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FIGB recrute




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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 21:42

Il est des retours de week-end difficiles. Celui-là est parti pour rester dans les annales, parce que ça fait vraiment mal au cul qu'il soit fini.


Ce week-end, comme le titre vous l'aura peut-être fait deviner, je l'ai passé aux Utopiales de Nantes, festival des littératures de l'imaginaire (SF, fantasy, fantastique, bref des trucs de geek), et ptain, ça valait le coup.


Déjà pour les animations, bien sûr. C'était surprenant de voir Kek et Turalo présents, vu le peu de liens que je voyais entre leurs oeuvres et la SF, encore que, mais apprendre qu'ils étaient là pour une démonstration de manga en direct, c'était grand. Bon, honnêtement, ils sont passés un peu à côté du thème, mais la fresque qu'ils ont réalisé était sympa, et ça m'a permis de me taper l'affiche au milieu de centaines de personnes en braillant Ouééééééé et en applaudissant comme une brute à l'annonce de leurs noms, et en étant tout tout seul à le faire. Un moment de solitude comme j'en ai rarement connu, mais ça valait le coup.

Puis il y a eu cette grandiose bras-coudes-genoux party le samedi soir.

Qu'est-ce que c'est donc que ça encore, une BCG party, que vous me demanderez, si vous ne faites pas partie des quelques privilégiés qui ont pu y assister ?

Une bras-coude-genoux party, c'est (en l'occurence) une lecture à voix haute d'une nouvelle roumaine, traduite en français par des roumains, et lue avec l'accent roumain par la talentueuse Sylvie Miller. Je dois avouer que je n'ai pas tout saisi des intentions de l'auteur, ça devait être une réflexion profonde sur la communication, qui se passait dans une boutique avec une vitrine faite en vitre d'un mètre cinquante de large sur trois de long, et où on pouvait acheter des lettres toutes faites adressées à Roxana, Roxa-Doxa, se remémorant la sensation indescriptible de son coude touchant celui de l'auteur, qui aime bien la chevaucher comme l'étoile du Nord dans le grand steeple-chase, vu qu'elle a un sacré alléluia entre les seins (ou alors c'est Ravi ?), et l'auteur aime tellement sa Roxa-Doxa qu'il ne veut pas finir sa phrase, d'ailleurs il a commencé un roman, dont il présente le début au milieu de la lettre, ce qui perd un peu le lecteur quand il y revient, et il ne veut vraiment pas finir sa phrase, alors il la continue, même s'il n'a pas grand-chose à dire, mais il ne veut pas finir, mais il conclut quand même par bras, coudes, genoux.

Bon, je crois que je vais arrêter là, de toute façon, une bras-coudes-genoux party, ça ne se raconte pas, ça se vit. Intensément, même.


Après cette mémorable performance de Sylvie, accompagnée par les imitations de Georges par un peu tout le monde (rares seront ceux qui comprendront de quoi je parle, pas grave, merci quand même à Robert Heinlein), après le buffet au resto de la cité des Congrès, le Naheulband est venu mettre un gros paquet d'ambiance, avec (à ma grande surprise), de bons musiciens, de bons chanteurs, de bonnes (graou) chanteuses, et des chansons qui nous permettaient de brailler en choeur (FUCK YOU !) avec Lucie, Zoé et Yoze, tandis que sur scène pleuvaient les points Chacal et les points Raclure. Oui, bon, il fallait être là pour comprendre, aussi. Enfin, c'est plus pratique.


Bref, c'était bien. C'aurait pu s'en tenir là. Mais bon, avec les gens qu'il y avait, ça ne pouvait être que mieux. Et mieux, par rapport à bien, c'est mieux.

Parce que grâce à la présidente de son fan-club (que je remercie au passage de m'avoir hébergé, merci aussi au Kromagnon), on a pu manger et discuter avec Jean Millemann, qui est un homme (je déteste ce mot) adorable (oui, c'est de ce mot là que je parlais) en plus d'un auteur à ne pas louper (ce que je vais m'empresser de continuer), que Lucie Chenu et Sylvie Miller sont tout aussi (je déteste ce mot) adorables (et je vais pouvoir découvrir leurs oeuvres), et puis j'ai même pu découvrir, grâce à Yoze et Stéphane Manfredo (pas adorable lui, namého), au cours d'un dîner où j'ai pas pu ouvrir la bouche de peur de dire des conneries, que Robin Hobb était également une femme (je déteste ce mot) adorable en plus d'un des meilleurs auteurs de fantasy en activité (Hiiiiiiiii j'ai mangé en face de Robin Hobb ! De Robin Hobb, didju ! J'en reviens encore pas !)


