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FIGB recrute




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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 14:42

 

Y’en a marre des cyniques qui traînent sur le net. Cet article est une réponse outrée à un autre vantant les avantages des catastrophes naturelles, tant au point de vue contrôle des populations que développement d’ONG propices à l’allègement des consciences occidentales. Je m’élève en faux contre tout cela. Les catastrophes naturelles, c’est mal, et voici pourquoi.

 

Les catastrophes naturelles sont des évènements catastrophiques qu’il arrive qui arrivent dans l’espace de la nature de la terre. On peut citer, de tête, les éruptions de volcans pleins de lave brûlante, les tornades de vent violent, les tremblements de terre, les sum…tsam…stu…les raz de marée, les avalanches de neige et les matchs du PSG.

 

La plupart de ces catastrophes, comme leur nom l’indique, entraîne des inconvénients certains, trop peu connus.

 

Par exemple, on dénombre souvent de nombreux brûlés dans les environs des éruptions volcaniques, parfois jusqu’à des degrés très graves, qui entraînent souvent la mort des gens par brûlure de leurs cellules et évaporation de leurs liquides internes, tels que le sang et la lymphe, très importants pour la vie des gens (et des animaux comme les lapins, ou les tatous. Les écrevisses n’ont pas de sang, à cause de leur manque d’hémoglobine, heureusement elles ont de l’hémocyanine que mon arrière grand-oncle a découverte). Ceci est dû à l’extrême nombre de degrés celsius de la température de la lave, sans même parler des degrés farn…feit…ran… des degrés de comme le livre de l’autre, là, avec son titre avec des degrés dedans, François Truffaut.

 

Les tornades de vent violent provoquent souvent l’envol des ranchs du Kansas et la mort de sorcières, ainsi que des chansons sur des routes jaunes et la rencontre de lions et d épouvantails et de jeunes filles avec des tresses, qu’il ne faut pas toucher sinon on risque de se faire attraper par les tribunaux de pédophilie, même si en vrai elles ont déjà des nichons et un âge légal et après on a plus internet et il faut payer pour avoir un repas à Noël. Attention aussi aux rencontres de nains qui chantent.

 

Les tremblements de terre font se sauver les chats et les chiens, et les petits lapins sauf s’ils sont dans des cages (mais c’est mal de mettre des animaux dans des cages, car eux aussi ont une âme). Après, les tableaux tombent des murs, et risquent de s’abîmer, et souvent c’est le portrait de grand-mère auquel on tenait tant. Puis les routes se fendillent, et ensuite, il faut se cacher sous les tables et les lits superposés, et se mettre les mains sur la tête, ce qui enlève toute dignité à ceux qui le font, et qu'est-on sans dignité ? Rien de plus qu'un lord anglais sans melon.

 

Les raz de marée font déborder la mer de ses frontières naturelles, ce sont des vagues hautes comme des palmiers, ou parfois plus (ça dépend de la taille des palmiers). Les gens qui ne se sont pas réfugiés sur la colline risquent de boire la tasse, or l’eau est pleine de sel, et chacun sait que le sel est très mauvais car il provoque de l’hypertension. Par exemple, mon papy doit manger du beurre doux, car il a de la tension en trop, et c’est mauvais.

Donc, en cas de raz de marée, il y a de gros risques de voir les taux d’infractus augmenter beaucoup. Puis ça échoue les dauphins sur la terre, et ils n’aiment pas ça, et ils font scouiiic, comme des souris, et Diego doit venir les sauver pendant que Dora évite de lécher des papillons, car ils sont toxiques.

 

Quant aux matchs du PSG, nous n’en parlerons pas, car les faits sont suffisamment explicites.

 

En bref, quoiqu’on puisse en dire, les catastrophes naturelles, c’est dangereux, donc c'est mal.

 

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 01:42

J’ai honte. Ma famille est composée de faibles. Des minables, qui s’écrasent à la moindre occasion, qui évitent soigneusement de se faire entendre alors même qu’on les spolie, qu’on les écrase, qu’on les traîne dans la boue, voire même qu’on les attaque physiquement.

 

Pitoyables.

 

Y’a vraiment pas d’autres mots.

