de changer.

Enculé, va. Mais merci quand même.


Tiens, à cause de ce type, j'en ai rencontré un autre. Enfin, rencontré, sur un site internet. Un forum consacré à la BD, même.

Et là, paf, alors que jamais je l'avais rencontré en chair et en poil, le gars, là, il me fait ouvrir un blog.

Que j'alimente de pas mal de rediffusions, certes, mais pas que.

Mine de rien, ça me bouffe un paquet de temps. Que je n'utilise pas pour chercher à bosser, du coup.

Tout ça par la faute d'un faux belge que j'ai vu quoi, six fois en vrai ?


Décidément, je me dis que je dois un peu ma vie à des gens qui n'en ont rien à foutre.

Quelque part, c'est un peu inquiétant.

D'un autre côté, je m'en fous, j'aime bien ma vie, tant que la chaudière marche.

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 23:42

S'il y a un truc qui me manque un peu en ce moment, mis à part l'insouciance jouissive que procure une chaudière qu'on a pas besoin d'éteindre à tout bout de champ quand elle ne s'éteint pas toute seule sans prévenir, c'est les gaufrettes. Ca fait un bail que j'ai pas mangé de gaufrettes. Au point que je sais même plus si ça prend un ou deux f. En fait, je crois que je n'ai mangé des gaufrettes qu'au Maroc, ma maman me les mettait dans mon cartable pour la récréation, et je partageais avec Taoufik. Mais pas avec ce connard de Jean-Eudes. En plus c'était un cochon, quand on a fait une sortie, il m'a dit qu'il avait pas mis de zlip, une fois. A l'époque où on se parlait, parce qu'on était dans la même classe, avant qu'il devienne con quand on y était plus et que des filles qui avaient pitié de moi venaient me prévenir quand il arrivait pour que je me cache. Je sais plus où je me cachais, d'ailleurs. Peut-être chez les grands, parce que j'avais ma soeur et un copain, mais je crois pas, parce que j'aimais pas jouer au foot sans les mains. Puis je crois pas que ma soeur aurait aimé que j'aille la voir à l'école, en fait, je me souviens que d'une seule fois où j'y suis allé, et je suis monté sur les épaules du copain, et il a couru, et on s'est cassé la gueule, j'ai eu mal. Ca devait être à l'époque où on se moquait d'Estelle-poubelle. Je crois qu'elle sortait avec Jérémy, qui était un copain de Nicolas, et qui jouait dans Narnia au théâtre. Pieds nus, ils jouaient, berk. Nous les petits, j'imagine qu'on faisait une chorale. J'aimais pas la chorale. C'était moins bien que le concert de Henri Dès. J'aimais bien Henri Dès, et imaginer que je mettrais un jour une bouteille à la mer avec un ptit mot dedans, un ptit mot dedans. Un jour, on a fait un film qui s'appelait la princesse et le facteur, ma petite cousine c'était la princesse, et ma grande cousine c'était le facteur, et ma grande soeur c'était la reine, et mon autre cousine je sais plus ce qu'elle était. Le facteur tombait amoureux de la princesse, qui arrivait au château en carriole, et ils dansaient sur du Sati, et il mangeaient des spaghettis à la table de la reine, et ils s'enfuyaient tous les deux dans un bateau en plastique orange, mais ils se faisaient attraper par des indiens en calimbé en torchon dont j'étais le chef parce que j'avais pas peur de montrer un peu mes fesses et que j'avais un arc et des flèches à ventouse et que si je l'avais pas été j'aurais pleuré. Et on décidait de pas les manger, mais de les garder en esclavage, et après, le facteur en calimbé jetait une bouteille à la mer, avec un ptit mot dedans. C'était bien, mais y'avait pas de gaufrettes.