Putain.

Bras, coudes, genoux, les aminches.

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 23:42

Ha ! Fugitivité déliquescente du temps qui passe, fulgurance de l'existence, que n'ai-je su préjuger de tes méfaits ? Je glisse sur la pente de ma destinée, tente désespérément de m'accrocher aux touffes d'herbe de mes souvenirs, de mon passé, mais elles déchirent les doigts de mes neurones de leurs lames d'obsolescence, et je ne sais plus rien.


La mémoire de ma jeunesse n'est plus, et c'est un désespoir glauque qui m'envahit, comprimant mon coeur dans un étau de fer, et je hoquette, je tousse, j'expectore la bile âcre de l'amnésie.


Ca fait mal.


Tout ça pour dire que je ne sais plus pourquoi je voulais faire un article. C'est dommage, parce qu'à tous les coups, c'était pour tenir des propos d'une pertinence rare sur un sujet actuel et brûlant, que j'aurais traité avec humour et justesse comme moi seul sais le faire. Du coup, j'aurais été repéré par un blogueur influent, qui m'aurait dit d'un ton condescendant « Bravo, petit ». Mais je n'aurais pas pris la grosse tête, et j'aurais continué à faire éclater à la face du monde un talent à nul autre pareil, mes stats auraient grimpé sans que j'aie besoin de faire appel à des stratagèmes honteux tels que mettre des mots-clés tendancieux du genre « Valérie Damidot à poil » ou « pratiques scatophiles du clergé bas-breton », c'est pas mon style.


Du coup, mon blog-rank aurait grimpé comme le facteur sur ta mère (haha, je déconne, je respecte grave ta mère, tu le sais bien), et mes comms auraient dépassé ceux de Morandini, qui serait venu me menacer avec ses chiens de garde ninjas, mais je me serais pas laissé démonter, je lui aurais dit « Jean-Marc, maintenant, tu dégages de mon perron (avec toute ma pub, j'aurais pu m'acheter un perron), ou je fais un article plein d'humour référencé sur toi, et tu t'en relèveras pas », son visage aurait blanchi, il aurait serré les poings, pincé les lèvres, et il aurait claqué des doigts et tourné les talons en disant « Tu le regretteras, Francis. Tu t'attaques à un poisson un peu gros pour toi », et je lui aurais lancé une pique mordante, ses oreilles auraient rougi de honte et de colère, mais il aurait été bien mouché et aucune répartie ne lui serait venue. Bien sûr, il n'aurait pas mis pas ses menaces à exécution, et intérieurement je l'aurais traité de lopette, mais comme je suis quelqu'un plein de mansuétude, je n'aurais pas parlé de cet incident, ou alors par allusions.


Puis un beau jour de printemps, alors que glapiraient les hirondelles sur ma gouttière et que les cumulus s'étireraient dans un ciel lavé par une giboulée tardive, j'aurais reçu un coup de fil du directeur d'un journal à forte diffusion, genre Closer, et il m'aurait dit « Ma qué, yé souis votré trabaille dépouis plousieurs sémaines, y'aime beaucoup cé qué vous faites, votré ploume est acérée telle la faux dé l'Ankou, yé vous veux », et comme j'aime pas trop les ritals, j'aurais dit non, puis il m'aurait proposé un chèque avec autant de zéros qu'il y en a eu dans le lit de ta mère (haha, je déconne, je respecte grave ta mère, tu le sais bien), mais on n'achète pas mon intégrité comme ça, que je lui aurais dit, retourne à tes pizzas, ce sera l'Equipe ou rien, et il serait parti en jurant en italien, et en fait ç'aurait pas été l'Equipe parce que leur proposition aurait quand même été un peu naze par rapport à mon talent, mais ç'aurait été Paris-Match, dont la rédac'chef aurait été prête à tout pour s'offrir mes services, et malgré sa trentaine avancée elle aurait été encore accorte et [passons sous silence des pratiques réprouvées par la morale publique].


