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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 13:42

Cher lecteur,

Toi qui me suis depuis longtemps, qui sais tout des tréfonds de mon âme, qui me connais encore mieux que mon propre père, tu n’es pas sans savoir que je nourris à l’égard des poneys une haine qui, telle une Vénus callipyge, n’est pas dénuée de fondement. En effet, durant mon insouciante jeunesse, alors que j’arborais sans honte coupe au bol et culottes courtes, je fus sauvagement mordu au genou par un de ces féroces ongulés.

« Ho, hé, vazy, me rétorqueras-tu, qu’est-ce t’as-tu donc fait à c’te malheureux bestiau pour qu’il t’agresse ainsi ? (à noter que tu as un accent de bouseux, lecteur, mais je t’aime quand même). A quoi je répondrai, et ma voix aura les rocailleux accents de la vérité douloureuse : « Rien, absolument rien, et en particulier je ne lui ai pas donné de susucre comme le faisaient la plupart des moutards auxquels il était habitué, ce cochon de poney. »

En sale bête pourrie gâtée, il m’a donc violemment happé le genou droit de ses dents jaunes et carrées, et il a serré comme un con, me bleuissant les chairs et me faisant couiner de terreur. D’où ma légitime histoire de désamour avec l’ensemble des représentants de cette sale race. Je ne peux plus entendre parler de poney, si ce n’est dans l’expression « ho oui, prends-moi comme un poney », que je n’entends plus guère depuis que j’ai quitté l’école et ses dortoirs mal insonorisés.

 

J’en viens donc à la question qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir, comme indiqué plus haut, comment tuer un poney.

 

Commençons par le commencement, comme il se doit, et suivons les conseils de ce sage chinois qui disait « connais ton ennemi comme toi-même », ce qui n’est pas difficile dans le cas qui nous occupe, vu que la littérature sur les poneys est beaucoup plus développée que celle sur moi-même, et se présente souvent avec une couverture pleine de petites filles à bombes et culottes blanches moulantes sorties tout droit des rêves humides de Gilbert Delahaye.

Une étude sur le terrain confirmera que le poney est généralement effectivement entouré de gamines à nattes blondes, bottes crottées et appareil dentaires (généralement omis par les dessinateurs de couvertures des ouvrages sus-cités).

 

Le poney se subdivise en trois sous-espèces : le poney géant, également appelé chameau s’il a deux bosses, et dromadaire s’il n’en a qu’une, le poney moyen, que l’on nomme poney, et le tout-petit mini-mini poney, qui se nomme Mon Petit Poney™ et présente une variété de coloris de crins aussi impressionnante que les Malabars®.

 

Notre étude ne s’intéressera qu’au poney moyen, étant donné que le poney géant vit loin de nos contrées et que ses bosses lui donnent un côté sympathique, comme Quasimodo (et qui n’aime pas Quasimodo, sinon les sans cœurs et les amateurs de Dan Brown ?, et que le Mon Petit Poney ™ n’existe que sous forme empaillée.

 

Or donc, comment tuer un poney (moyen) ? La question, je l’admets, est ardue, même pour un connaisseur comme moi en exécutions animales : j’ai déjà tué un lézard d’un coup de bâton et enfermé un moustique dans une boîte de jeu de Game Boy™ que j’ai gardée près de mon lit jusqu’à ce que mort s’ensuive (et ce fut long). J’ai même tué un rat en lui balançant une pioche sur la gueule depuis mon perchoir dans un oranger, et d’innombrables truites en leur cognant la tête sur des cailloux (c’est pas simple, ça glisse une truite).

 

Malheureusement, ces techniques sont difficilement applicables à un poney moyen : il ne se laisse pas facilement enfermer dans une boîte de Game Boy™, même de première génération, il est trop lourd pour qu’on puisse lui cogner la tête contre des cailloux, et l’exécution à coups de bâton ou de pioche est bien trop salissante, j’ai pas tant que ça de fringues propres.

 

J’aurais bien pris exemple sur le voisin de ma tante, qui tuait les chiens du village en semant sur la route des bouts d’éponge qu’il avait fait cuire dans du gras de bacon et que les chiens mangeaient avec délectation avant de crever d’une occlusion intestinale à la première petite soif : c’est propre et machiavélique.

Malheureusement, les poneys, s’ils aiment les genoux de petit garçon, semblent ne pas raffoler de bacon.

Cette solution élégante est donc inapplicable, il faut en trouver d’autres.

 

La plus intéressante m’est venue en regardant le catch sur MTV : un étranglement, type inverted facelock breaknecker, me paraît idéal pour venir à bout de ces bestioles, quitte à s’y reprendre à plusieurs fois. L’inconvénient est qu’il faut d’abord s’introduire dans les bonnes grâces de la bête, sans quoi on ne pourra l'approcher sans se faire mordre le genou : il faut lui peigner la crinière, y nouer des rubans, lui lustrer le poil à la cire d’abeilles bio, racler sa bouse, enlever les toiles d'araignées dans son étable, bref réaliser toutes les corvées pénibles que des gamines qui refusent obstinément de ranger leur chambre sont ravies d’effectuer dès que ça leur permet de mettre une bombe sur la tête et des bottes en cuir. L’attrait de la mode a décidément des effets étranges.

 

Mais nous nous éloignons du sujet. Puis c'est déjà trop long et vous ne lisez déjà plus.

Ce n’est d’ailleurs peut-être pas plus mal, vu que je ne sais pas comment conclure.

Ha, si !

 

 

*Pchouf*

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commentaires

H
Ah ben je voulais suggérer d'apprendre des chansons de lara fabian ou autres aux petites filles, pour qu'elles les chantent en chevauchant, si ça ne les tuent pas, ça peut rendre la vie infernale... Mais la solution du genou empoisonné, ça c'est vraiment fourbe, j'adore !
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D
moi je suggère de prendre jacques lennep et de s'en servir pour taper sur le poney jusqu'à ce que mort s'ensuive, comme ça en cas d'échec c'est lui qui se fait mordre :P
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Z
On dirait que t'es pas le seul à te poser ce genre de question...http://www.lmdmf.net/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=829&forum=5http://erofeuter.blogspot.com/2006_04_01_archive.htmlPour ma part, je suggère tout simplement un beaume empoisonné sur le genou.
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M
Moi je vceux juste savoir si on peux manger le poney après l'avoir tuer!
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L
On est tous artistes. Vous aussi. Si vous voulez savoir pourquoi, consultez:http://jacqueslennep.blogspot.com/
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