Un jour, j'ai découvert qu'il y avait mieux que les gaufrettes, c'était les Prince de Lu®. Un jour, j'ai découvert qu'il y avait presque aussi bien que les Prince de Lu®, c'était les biscuits québécois avec une pâte de sirop d'érable dedans. J'en ai mangé, des gâteaux au sirop d'érable, quand j'étais là-bas, à regarder les écureuils et les souterrains et à apprendre à faire pousser la canneberge, qui est plein de molécules qui empêchent la fixation des bactéries à la paroi de la vessie. Je m'en fiche, la paroi de ma vessie va très bien. Mais pour les filles, c'est bien, parce qu'elles ont plein de bactéries qui s'accrochent à leur vessie, et après elles sont indisposées et ne peuvent pas aller à la piscine. J'aime pas la piscine. Ca a trop de bords. Je préfère la mer avec des cailloux et des algues, et des anémones de mer qui piquent le nez quand on fait du sous l'eau en fermant les yeux. Et avec des rochers pour sauter et pour plonger et pour se moquer des petits frères qu'osent pas parce que c'est des trouillards. Pareil pour les petites soeurs, d'ailleurs. Ha ça pour se faire ficher par les RG c'est balèze, mais dès qu'il s'agit de se jeter à l'eau la tête la première y'a plus personne, hein. En plus, ça se cache derrière les anarchistes et les ouvriers métallos en manif. Ce qui me permet vachement bien de retomber sur l'actualité, en fait. Parce qu'aujourd'hui, c'est manif. En plus réussi qu'au Québec, espérons.






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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 11:42

Cela fait pas mal d'années que j'écume internet, de site perso en forum, de forum en BBS, au gré des clics. Depuis quelques temps, le web 2.0 est l'objet de mes attentions. Et force m'est de constater qu'au sein de la grande communauté des surfeurs, il y a des personnes qui ressortent.

C'est donc
à toi que je m'adresse, toi l'hémorroïde du net, accrochée obstinément à son organe à vidange que sont les blogs, toi qui tente à tout prix de te faire passer pour un chantre du bon goût quand tu n'en es qu'un chancre, un parasite, bouffi de suffisance et de cynisme comme d'un pus que tu te complais à faire gicler au visage de l'innocent qui vient, blanc et pur comme l'agneau qui vient de naître, soumettre à ton approbation le fruit d'un dur labeur de réflexion, lui dont la seule tare à tes yeux est d'avoir osé pensé que son travail, ses idées, voire son être était digne de t'être offert en quelques lignes, quelques lignes pour lesquelles il a sué sang et eau, pour te montrer sa fragilité, son désarroi face à ce monde, quelques lignes que tu bazardes d'un commentaire mordant et méprisant l'invitant à se torcher la merde qu'il a dans les yeux parce qu'il n'a pas comme toi une vision désabusée, déjà morte du monde dans lequel on vit, qui est la seule qui t'es acceptable, car la seule qui te décharge de la responsabilité d'avoir raté ta vie.

Toi qui conchies la télévision que tu ne regardes même pas, sauf Arte bien sûr, sans doute pour une sorte de nostalgie nauséabonde que fait naître en toi l'écoute d'une voix off blonde à l'accent germanique, qui souhaite le cancer aux gens qui réussissent à percer à la Star'Ac alors que depuis deux ans, tu n'as eu que deux cent visites sur le Myspace de ton groupe de metal-hardcore-punk-grind qui ressemble comme deux bouteilles de Kro aux deux mille autres groupe de metal-hardcore-punk-grind qu'on trouve dans ta région et en rejette la faute sur la connerie du public.

Toi dont le seul titre de gloire est d'avoir poussé à l'effacement d'un forum que tu fréquentes un pauvre garçon à l'émerveillement gamin devant un petit animal égaré dans le métro, tout ça parce qu'il avait commis le crime abominable de se tromper et de l'appeler « musareille », toi
qui te vautres dans la fange de la moquerie facile et de l'enfoncement d'autrui, toi qui n'as que la jalousie pour façonner ton traitement du monde, que ton sentiment de rebelle de canapé pour vomir sur ton pays dès que tu en as l'occasion, que ce soit sa politique ou le niveau de son équipe de foot, et qui malgré cela cherches toutes les occasions de vomir sur ton voisin, que ce soit pour sa cuisine, sa culture ou son gouvernement, toi qui conchies les chacals qui manquent de respect aux artistes morts de mucoviscidose tout en souhaitant un cancer aux enfants des gens qui n'ont pas le même jugement que toi sur un sujet aussi important que Facebook ou le foie gras.


Toi, je t'aime.