Enfin se seraient ouverts à moi les salons huppés de l'intelligentsia parisienne, les gang-bangs avec BHL et Houellebecq, les petites culottes tomberaient d'elles-mêmes sur mon passage, je me paierais une liposuccion et un lifting, je me nourrirais de sushis bio, la coke coulerait à flots, bref, la reconnaissance était au bout du chemin de cette note.


Putain de merde. J'étais si près.

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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 11:42

-Aller au camp de base de Rennes le vendredi soir retrouver les potes grands et velus avec lesquels il est prévu de laisser libre cours à notre hystérie bédéphile au festival Quai des Bulles de Saint-Malo : check

-Faire « ouais, ouais, elles sont pas trop mal tes dédicaces » d'un air dédaigneux à la moins velue des potes trop grands en pensant « Hiiiiii jetehaisjetehaisjetehaisj'enauraidesencoreplusbellesgarce » : check

-Traîner jusqu'à trop tard pour ne pas avoir la tête dans le cul le lendemain matin en partant à sept heures trente : check

-Brailler sur du Brassens entassés à cinq dans une Fiat Punto : check

-Brailler sur du Britney entassés à cinq dans une Fiat Punto : check

-Brailler sur du Queen entassés à cinq dans une Fiat Punto : check

-Brailler sur du Fatals Picards entassés à cinq dans une Fiat Punto : check

-Dire bonjour à Kris, Monsieur Le Chien, Libon, claquer la bise à Wandrille et Lisa Mandel : check

-Faire croire au lecteur que je connais du beau linge en omettant le fait que Kris soit le copain de cubik, que Lisa Mandel doit avoir un vague souvenir d'une barbe déjà croisée plusieurs fois et que Le Chien était malade comme son nom et avait les mains glacées et assez peu conscient du monde extérieur à son foie : check

-Ecouter le speech de cubik sur les types qui ont failli le frapper quand il est arrivé avant eux au stand Futuropolis grâce à son badge et qu'eux ils attendaient depuis deux heures du mat' ce qui explique leurs cheveux gras mais pas leur air de pervers vaguement répugnants et que peut-être ils allaient devoir attendre dix minutes de plus pour avoir une dédicace de Gibrat que cubik il voulait pas et qu'ils étaient au bord des larmes de frustration : check check check check check

-Jaroslav Hašek (1883-1923) : tchèque

-Répeter sur tous les tons des variations sur le thème « J'aime beaucoup ce que vous faites, ha non j'ai pas lu mais je sais que je kiffe, vous travaillez à la plume ou au pinceau, hiiii merci mille fois allez en paix dans l'amour du Seigneur » à Nicolas Wild, Chabouté, Monsieur Le Chien, Benoît Preteseille, Lucie Durbiano, Mathieu Sapin, Phicil, Tony Sandoval, Simon Hureau, Catherine Meurisse, Tanquerelle et Eric T. : check

-En penser chaque mot : check

-Découvrir des spécialités culinaires malouines sous le patronage cubikien : hamburger géant à trois steaks, beignets au Nutella tendus langoureusement par une demoiselle des plus accortes en tablier de soubrette : check

-Brailler en yaourt sur « You can't hurry love » devant le magasin de beignets : check

-Faire découvrir le kouign amann à un sarthois : check

-Baver devant l'expo Guarnido en émettant quelques commentaires appropriés dénotant une parfaite connaissance de l'art graphico-narratif (genre « ho pitain ça a de la gueule, ha ça il sait dessiner le salaud » ou « Waaah ptain ces couleurs comment ça déchire sa race ») : check

-Gagner un dessin de Nicoby au match'à bulles ex-aequo avec la charmante femme de Kris et réussir à le garder pour moi tout seul sans en venir aux mains : check

-Rédiger une lettre aux organisateurs de Quai des Bulles pour réclamer l'application du plan Vigipirate la prochaine fois, histoire de faire pleurer les chasseurs de dédicaces qui laissent leur sac dans la file pour aller voir d'autres auteurs tandis que d'honnêtes gens attendent honnêtement : check

-Dire du mal des chasseurs de dédicaces qui se croient importants pour les auteurs et qui croient que tout leur est dû parce qu'ils viennent souvent et se plaisent à se plaindre tout le temps de l'organisation, des éditeurs et des auteurs qui passent autant de temps sur les dédicaces des autres gens que sur les autres : check check check