 

Prenons mon baron, par exemple. Homme de gauche, du moins dans ses votes, sinon dans sa pensée. Il y a quelques semaines seulement, il avait l’occasion de voler au secours d’une de ses collègues, rabrouée par Rachida D., ministre français dont nous tairons le nom. Mme D., fumasse, se plaignait de ne pas avoir reçu de formulaire de coopération entre la justice française et celle du pays où travaille mon popa (que je ne nommerai pas, j’ai trop honte). Ben mon popa, il aurait pu se jeter à son secours et humilier Mme D. en lui faisant remarquer que le formulaire, il l’avait envoyé, il l’avait d’ailleurs téléchargé sur le site du ministère dont elle est responsable, et dont il ne dépend pas. Il a eu les foies. Lamentable.

 

Le même personnage (mon popa), au restaurant, commande des tomates mozzarella comme entrée (avant une andouillette. Il est comme ça mon popa). D’ailleurs, on fait pareil avec ma moman, parce qu’ils ont plus de terrine de campagne.

La serveuse arrive, annonce « tomates mozzarella !», pose trois assiettes devant nous, on regarde nos assiettes, on se dévisage, on reregarde nos assiettes : effectivement, il y a de la mozzarella, un demi-œuf, de la salade, des fines herbes, de l’huile d’olive, mais de tomates, pas la queue d’une dans l’assiette, même en cherchant bien dans les coins, sous le fromage et la feuille de salade. Ca surprend, pour une tomate-mozzarella, quand même. Certains diront même que c’est inacceptable. A raison. Ces gens-là feront un scandale, demanderont à être remboursés, jetteront leur serviette par terre et quitteront dignement ce rade infâme en pestant contre la publicité mensongère et en promettant d’écrire au journal des consommateurs, et qu’ils ont des relations et qu’ils feront fermer ce boui-boui.

Chez moi, non. On demande gentiment à la serveuse (la même qui, en arrivant avec son carnet et nous annonçant « je vous écoute », est partie avant qu’on ait le temps de dire un mot) si c’est normal qu’il y ait pas de tomates dans le tomate-mozzarella, et en rigolant pour bien montrer que c’est pas si grave. Lamentable, une fois de plus.

 

Si ça se cantonnait aux parents. Mais non. Mon cousin, au Starbucks, se fait renverser une pinte entière de moka, avec de la crème fouettée dessus en plus. Un moka qu’il se faisait une joie de s’enquiller, ayant réussi à l’obtenir en remplacement d’un espèce de café goût cerise infâme (je crois que c’était l’arôme crème brûlée, un truc qu’ils projettent dans leurs tasses en polystyrène depuis une espèce de bouteille de mayonnaise de cantine pleine de liquide poisseux aux odeurs bizarres, en tout cas je retournerai pas au Stabucks, y’a que le jus d’orange de bon). Heureusement que c’était tiédasse, parce qu’il a été couvert depuis le pubis jusqu’aux genoux, sur les deux jambes. N’importe qui de sain d’esprit avec un tant soit peu d’amour propre se serait levé d’un bond, aurait hurlé, engueulé le fautif (mon popa), crié « ha putain un futal tout neuf de chez Marks and Spencer », et se serait essuyé à la hâte avant de partir en tenant son manteau devant sa tache.

Mon minable de cousin, lui, se contente de « ha, merde », s’essuie,  répond aux confuses de mon popa par « ouais mais nan, c’est pas grave », et ne s’énerve même pas contre ma sœur et moi qui nous marrons comme des baleines sans la moindre compassion. Et il signale la flaque de moka au serveur. Si c’est pas du gâchis, ça. Une si belle colère potentielle, même pas il en profite. Gros nul.

Et c’est mon cousin.

 

Mais je sauverai l’honneur de la famille, seul, je me lèverai et mènerai la lutte contre un pouvoir irresponsable contre lequel personne n’ose lever la voix, alors même que tout un chacun a pu constater ses errements et ses erreurs.

 

Oui, c’est bien à vous que je m’adresse, monsieur Delanoë, maire de Paris.