Regroupons-nous, et tous ensemble, luttons contre les bisounours qui mouillent leur froc à l'idée d'émettre un pet de pensée dépassant d'un poil la limite de la morale petit-bourgeoise qui veut qu'il y ait du bien dans tout, qu'il faut respecter même les gens qui n'ont pas la même idée parce que si y'a d'autres gens qui le pensent, ça doit pas être si mal que ça, que tout se vaut, qu'
il ne faut pas juger de peur d'être jugé, écrasons le ventre mou du politiquement correct, arrachons avec les dents la tumeur de la bien-pensance, celle qui tolère la médiocrité au nom du plus grand nombre, renfonçons dans la gorge des faibles leurs trémolos sur la douleur de devoir prendre le métro, coupons les couilles des pleureuses prises en otage par les grèves, mélangeons la politique là où elle n'a rien à y faire, et faisons bosser les modérateurs.

Amis trolls, à vos postes !
Unis, nous serons les plus forts !


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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 15:42

Une fois n'est pas coutume, revenons en arrière : en mai 2007, la France se choisissait un président. Certains n'étaient pas contents, et, en vils agitateurs gauchistes qu'ils étaient, allèrent manifester (bouuuh !).

Parmi eux, le coloc de mon petit frère et de ma petite soeur.

En pleine manif, voilà-t-y pas que ce dangereux activiste se jette sur une jeune fille pour sauvagement arracher le chien qui se cramponnait de toutes ses mâchoires à la cuisse de ladite demoiselle, écartant au passage la fliquette sans doute quelque peu fatiguée qui avait lâché ledit clébard sur ladite demoiselle en flagrant délit de fuite devant les CRS, fliquette qui trébuche et se foule le poignet en se rattrapant.

Scandale.

Garde à vue, fouille, pas de dodo, comparution immédiate, deux mois fermes. Sur les conseils des avocats et de la juge de la famille, pas d'appel, à Lyon, avec son juge d'appel tendant un peu à droite (voire un peu beaucoup), il en aurait pris encore plus (ouf, ce juge n'est plus là, apparemment, même ses collègues n'en voulaient plus).


Passons sur le fait qu'il ait attendu pendant pas loin de deux ans de purger sa peine, passons sur le fait que des gens qui ont, le même jour, traîné un flic par terre ont cependant pris moins que lui, passons sur le fait que des types du même âge que lui qui fauchent et brûlent deux bagnoles en état de multirécidive prennent moins que lui (un mois ferme), passons tout ça et venons-en aux faits : pour ceux que ça intéresse, ça y est, il purge enfin sa peine bien méritée de fouleur de poignet de flics, étranger de surcroît (y'en a quand même, on se dit qu'ils le font exprès).


Il a quand même réussi à obtenir un bracelet électronique. Ouf. Parce que je le voyais mal en prison, il serait du genre à proposer en toute innocence de ramasser la savonette de son voisin de douche. Il est trop gentil, ce garçon, ça l'a perdu une fois, il aurait plus manqué que ça le perde une de plus.

Donc, depuis une dizaine de jours, il est chez lui avec son bracelet, il a le droit d'aller en cours et en partiels et de revenir.


Ca a l'air un peu merdique, quand même, le système du bracelet électronique. Ca pollue les communications téléphoniques (oui, parce que ça se branche . Ma petite soeur avait la voix de Stephen Hawking.

En plus, il paraît qu'ils sont sur écoute. Que nos conversations sont donc épiées.

Au moins, ça permet de faire des super blagues au téléphone : on parle de préparations d'attentat, histoire d'attirer l'attention des gens, puis on parle d'eux. On lance des appels, par exemple « si vous avez un cousin ou un ami chauffagiste à Paris, vous avez mon numéro, hésitez pas, j'ai froid ». On rigole bien. On espère distraire un peu les écouteurs, parce que ça doit être ennuyeux, alors on chante « pipi caca cucul zizi, sont mes quatre mots chériiiiis, zizi pipi cucul caca, je n'en démords pas ». J'espère qu'on a été écoutés. On s'est donné du mal pour ces malheureux, quand même. Parce que sinon, c'est discussion de parcours universitaire avec mon petit frère, c'est pas passionnant. Ou de mes soucis de chaudière. Ils savent tout sur ma chaudière, l'aiguille du thermomètre qui couille, les brûleurs qui veulent s'éteindre que quand il y a un plombier qui va passer histoire de faire genre on est des gentils brûleurs qui s'éteignent quand ils ont assez chauffé, alors que c'est des mensonges abominables, aussi vilains que ceux des vilains policiers qui prétendaient qu'il avait roué de coups la fliquette une fois à terre.