-S'autocongratuler d'être moralement bien au-dessus de ces gens-là parce que tout ce qu'on veut, c'est remercier l'auteur pour son histoire, lui dire combien on l'aime et comment c'est un scandale qu'il n'aie pas la reconnaissance qu'il mérite, et une dédicace (si possible une femme à poil) : check

-Méditer sur la vanité de la vie et l'éphémérité de l'art, le visage fouetté par le vent de noroît balayant les remparts de Saint-Malo : check

-Réussir à faire une note de blog et l'envoyer depuis la campagne bretonne où que le téléphone portable passe même pas : check


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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 20:42

Normalement, un blog, c'est censé (à mon avis) être un peu réactif, et tout, t'sais, il se passe un truc de ouf dans ta vie, genre tu te rases la barbe, tu décroches un job qui te permettra de gagner des sous sans rien faire, une fille te dit oui à une question autre que « t'as une gomme ? », paf, tu te jettes sur ton PC, ton esprit s'enflamme et tu épanches tes sentiments à la face du monde (enfin, de tes trois lecteurs).


Le souci, c'est que dans ma vie, il se passe pas grand-chose. Je me plains pas, hein, c'est pas plus mal de pas assister à un attentat ou d'avoir à supporter des gens qui me prendraient du temps que j'utilise si bien à rien foutre.


Mais bon, le fait est que pour tenir un blog, c'pas ben l'fun quoi. Je pense à vous, lecteurs, quoique vous puissiez en penser. Et non, je ne pense pas à vous en petite culotte, sauf toi.

(haha)(petite culotte, ça devrait faire monter mes visites par Google).


Mais l'avantage de cette vie morne, sans hauts ni bas (sauf si je me décide à reprendre la conduite, ce qui n'est pas gagné, étant donné que la seule idée qui me venait en tête quand j'y pensais ce matin, c'était me trancher la gorge avec mon couteau à Marcassou, ce que je ne ferai pas, mais bon)(ça m'a empêché de me rendormir pendant deux heures), l'avantage de cette vie, disais-je, avant d'être interrompu par de sottes considérations sur des sottises à l'évocation insupportable, l'avantage de cette vie, c'est que je peux faire des notes de blog à l'avance.


Alors ouais, je sais bien que tout le monde le fait, mais bon. Les autres, c'est par lâcheté et paresse intellectuelle, parce qu'ils flippent leur race à l'idée de perdre de leurs lecteurs si ils crachent pas leur billet en temps et en heure, hein.

Moi pas.


C'est juste parce que là, je me fais un peu chier, et que je n'ai absolument aucune envie de tenter de monter la cornemuse de mon papa, d'autant que les voisins risquent de pas être d'accord, et encore moins de monter le lit de ma petite soeur qui m'en sera même pas reconnaissante.


Parce que je la connais, hein. Elle vient jamais me voir, d'abord. Elle me méprise comme si j'étais du caca de poule.


En fait, c'est même pas vrai. En tout cas, je crois pas. Ca l'est peut-être. Ou alors, c'est juste qu'elle préfère ses camarades du Parti.

Bref.


Voilà une note qui m'aura pas coûté trop d'efforts à pondre. J'aime bien quand c'est comme ça.

Parce que ça se voit pas forcément, mais des fois, je sue comme un porc sur une note toute pourrite parce que l'idée de départ me faisait marrer, mais que j'arrive pas à développer, et je m'insulte, je me dis « gros cuistre » et des trucs comme ça.


Pour la peine, un peu de pop chrétienne.





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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 20:42

Je sors à l'instant d'un cours magistral de civilisation chinoise consacrée à Confucius. Je sais, ça pète.


Bon alors Confucius, je sais pas trop si vous connaissez, mais grosso-modo, c'est un peu le gars sur les enseignements duquel la Chine a bâti sa civilisation depuis plusieurs siècles avant Jésus-Christ jusqu'au vingtième siècle. Ha ouais, quand même, que vous vous dites, là.