Car vous, qui en avez le pouvoir, ne faites rien pour régler un problème qui se pose aux parisiens depuis des temps immémoriaux. Je parle bien sûr du dallage des trottoirs. Ceux-ci sont inconcevablement mal conçus : il est tout à fait impossible à un être normal de marcher sur les dalles en évitant les rainures sans adopter une démarche grotesquement saccadée et peu confortable. Et je ne parle même pas des pavés, qui nous forcent à marcher sur la pointe des pieds, sans quoi les rainures sont inévitables, avec les conséquences que l’on connaît (chute dans des ravins sans fonds, attaques de crocodiles ou d’ours aux dents aiguisées…).

 

Je demande donc, que dis-je, j’exige donc la mise au point d’un dallage de taille adaptée à la taille standard des pieds parisiens et à la longueur moyenne de la foulée parisienne. C’est pourtant pas si compliqué de faire des dalles 25 ou 30 % plus grandes que ce qu’on fait d’habitude, et de taille égale. Ainsi, avec un seul premier pas sur le dallage correctement calculé, il serait possible, en marchant normalement, de ne pas poser le pied entre deux dalles.

 

Mes doléances sont lancées, je vais donc laisser les choses suivre leur cours. Mais si rien n’est fait rapidement, je passerai aux sanctions, et n’hésiterai plus à jeter mes chewing-gums par terre.

 

Citoyennement vôtre,

 

Francis.

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31 décembre 2007 1 31 /12 /décembre /2007 11:42

Aminches, roquets et greluches, si je vous ai abandonnés ces derniers jours, ce n’est pas ma faute, je le répète.
C’est la faute à la famille, qui squatte mon PC (ma mère qui regarde les photos de ma grande sœur, mon petit frère qui passe son temps sur Ogame, ma petite sœur qui organise ses manifs avec ses petits camarades, et mon popa qui écume Youtube à la recherche de vidéos de musiciens inconnus tels que Dick Gaughan, Rahat Nusrat Fateh Ali Khan, Matt Molloy et assimilés dont il sature mon disque dur), qui me harcèle de questions (mais t’y passes combien de temps par jour, sur internet ? Et ton permis, tu le passes quand ? Et pourquoi tes colocs ils rangent pas ? Je peux prendre ton ordinateur ? Et ton permis ? Et ton budget BD, il est de combien ? ) de conseils (Tu devrais passer ton permis, les mères de famille qui passent leur temps sur internet ne sont pas heureuses dans leur couple, attention, le portable sur les genoux c’est mauvais pour la fertilité, attention, tu devrais mettre tes BD dans une autre pièce, y’a plus de place pour tes fringues), qui me fait réviser mon chinois jusque dans le RER (Qĭng wèn, nán césuò zài năr ?Wŏ hĕn xiăng qù, wŏ bù néng dĕng), bref, qui me bouffe mon temps, qui me vampirise, vivement la fin des vacances et le début des partiels, qu’on puisse respirer un peu. D’ailleurs, je dois écrire cette note tôt le matin, dans une semi-torpeur hébétée, des crottes au coin des yeux, parce que sinon j’ai pas le temps, pfiou, dur la vie, didonc.

 

Même pas j’ai eu le temps de fêter ma deux-centième note, qui est passée zou comme ça.

 

Ceci dit, je ne pouvais pas laisser passer la dernière note de 2007 et les traditionnelles bonnes résolutions qu’on ne tient jamais, sauf moi cette année.

 

Voici donc mes résolutions pour 2008 :

 

-Ne pas me mettre à fumer.

-Ne pas sortir avec Carla Bruni

-Ne pas faire d’infidélités à Prince de Lu®

-Aller de temps en temps au resto « le Pagodin », rue des Grands-Augustins

-Passer l’aspirateur une fois par trimestre dans ma chambre

-Ne pas louper de dédicaces de Ferri

-Lire des livres sans images

-Ne pas oublier de charger mon portable

-Ne pas voler de petit Africain, même mignon

-Ne pas développer d’armes de destruction massive dans mon jardin

-Me procurer le dernier CD des Cat Empire, par tous les moyens.

-Ne pas offrir de CD d'André Rieu, même à quelqu'un que je n'aime pas.
 

Donc bonne année, bonne santé, attention au phylloxéra, éviter le scorbut en mangeant des oranges, ne regardez pas la télé trop près de l’écran, et recevez mes meilleurs vœux dans vos faces.

 

Ploum ploum tralala.

