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9 août 2007 4 09 /08 /août /2007 20:07

Parmi ces petites choses qui font mon bonheur quotidien, il y a le fait que je fais partie d’une famille relativement nombreuse.

Du côté de mon père, déjà, qui a un frère et quatre sœurs qui nous ont fourni deux cousins et trois cousines. Mais ce n’est rien à côté de la famille de ma mère : aujourd’hui, en Lozère, y’avait pas tout le monde et on était un peu plus d’une vingtaine à table (sous la pluie, mais bon, on est des warriors, baby).

Que de la famille directe : ma grand-mère et sa descendance sur trois générations. Mais ma grand-mère a plusieurs sœurs (et un frère, je crois), qui ont elles-mêmes des gosses qui ont des gosses, dont certains ont des gosses. Ca fait un beau foutoir dans lequel je me perds à peu près totalement, on découvre des nouveaux cousins chaque année, puis y’a les amis de la famille qui s’en mêlent, qui eux aussi ont des gosses, si bien que les jours de marché on ne peut pas faire trois pas sans croiser quelqu’un qu’on reconnaît et qui nous reconnaît (ou pas), à qui on fait les traditionnelles trois bises, en évitant de donner un prénom.

 

Dans l’absolu, j’aime bien, malgré les problèmes de couchage engendrés, qui font que je passe rarement deux nuits de suite dans le même lit, au gré des arrivées des cousins et sines et de leurs moitiés et marmots respectifs. De toute façon, tous les sommiers ont cinquante ans, et ça fait belle lurette qu’on a pas vu de matelas confortables dans la maison.

 

Mais ce qui fait mon malheur, c’est que cette famille est essentiellement matriarcale : mon grand-père est mort depuis vingt-deux ans et ma mamie n’a eu que des filles. Et même si ces dernières ont été équilibrées (en tout, six garçons et six filles, de huit à trente-cinq ans), il reste que le taux d’œstrogène global dans la famille est un peu trop élevé, et  c’est particulièrement casse-couilles (sans mauvais jeu de mots). Dans une famille normalement constituée, les hommes mettent les pieds sous la table et les femmes restent aux fourneaux, c’est dans l’ordre des choses. Là, elles sont aux fourneaux, mais elles réclament que l’on fasse la vaisselle !

 

Merde, alors.

 

Il règne dans cette famille un féminisme rampant du plus mauvais aloi, que ces harpies ont tenté d’inculquer à leur progéniture, étant donné qu’elles tenaient déjà la dragée haute depuis des décennies.

Certains de mes cousins se laissent faire, mais je ne baisse pas les bras.

Elles font ce qu’elles peuvent pour me brimer, les bougresses, toujours sur mon dos, à  m’empêcher de taquiner le ballon si il y a le moindre de leurs chiards à cinquante mètres à la ronde, à m’empêcher de m’exprimer « Mais arrête de chanter, y’a les bébés qui dorment ! » alors que je faisais la vaisselle (enfin, j’essuyais, quoi, pendant qu’une gonzesse lavait).

Et alors ? S’ils se réveillent, ces gosses, c’est parce que vous les avez mal endormis, mauvaises mères (tantes, mamies, arrière-grand-mère, cousines) ! Puis c’est vous qui les avez fait, j’ai rien demandé, moi !

 

Et je ne chante pas plus fort que vous parlez, sauf que vos conversations sans intérêt  s’adressent à une personne seulement, alors que ma chanson (Général à Vendre, Francis Blanche) est destinée à tous. Même décibels, plus de public, une moyenne sonore moins importante par personne. Efficacité, quoi. Mais ça, va l’expliquer à une gonzesse.

 

Toujours à réclamer, toujours les mêmes choses : fais la vaisselle, range, fais ton lit, va faire les courses…

Ca peut paraître anodin, mais chez moi, elles sont fortes les gonzesses. Ces quatre thèmes forment 80 % de leurs conversations sur 16 heures de journée. Le reste c’est « Chhhhh moins fort les bébés dorment ». Balèze, quand même. Pour trouver une phrase qui ne soit pas un ordre, faut tendre l’oreille, hein.

En plus, y’en a aucune qui comprenne mon humour fin et distingué. Si c’est pas Florence Foresti, c’est pas drôle. Un manque si total de second degré est épuisant.

 

Mais bon, je fais avec, en résistant. Je renâcle, j’ironise, je suis le plus désagréable possible, je tape mes notes de blog pendant que les autres mettent la table, mais je reste.

 

Parce qu’elles font bien la bouffe quand même, faut le reconnaître. (Même si chaque année c’est les mêmes menus hin hin).

Et ça, ça vaut bien de supporter leurs remontrances, brimades, réclamations et geignardises.

 

Je vais encore prendre cinq kilos cette semaine.

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commentaires

G
Tsssssss....Elles sont au petits soin pour lui, elles s'occupent de ce qui est le mieux pour lui et il trouve encore à raler... Y a plus de justice j'vous jure.Et Donio tu rentres à la maison!
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U
Ca doit être spécial de découvrir de nouvelles cousines chaque année. Il y a toujours une certaine crainte de se l'être tapée sans le savoir. La dégénérescence de la consanguinité, encore une plaie des sociétés matriarcales.Si le monde est aussi con, c'est à cause de toutes les cousines de l'Histoire.
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N
J'aime pas quand y'a que des filles.
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D
quel noble combat que le tiens, tu as mon soutient !
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C
ne crois pas les rumeurs, la vaisselle n'est pas de l'exercice! C'est pire!
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