Ouais, quand même. Bon, il disait quoi, le gars, que vous vous demandez, si vous n'êtes pas un être éclairé comme moi il y a deux heures ? Bah, essentiellement, son discours est juste un fatras de préceptes philosophico-moralistes préconisant un mode de vie structuré par les rites, blabla respecte ton père, ton aîné, etc, l'ordre social est le reflet de l'ordre cosmique, faut faire ton deuil comme ça et pas comme ça, toi t'auras pas droit au boudin quand on sacrifiera aux ancêtres parce que t'es que le cousin de la belle-mère au troisième degré, puis enlève cette chemise rose et mets ta cravate avec les zèbres fluos, et dis ton poème après que ton collègue aura dit le sien, etc.


Enfin, des trucs du genre, faut pas s'emballer, hein, je schématise, j'ai pas tout compris et c'est déjà loin tout ça, en plus je matais les minettes pendant le cours, c'est qu'y'a d'la cuisse en cours de chinois.


Bon, bref, tout ça ne vous dit pas qui c'était, le zigue. D'autant plus que les pensées et pratiques qui forment le confucianisme n'ont pas cessé d'évoluer depuis leur invention, et permettent pas forcément de cerner le bonhomme. L'image qu'on en a est associée à une doctrine pas super fun, en tous cas nettement moins que les taoïstes pétomanes ou les légistes et leur imagination débordante en matière de tortures raffinées.


En fait, ce que nous a expliqué notre Don Juan de professeur, c'est que Confucius, ou maître Kong, s'il a choisi l'enseignement et la pédagogie, qui en ont fait le personnage le plus important de l'histoire chinoise, c'était plutôt par défaut. Il a pas pu être ministre d'un cheffaillon de province pour mettre en place ses idées, du coup il s'est rabattu sur l'enseignement, comme le faisaient ses collègues à l'époque. Et il serait tombé dans l'oubli si au deuxième siècle avant JC, le légendaire empereur Wu Di, septième empereur de la dynastie des Han, n'avait pas décidé de faire des principes de Confucius la philosophie d'état, et s'il n'avait pas fait de ses écrits (retranscrits par ses disciples) les classiques dont la connaissance allait former la base de recrutement des fonctionnaires pour les vingt siècles à venir. En gros, ça ressemble foutrement à la manière dont Constantin a fait du christianisme la religion de l'état romain, faisant d'une obscure secte un des futurs plus grands pouvoirs mondiaux.


Je trouve ça assez dingue quand même, l'ampleur que les écrits d'un frustré de pas avoir eu de position avantageuse au service d'un seigneur de province (dixit le prof) ont pu prendre.

En fait, Confucius, il me rappelle furieusement Gérard, chômeur de longue durée à Vesoul, qu'on peut voir tous les jours sauf le mercredi au café PMU de la Poste avec son Picon-bière. Celui qui dispense sa sagesse populaire à qui veut l'entendre, depuis « Moi, si j'étais au gouvernement » à « Tout fout l'camp j'vous dis, regarde moi les jeunes, ça écoute des musiques de sauvage, ça respecte pus les anciens, leur faudrait une bonne guerre » en passant par « la d-d-ddualité de l'univers, mon cul, genre la matière et l'esprit seraient pas du m-m-mmmmême métal ? Alors, t'm'espil...m'exipl...m'esplique pourquoi quand chus bourré, et là chus pas bourré, hein, p-p-ppourquoi quand chus bourré, c'est mon corps qu'a bu, hein, d'accord ? Et alors pourquoi c'est mon esprit qui t-t-ttourne ? Heing ? Vazy, fais péter la tournée, fais pas ton bourgeois ! »


Et la plus grande puissance du monde est basée là-dessus. Purée, ça fait flipper.

Si ça se trouve, dans quelques siècles, Titine au bistrot, Chez Francisque et les Brèves de Comptoir serviront de textes canoniques sur lesquels reposeront la constitution mondiale.

Hey, en fait, ce sera ptet pas si mal.

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19 octobre 2008 7 19 /10 /octobre /2008 22:42

Pfffff.

Fffff.


Après une journée passée entièrement avec des gens, au cinéma, dans des bistros et des restaurants, ne voir personne pendant toute la journée suivante, c'est la louse.

Je crois que je m'étais rarement autant emmerdé. Même pas envie de réviser mes exams de chinois de demain, ni de rien d'autre. Je viens de chercher pendant deux minutes, et j'ai pas trouvé.

Je m'emmerde. Profondément et absolument. J'ai touché le fond de l'emmerdement.