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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 11:42
Amis lecteurs, amies lectrices, bonsoir.
 
Je suis en vie, mais retenu de mon plein gré en Lozère par les nécessités des festivités familiales (le couscous, le chapon, les pommes dauphines, l’osso bucco etc).
Je ne réponds donc que peu aux exigences de prolificité bloguienne que je m’impose, et j’en serais navré, n’était-ce la qualité de la charcuterie lozérienne.
 
Voici donc quelques rapides nouvelles : j’ai mis trois branlées successives à la pétanque à ma petite cousine de huit ans, j’ai bien mangé, et j’ai eu des beaux cadeaux : des livres, des hosties en chocolat, des trucs avec des couleurs bizarres qui se mangent aussi, un porte-clés qui s’allume, un porte-clé qui pique, un jeu de golf qui se branche sur la télé qu’il faut que j’essaye, des aiguilles à tricoter grand format, des pelotes de laine, une BD dédicacée de Bouzard, un pull, un bonnet de racaille, une T-shirt Dim col en V blanc qui moule mon gras, et un mal au ventre.
 
J’ai également pu redécouvrir une sensation perdue : celle de la liberté testiculaire. J’ai en effet reçu un bas de pyjama (bleu à carreaux) XXXXL, qui permet une amplitude de mouvement impressionnante et une fraîcheur fort agréables. On peut sentir le vent vous faire claquer la peau des bourses et titiller votre fibre romantique. Je n’avais plus connu cette sensation depuis que j’avais troqué le pyjama contre le caleçon, que j’estimais plus en osmose avec l’image de bad boy sexy que je voulais renvoyer. Je reviens à mes premières amours, et j’en suis fort aise. Le seul inconvénient, c’est que cette chose a semble-t-il été conçu pour les nuits à la belle étoile au Québec en janvier, et qu’on a plus l’impression d’un mois de mai aux Caraïbes, en ce moment, en Lozère. Mais au diable les pinailles, c’est quand même vachement confortable.
 
La seule chose dont le confort soit approchant, c’est le cadeau que m’a fait mon père en partant pour l’Algérie, jeudi dernier. Refoulant les larmes qui lui montaient aux yeux, luttant virilement contre l’émotion qui l’envahissait, il m’a dit « Fils, il est des choses qu’un père digne de ce nom se doit de faire découvrir à son fils. Je pars aujourd’hui, et ne sais si reviendrai demain, c’est pourquoi, dans l’éventualité d’un malheur, je voulais aujourd’hui te faire don de ces chaussettes en fil d’Ecosse. Prends soin de toi et trouve un job, petit con. Je t’aime, fils.». Succombant à l’émotion, nous nous embrassâmes et nous quittâmes, le visage noyé de pleurs et de morve.
Rentrant dans mon humble chaumière, j’essayus son présent, et faut bien reconnaître que ces chaussettes, c’est l’orgasme plantaire assuré.
Pourtant j’en ai connu, des chaussettes, celles de tennis en coton et leur consistance spongieuse, celles de ski en laine, les 50% acrylique-50% polyester, j’ai même testé les chaussettes à orteils, mais aucune n’est jamais arrivée à la cheville de celles-là. Le fil d’Ecosse, c’est vraiment la Rolls des pieds.
 
Merci papa pour cette découverte.
 
Et merci tout le monde pour les autres cadeaux, sauf ceux qui m’en ont pas fat et ne mérite que mon mépris, radins, mais comme c’est Noël je veux bien vous serrer la main en regardant ailleurs.
 
Des becs.
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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 00:42

Il fait froid, les bells djingueulent gaiement entre les pubs à la télé qui nous ressort ses plus beaux moments de l’année, les rues sont pleines d’ampoules basse consommation de toutes les couleurs, c’est Noël.

 

Je vieillis. Je l’ai pas vu venir. Avant, dès fin novembre, j’étais gagné par une excitation fiévreuse, je passais des heures sur les catalogues de jouets pleins de jolis trucs présentés dans un décor chaleureux, je ne fermais pas l’œil de la nuit, et je maudissais les années où Noël tombait un vendredi, nous forçant à subir une semaine entière de vacances avant le moment fatidique.