Oups, j'y suis revenu.


Bref.

Enfin, après pas loin de deux ans, on va pouvoir espérer mettre un point final à cette histoire qui me paraît encore plus idiote et injuste deux ans plus tard.


Mais bon, continuons de faire confiance à la justice de notre pays, les juges, y'en a des biens. Juste faut tomber dessus.

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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 22:42

Je n'aime pas ma chaudière. Depuis le début de l'année, elle me fait chier. Depuis qu'elle s'est arrêtée, et que j'ai tenté sans succès de la rallumer, alors qu'il faisait six degrés dans le salon, et qu'elle a essayé de me péter à la gueule en faisant VROUF, parce que en appuyant sur le bouton, au lieu de laisser sortir un petit filet de gaz gentil, elle laissait sortir toute un fleuve qui faisait VROUF en menaçant de me cramer les sourcils. Du coup, j'ai dû aller dormir chez ma tante, parce qu'un petit radiateur électrique gros comme une boîte à chaussures, c'est limite pour chauffer 150 m². Puis bon, sans eau chaude, c'est pas top non plus pour se laver. Non que je tienne particulièrement à me laver, mais voilà, quoi.

Bon, après, ma tante est passée et a réussi à la rallumer sans qu'on ait besoin de faire appel à des plombiers. Pour un temps. Parce que finalement, elle se remettait sans arrêt en panne, cette salope de chaudière. Toutes les trois heures, au mieux. En fait, on s'en rendait compte quand les radiateurs étaient froids.

Qu'à cela ne tienne, on est allés rallumer régulièrement la chaudière. Même en allant pisser à six heures du mat, hop, babouches, et on ouvre la porte fermée à clé, on sort en faisant crisser les feuilles mortes pleines de neige, on ouvre la cave, on descend les escaliers, on constate que la pression dans le ballon est à zéro, on ouvre le robinet, on laisse monter la pression, on referme le robinet, on ouvre la chaudière, on appuie sur le bouton, on met une allumette parce que le piézo est niqué, ça fait un petit vrouf, on attend un peu, on pousse la languette, ça fait un gros VROUF, on referme la chaudière, on remonte les escaliers, on ferme la cave à clé, on retraverse la cour gelée, on referme la porte de la cuisine et on retourne se coucher.

Ca aura marché une bonne semaine, quand même. Une semaine à passer mon temps à descendre à la cave et à tâter les radiateurs, si on peut laisser la main dessus, la chaudière est éteinte.


Puis la chaudière refusera de se mettre en mode sécurité, et au lieu de s'arrêter quand la température est trop haute, elle continuera de chauffer. En faisant monter la pression dans le ballon. Qui se purgera dans un grand dégagement de vapeur, au moment même où je descendrai parce que les radiateurs sont bouillants et que ça commence à cogner dans les tuyaux. Quand on est pas habitué, ça fout la trouille, même si c'est pas forcément super grave. On aura juste eu l'air un peu con en appelant les pompiers. Enfin, ils l'ont pas dit, même pas sous-entendu, même pas fait la moindre remarque, ils sont bien nos pompiers.


Bref. On a appelé des chauffagistes, qui ont constaté que notre vase d'expansion était naze (plein de flotte au lieu de gaz) et que les pompes qui mettaient en mouvement la flotte dans les tuyaux jusqu'au deuxième étage aussi. Du coup, on les a remplacés. Ca douille.


Mais ça suffit pas, parce que cette connasse de chaudière continue a faire des siennes. Et à monter en température sans s'arrêter. D'ailleurs, elle prétend qu'il fait 20 dans son ventre. Alors que ça flambe comme en 33 à Berlin. Menteuse. Et comme elle prétend qu'il fait pas assez chaud, elle continue de chauffer, et je dois redescendre l'éteindre. Presque comme avant, quoi. Sauf que maintenant, au lieu de descendre pour l'allumer, je dois aussi descendre pour l'éteindre. Et purger le vase d'expansion quand elle passe dans le rouge. PSCHHHHHHH. Pas appelé les pompiers, cette fois.