C'est pénible. Ca force à se demander ce qu'on pourrait faire, et à se dire qu'on a rien envie de faire, même pas une note de blog, et que d'ailleurs à quoi bon un blog, à la base, alors que j'ai rien à dire ?

Faudrait penser à le fermer. A arrêter internet. A faire quelque chose, n'importe quoi. Puis je me dis que y'a vraiment rien que j'ai envie de faire, même pas l'effort d'arrêter quoi que ce soit.

Je m'emmerde. Je n'ai absolument pas envie de réviser les structures du potentiel, les multiples significations du caractère jì, le résultatif ou les compléments directionnels.

Je n'ai pas envie de penser à ce que je viens d'écrire.


Nom de dieu que je me fais chier. J'arrive même pas à avoir envie de finir cette note, ou d'en faire quelque chose de potable.


Féchié. Je balance quand même. C'est mon blog, je mets de la merde si je veux.

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 09:42

Dimanche dernier, affalé dans un canapé de mon papy, je lisais d'un oeil le Nouvel Observateur tout en suivant vaguement Stade 2 de l'autre. Et là, sans prévenir, un titre m'a sauté à l'oeil qui n'était pas sur la télé : Amour et Politique.


La question est simple : peut-on partager la vie de quelqu'un dont on ne partage pas les idées ?

Un(e) chéri(e), c'est quand même quelque chose de particulier.

Autant un parent qui a des idéaux opposés aux siens, ça passe encore. Déjà, ça anime des réunions de famille qui se révèleraient autrement d'un ennui sans nom, mais à la limite même on passe, si on est de droite, pour quelqu'un d'ouvert : « Ha mais tu sais, j'ai un cousin qui a des rastas et qui joue du djembé, ben pourtant on s'entend vachement bien, d'ailleurs, on jouait aux pirates ensemble quand on était petits » ou « Je suis vachement content que ma petite soeur soit communiste, si on a pas des idéaux à son âge, on les aura jamais. Ha bé faut bien que jeunesse se passe, hein, tiens, remets-moi une ptite coupe de mousseux ».


Si on est de gauche, il est acquis d'avance qu'on a l'esprit ouvert, sinon on serait de droite, donc un parent de droite ou pas de gauche, ou de gauche mais pas de la même tendance interne au Parti (quel qu'il soit) permet de passer pour quelqu'un qui ne fait pas de concession avec ses idéaux : « Putain, ma soeur a voté blanc, elle a aucune conscience citoyenne, je lui ai pas adressé la parole depuis les présidentielles. Ha mais j'y crois pas, l'an dernier, elle se prétendait trotskiste. Allez, remets-moi un ptit rouge.»


En ce qui concerne les amis, c'est plus délicat, mais l'amitié en dehors de son cercle politique peut présenter de nombreux avantages.


Hypothèse 1 : je suis de gauche : un ami médecin (pour soigner mon rhume attrapé en manif sous la pluie) ou avocat (pour me défendre contre les accusations d'avoir cogné des CRS en manif), ça peut être utile. Mais c'est difficile d'en trouver qui ne soient pas de droite, de ces gens-là. Pareil pour les garagistes.


Hypothèse 2 : je suis de droite : un ami artiste (donc vivant à la marge de la société, et nécessairement de gauche) me permettra de me faire remarquer dans les salons que je fréquente, ce qui ne peut qu'être profitable à mon image donc à ma carrière.


Dans les deux cas, c'est utile d'avoir des amis extérieurs.


Mais l'amour, mes amis. L'amour. Il a beau être aveugle, peut-il supporter l'achat compulsif de ponchos équitables et les charges de CRS si l'on est pas soi-même exalté par l'engagement de Jean Ferrat et Tryo ?

Peut-il supporter que son objet bazarde ses employés au nom du profit et cautionne les parachutes dorés si l'on est pas soi-même enclin à travailler plus en écoutant Michel Sardou pour gagner plus et s'acheter un 4x4 et un lévrier afghan ?


Hein ? Hein ?
Ouais, nan, quoi.
Quoique, si on aime les relations sado-masochistes, peut-être.
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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 11:42

Bonjour, je m'appelle Francis, j'ai 24 ans, et je... Je regarde le foot à la télé.

Voilà. Je l'ai dit.


J'ai honte. Samedi dernier, en rentrant chez moi avec des amis, j'ai demandé innocemment « ça vous dérange si je mets le match, juste pour voir le score ? », ils m'ont regardé avec des yeux comme ça, puis ils ont fait « Mais tu regardes le foot, toi, maintenant ? ».

J'ai été lâche. J'ai fait celui qui s'en fout un peu, qui suit vaguement, par désœuvrement et pour faire le mec cool.

Ils m'ont regardé avec commisération, j'ai rougi jusqu'à la racine de mes cheveux, et j'ai bafouillé « Nan, mais c'est bon, j'arrête quand je veux, puis bon, c'est pas tous les jours les matches de l'équipe de France » et j'ai rapidement changé de sujet en apportant une bouteille de Coteaux du Layon que nous bûmes en glosant savamment sur des sujets d'importance comme... En fait, je sais plus, je pensais au résultat du match que j'avais loupé. Salauds d'amis.


Ca s'est bien fini cette fois, mais j'ai pris conscience de ma différence.

Je suis addict au foot à la télé.


J'ai honte. Pas la peine de me faire la morale, je sais bien que regarder le foot, c'est cautionner le trafic de millionnaires en short qui gagnent de l'argent facile en se disputant un ballon alors qu'on pourrait leur en donner un à chacun, mais j'y peux rien, je continue de les enrichir à mon petit niveau, et je continue d'enrichir leur commerce, parce qu'ils me procurent des émotions que ma petite vie ne me fournit pas autrement. Quand mon cartel, enfin mon équipe, marque, ça me fait gicler les endorphines dans les synapses. Puis ça retombe, de plus en plus vite avec l'habitude. Il me faut de plus en plus de buts, et pas de ces daubes de pénos, non, du pur retourné acrobatique ou au moins de la reprise de volée, et ça, ça arrive pas si souvent. Si je prends mon pied une fois tous les dix matches, c'est bien un maximum.


Tout ça, ça fait que maintenant, le foot, ça me suffit plus.

Je continue de le regarder, mais c'est pour les jours de dèche, dès que je peux, je me fais un match de tennis. Alors ouais, c'est un truc de bourgeois, mais depuis que j'ai été initié, je peux plus m'en passer longtemps.


J'aurais pu en rester là, mais quand t'es dans la spirale, c'est dur d'en sortir. Maintenant, je regarde même les galas de patinage artistique, les tournois de billards sur le câble à deux heures du matin, et je bénis la télévision publique quand ils passent du rugby.

Mais j'essaye de pas trop déconner avec ça, parce que quand t'as goûté au rugby, c'est difficile de se contenter d'un match de foot, fût-il international, et même là t'as du mal à décoller, parce qu'il te faut du plaquage de pilier dans l'en but, des groupés pénétrants et des passes chisteras.


Purée, je crois que je suis profond. Encore un peu, et je sombrerai dans la F1 et ça, ça me fout la trouille. J'arrive pas à décrocher. Même après mon overdose des Jeux Olympiques, mes parents pensaient que ça m'apprendrait, mais que dalle, je continue.


J'ai besoin d'aide, putain. Je veux pas rester un gros beauf, mais en même temps, j'ai vraiment pas envie de changer. Je sais pas comment faire.


Aidez-moi...

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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 00:42

Bon, ben c'est fini le Salon Blogs et Livres. Je sais pas ce qu'en pensent ceux qui sont venus, quel que soit le côté des tables où ils se trouvaient, mais moi, j'ai trouvé ça chouette, et je dis pas ça que pour faire plaisir à Gima, heing. Non, mon avis est strictement personnel, comme le serait ma brosse à dents si j'en avais une, et objectif comme la BD de Tintin dont le titre finit par Lune.


Déjà, c'était bien parce qu'il m'a permis de revoir les mères Cécile et Mélina, pis cubik. C'est des gens que j'aime bien, même si ils ont refusé la partouze que je leur proposais gentiment pour des excuses bidons (j'ai mal à la tête, je suis mariée, j'ai pas le point de sauvegarde de mon procès sur DS, jamais sans mon chien et gnagnagna). Pour compenser, ils ont fait hoooo en découvrant le charmant dallage rose de ma salle de bain, et admis que l'horloge dorée sur la cheminée, avec une bonne femme assise sur un espèce de nautile qui fait de la corde à sauter avec son écharpe, elle flègue grave sa race (sauf cubik, mais il était trop occupé à manger mes Prince de Lu).