Je hais cette chaudière.

Je crois que c'est réciproque.

Ce matin, je la rallume. Quarante minutes plus tard, je vérifie, la pression est montée un peu haut, je l'éteins. Cet après midi, je réitère. Ce soir, les chauffagistes repassent. Je la rallume une heure avant qu'ils passent, qu'ils voient ce qui cloche. Quand on est en bas, seule la veilleuse est allumée au lieu de tous les brûleurs, et la pression n'a pas bougé d'un iota, elle est parfaite. Tout va bien. Elle fonctionne. Elle se relance correctement quand on augmente la puissance, et se remet en veilleuse quand on la diminue. Parfait.

Une heure et demie plus tard, quand les chauffagistes sont repartis, je redescends. Elle flambe à fond et la pression a grimpé.


Cette salope de chaudière me hait.

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 21:42

Joie. J'ai fini la plupart de mes partiels, il me reste une demi-heure (en deux fois. C'est l'oral).

C'est bizarre, les gens qui font les sujets d'examens. Non, parce qu'on se dit, t'sais, on nous a rabâché quatre mois durant des structures grammaticales es-sen-tielles, que les chinois utilisent sans même y penser tellement que ça fait chinois et qu'ils sont chinois, comme nous on utilise la proposition subordonnée relative, et là, sur dix phrases et cinq paragraphes, on a compté à plusieurs, on pouvait l'utiliser une fois, et encore pas obligé. J'aurais su, j'aurais passé cet exam l'an dernier, comme ça je serais encore plus en vacances et j'aurais pu aller au mariage de ma frangine.

Bon. Ce qui est fait est fait.


En fait, le plus dur aura été de se lever pour être à 8h30 à la fac. Chuis plus habitué.

Je crains que ça ait influé sur mon devoir de civilisation. Parce que j'ai un humour encore plus naze quand je suis naze, et là j'étais naze. En fait, je le suis encore. Du coup, je vais stocker là en souvenir des bouts de mon devoir, qui était un commentaire du 23ème chapitre du Xunzi, que le gars c'était un confucéen, les confucéens ils sont gentils, qui apparemment était le maître de Han Fei, qui allait devenir un légiste, les légistes c'est des méchants. J'espère que c'est ça, sinon y'a un chef d'orchestre hollandais fan d'Elton John qui va m'entendre.


Enfin. C'est un peu une expérience. Pour vérifier si je suis bien aussi consterné demain que je pense déjà que je le serai.


Voilà donc des morceaux, hum, choisis. Ca m'a presque fait rire en les écrivant, pour vous dire comme j'étais naze (je prends les devants). Et en même temps, j'essayais de faire un truc vaguement sérieux, parce que j'aimerais bien ne pas avoir à repasser cet exam.


Mon dieu, je vais m'autociter, rien que l'idée de mettre des guillemets devant mes phrases immortelles, ça me colle un frisson dans la prostate.


« La pensée chinoise n'a jamais été plus riche et plus vivante qu'au temps des Royaumes Combattants, où il semblait qu'on ne pouvait pas faire un pas sans tomber sur un sage cherchant à proposer ses services à un des multiples seigneurs en vue de l'aider à réunifier la Chine sous sa coupe grâce à ses conseils éclairés. »

[...]

Le postulat de Xunzi sur la nature humaine n'est guère ambigü : elle est mauvaise, et le mauvais, c'est pas bien, donc c'est à corriger.

[...]

Pour Mencius, la nature de l'homme est bonne, pour ce qu'on en sait, Confucius s'en fiche (en tous cas, il n'en fait pas mention dans ses Entretiens », quant aux taoïstes, leur point de vue est sans doute que la nature de l'homme est naturelle, ni bonne ni mauvaise, de toute façon la dualité bon/mauvais est un artifice humain qu'ils ne peuvent pas accepter dans leur quête d'unicité (je conçois que ma vision du taoïsme est un peu caricaturale, en même temps, le peu de personnes que j'ai rencontrées qui se réclament du taoïsme sont elles-mêmes caricaturales, mais je m'éloigne du sujet)

[...]