Puis ce salon m'a permis d'avoir des dédicaces, aussi. De gens que je connais un peu bien, comme Yoze, un peu quand même comme Garcitude ou Wandrille qu'il ne faut pas prononcer comme mandrill, mais aussi de totaux inconnus d'avant, comme Camille Pot ou Cochon. Et je regrette même pas.


Puis c'est pas tout, hein ! C'était blindé de belettes carossées comme des Aston Martin, mieux qu'en école de secrétariat ! Outre les précitées, je tiens à remercier tout particulièrement Jessica et Makuramis, dont j'ai honte de dire que mon portefeuille m'a empêché de leur demander une dédicace, mais qui sont venues nous voir quand nos âmes étaient en peine dans le salon de repos des auteurs, et qui illuminèrent (elles aussi) nos heures passées à tenter d'inciter les gens à boire l'Orangina gracieusement fourni par la mairie, dans des verres au choix blancs si on a confiance ou transparents pour être sûr que c'est bien de l'Orangina, et à garder des sacs et à indiquer la direction des toilettes (à gauche, puis à gauche, puis à gauche), mais aussi toutes les autres participantes.


En parlant de ça, je remercie aussi Chipolata et les charmantes libraires d'A Livr'Ouvert, même si elles m'ont forcé à trimballer une caisse enregistreuse de filles (avec des coccinelles dessus) dans tout Paris (c'est en tous cas l'impression qu'en retiennent mes épaules, mais c'est aussi la faute aux tables de la mairie), puis, en mon nom et celui de Wandrille, Sabrina (si, si, j'insiste, le spectacle en valait la peine).


Bon, je ne méprise pas les mecs, hein, faut pas croire, mais y'en avait quand même moins. Donc merci à M. Filaplomb des éditions Filaplomb, à Wandrille et Yoze que j'ai déjà cités, puis aux autres dont le nom m'échappe mais que je garde dans mon coeur (c'est comme quand on loupe un brochet, on y pense plus qu'à ceux qu'on a attrapés)(mais on aime quand même ceux qu'on a attrapés, hein).


Qu'est-ce qu'il y avait de bien, encore...

Ha oui, y'avait des conférences. Bon, j'ai pu assister qu'à celle de Wandrille, mais elle valait le coup. D'ailleurs, je vous laisse en juger par vous mêmes :





Bon, ben voilà, quoi.
Merci encore Gima !



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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 15:42

Heili heilo les poteaux !

 

C'est un volcan dans l'âme que je viens vous annoncer qu'on a réclamé à corps et à cris (enfin, surtout à cris parce que son copain était pas d'accord pour le corps) pour que je vienne donner de ma personne pour le salon « Blogs et Livres ».

 

C'est quoi, ça, me direz-vous, si vous n'avez pas déjà cliqué sur le lien ci-dessus ?

 

Facile : c'est un salon du livre de blogueurs mais pas que, qui s'inscrit dans le cadre de la Manifestation Lire en Fête, parce que lire, c'est trop de la balouze. Ha si, hein. C'est mieux que travailler dans une usine de bonbons Haribo, par exemple. Si, si.

 

Et donc, pourquoi il faut y aller ?

Ben parce qu'il y aura plein de blogueurs qui ont écrits des livres, et de livreurs qui ont écrit des blogs. Et que si vous êtes ici, quelque part, c'est parce que vous êtes attirés par les blogs (ou par moi, ou parce que vous êtes mon papa ou ma maman, coucou papa, coucou maman). Et que vous aimez lire, je pense aussi, sinon vous seriez sur un blog BD avec des jolis dessins mais destiné à un public de mômes, d'attardés ou de pervers.

 

Bref.

 

Donc, si vous voulez vous faire refouler à l'entrée par un vrai mec, hésitez pas à viendre.

En plus y'aura des poteaux à moi, entre autres elle, elle et lui (pour qui c'est un peu de ma faute), donc des gens bien, que ce soit derrière les pages de super bouquins à dédicacer ou derrière l'open-bar (quoi ? Y'a pas open-bar, Gima ?)

Puis plein que je connais pas aussi, mais qui valent sans doute le coup, hein.

 

Hop hop, donc, du 10 au 12 octobre à lamairie du Xième arrondissement à Paris, toutes informations complémentaires sur le site dont je remets le lien là :

 

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