Ce conservatisme rigide, cette philosophie cabrelienne du « c'était mieux avant » est partagée par l'ensemble des penseurs confucéens pour qui les pets de n'importe quel souverain des Zhou embaumaient la rose et le romarin.

[...]

Xunzi est quand même plus gentil que les légistes, dans le fond.

[...]

Il est passionnant de constater qu'une simple divergence de vue sur la nature humaine a fait éclore dans un esprit confucéen amoureux de la vertu et de la justice les germes d'une philosophie qui fera naître un des modes de gouvernement les plus injustes et cruels qui soient, à savoir l'état totalitaire et policier des Qin.

C'est ballot quand même. »


Mon dieu.

Je préfère ne même pas relire, je crois que je me mettrai à pleurer.

Enfin bon, un blog, c'est fait pour se retourner sur le passé et pouvoir dire « je ne suis plus le crétin que j'étais », enfin j'espère, et cette note sera là pour témoigner de ça. Peut-être.

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 18:42

Pfiou. Je mets pas à jour souvent, en ce moment, dites donc. Je devrais ptet, mais bon, en même temps, y'a la déprime post-vacances à respecter (je fais ce que je peux, faut pas m'en demander trop non plus de ce point de vue là), puis y'a les partiels à réviser, fouuu je suis chaud comme la braise là, je connais bien par coeur plein plein de caractères qui se ressemblent des fois un peu, des fois pas trop, puis je connais plein de structures zarb, mais pas si zarb que ça en chinois, hein, et puis la grammaire et tout et tout, là, ouech ouech ça va donner cousin, ça va donner sa mère !

Enfin, d'ici lundi, j'ai bien le temps de tout oublier, il faut oublier, lalalala.

C'est vrai qu'un week-end, c'est limite un passage à la Légion Etrangère, pour zapper tout ce qu'on a pu apprendre les jours précédents. Grave, ouech.

Enfin bon.

On va espérer que ça va pas trop s'en aller, que je me souviendrai un peu de mon vocabulaire le moment venu, tout ça. J'y crois moyen, mais j'y crois. Ouech.


Sinon, la chaudière est toujours capricieuse. Une vraie diva, la salope. Enfin, je devrais pas trop dire ça, là, elle a décidé de nous faire plaisir, elle chauffe sans interruption depuis plus de 24 heures sans que j'ai eu à la rallumer. Juste j'ai purgé un peu un radiateur parce que la pression s'approchait de la zone rouge, alors que d'habitude elle a tendance à baisser sans raison. Mais là, depuis, elle s'est presque stabilisée, et les petites fuites qui étaient apparues un peu partout dans les tuyaux se sont calmées. C'est pas super logique, mais ça soulage. Pour le moment.


Bon.

Du coup, j'en oublie que ma grande soeur va se marier dans quelques heures. Pinaise. Plus que quelques heures, et la première de la génération du côté de mon père convole. Merdalors. Et j'y suis même pas à cause de quelques foutues constructions syntaxiques à la con, les séries shang et na et zou, leurs combinaisons à la con, yanamarre.


Je devrais manger, pour compenser la frustration. Il me reste deux paquets de Petit Lu et un de Prince à peine entamé. Mais je le fais pas. Il est 16h55 et j'ai juste petit déjeûné d'un peu de thé et de trois Prince. Je vais devenir anorexique. Mais là, ça va encore, j'ai bien du gras partout pour protéger du froid, comme les otaries. Mais je m'abstiens de faire honk honk, pour le moment.


Enfin, j'ai quand même failli le faire, quand j'ai vu mes stats ce matin. Parce que comme prévu, j'ai boosté un grand coup mes visites avec un article avec sexe dans le titre. De 30 malheureux petits visiteurs la veille, j'ai grimpé à 76 d'un coup. Puis retombé à 40-50, mais bon, ça fait du bien de se dire qu'on avait raison, sans compter d'être pris pour une frustrée du kiki (ou un hétéro mal orienté, je sais pas bien). Toujours un bonheur, les gens qui passent chez toi sans te connaître ou prendre la peine de tenter de comprendre où ils sont. Tiens, ça fait un peu pédant, de dire ça. Ca me va quand même, je le dis, je suis un incompriiiiiiis.


Et en plus, futur beauf. Dammit, dammit dammit dammit dammit dammit dammit dammit dammit garanti sans copié-collé (j'ai trop de respect pour vous, lecteurs compréhensifs).


Dammit et holy crap.


Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai besoin de faire monter mon score à ce test de géographie tout pourri, moi.


A plus les chouchous.

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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 22:42

Le sexe.


Non mais franchement, je veux dire, quoi de plus irrationnel que le sexe ? Passer des heures d'efforts et dépenser un gros paquet de pognon (ou juste dépenser un gros paquet de pognon, hein) en cadeaux, fringues affriolantes, restaurant, chambres d'hôtel, alcool ou GHB, tout ça juste pour se masturber en ahanant à l'intérieur de quelqu'un (ou autour de quelqu'un) qui sue et produit des bruits inconvenants tout en émettant des liquides collants, c'est vraiment quelque chose que je ne comprends pas.

 

Alors bien sûr, j'en trouverai parmi vous un paquet pour tenter de me faire une liste des avantages, histoire de se convaincre qu'ils ont des raisons valables de se comporter comme des animaux : si vous êtes un mec de particulièrement bonne foi, vous me direz que ça permet de s'endormir facilement après une dure journée de labeur, par exemple.

Mouais.

Une bonne camomille permet le même résultat, avec nettement moins d'investissement, et sans que vous ayez à vous préoccuper de savoir si votre tisane a apprécié vos coups de touillette.


Si vous êtes une fille, vous arguerez du fait que ça vous permet de mettre des mecs à votre botte sans avoir à faire des études (qui de toute façon ne sont pas pour vous autant gages de réussite sociale qu'un mec) ou dépenser du fric. Ouais, c'est pas faux. Si vous voulez vraiment risquer votre vie pour ça, quoi. Parce que bon, avec le sexe, faut pas oublier qu'en plus de ses désagréments esthétiques indéniables déjà cités, il y a toujours le risque d'attraper un bébé. Et qu'un bébé, ça vous bouffera tout le reste de votre vie, même si vous avez un grand congélateur, il y a toujours le risque que quelqu'un l'ouvre et vous dénonce aux autorités. Et même si ça vous donne un moyen de pression sur le mec qui vous l'a collé, vous serez malgré tout la première à en pâtir.


Ce qui ne veut pas dire que vous, les gars, vous en tirerez sans souci, hein. Non seulement un môme volera le fruit de votre travail, mais en plus il vous privera de ce passe-temps qui l'a mené à l'existence, parce qu'il faut pas le réveiller le pôvre chou, puis en plus faut reconnaître que la grossesse réussit rarement aux femmes, entraînant une modification durable de la forme et de la consistance de la personne qui vous avait plu au départ.


Est-ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle ? Soyez un peu honnêtes avec vous mêmes, essayez de regarder plus loin que votre conditionnement par la société de consommation qui vous abêtit encore plus que ne le font vos gènes de sous-humains.


Le sexe, c'est salissant, on risque d'attraper des maladies ou des foetus, si par cruauté mentale (ou par paresse, pour ne pas disperser ses efforts et son argent), on s'accroche à un seul partenaire, on doit se coltiner les représailles typiques que sont les soirées foot ou le shopping du samedi, manière inconsciente de dire « on aurait pu n'être qu'un coup de passage, ç'aurait été mieux pour nous deux, mais puisque tu l'as voulu, tu vas payer toi aussi » (inconsciente, pare que la société nous a conditionnés à croire que c'est ce qu'on voulait pour de vrai).


Tout ça pour un échange de fluides visqueux, antihygiéniques, qui salopent les draps et dégradent (ou devraient, en tous cas) tout amour-propre qu'on aurait pu avoir parce que la peur de la solitude, l'envie de détente, de promotion sociale, ou le besoin de faire comme tout le monde sont des motivations quand même bien minables, et quoi qu'on essaye de se dire, il n'y en a pas d'autre.


Le sexe, c'est vraiment pour les ratés.

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