Cette année, comme depuis quelques-une, non. Même avec le père Noël accroché à l’halogène et le sapin imposés par ma coloc, ça tiltait pas.

 

Même là, le 23 décembre, je m’en fous un peu. D’autant plus que j’ai préparé les cadeaux depuis un moment, m’évitant les embouteillages aux caisses et la contamination par l’ « esprit de Noël ».

C’est triste.

 

Mais bon, ça va passer.

Bientôt, je serais en Lozère, avec la famille, le foie gras, les huîtres à ouvrir, la table à mettre avec une belle nappe et une belle décoration pour faire honneur au gavage qui va suivre, les parties de foot dans le jardin ou le parc à côté les mains dans les poches, les engueulades avec les tantes et mère, le froid bien sec et piquant, , puis les cadeaux tous ouverts en même temps dans un joyeux bordel à minuit après la messe (où je ne serais probablement pas allé), les emballages en gros tas dans un coin, tout le monde content, le chocolat chaud, les croissants, les essais de cadeaux qui peuvent pas attendre, le mangeage de mini-mars®, de twix®, de Smarties®, les « hoooo fallait pas », le champagne, les explications de cadeaux incompréhensibles (« alors ça c’est pour masser le cuir chevelu en fait, mais il faut que ce soit quelqu’un d’autre qui te le fasse sinon ça marche pas »), mais surtout la famille.

 

Ca va être bien.

J’aime bien Noël, en fait. Ca fait super rebelle de le dire, de nos jours, mais j’assume.

 

Alors Joyeux Noël, sans "w" ni "y" qui fait genre dedans, des becs à tous, youhou j’vous aime.

 

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21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 20:42

Les enfants ne sont plus ce qu’ils étaient. Il faut se rendre à l’évidence.

 

Et cela me fait peur.

 

La violence virtuelle est partout, à commencer par les jeux vidéo. Les enfants massacrent des êtres imaginaires à coups d'épées virtuelles, de fusils à plasma ou de coups de pieds anatomiquement improbables, faisant gicler sur les écrans des gerbes de sang rouge qui disparaît aussitôt. Ils font combattre des fausses bestioles aux noms ridicules qu'ils ont « dressés » dans des pseudo-combats à base d'attaques à consonances sado-masochistes comme Queue de fer ou Fouet-liane.

 

Ils regardent des jeunes bousiller leurs couples ou se faire humilier par des blondes à gros seins ou des gros frustrés pour devenir la prochaine star qu’on oubliera.

 

Qu’est-ce qu’ils apprennent là-dedans ? A quoi cela les mènera-t-il ?

 

Où est passée la bonne vieille violence d'antan ?

 

De mon temps, on savait ce que c'était. On pouvait passait des heures dans la nature, agenouillés dans les herbes hautes pour attraper des sauterelles et leur arracher les pattes, on passait l’été à chasser les mouches pour leur ôter les ailes du bout des ongles et observer le changement de leurs démarches, ou se poster pendant des heures dans un arbre une pioche à  la main en attendant la sortie des rats de leur trou en dessous pour la leur balancer dessus. Ca au moins, ça développait les muscles, l’agilité, la précision, parce qu’il en faut pour attraper ces bestioles, hein !

 

En plus, c'était instructif : combien de scientifiques ont commencé comme ça leurs études de biologistes ? En tous cas, moi, c'est comme ça que j'ai commencé.

 

De même, nous maîtrisions la technique délicate consistant à faire fumer les crapauds jusqu'à obtenir une explosion vermillon du plus bel effet, celle que les artistes cherchent toute leur vie à reproduire.

 

Et si ça ne nous apportait rien sur le plan physique ou intellectuel, ça pouvait inculquer des valeurs : je me souviens d’avoir été ému par la ténacité de petites souris piégées dans une poubelle qu’on remplissait d’eau, qui n’abandonnaient jamais l’espoir de s’en sortir, bien que leurs chances soient nulles, et nageaient en rond dans l’eau qui montait. En plus c’était rigolo de les voir pédaler à toute vitesse de leurs petites pattes.

 

Et tout cela pour presque rien ! On avait pas besoin de dépenser des sommes folles pour avoir une console et une télé, quand les ficelles traînaient dans le jardin à côté des cailloux, et qu’on pouvait trouver à l’école les petits gitans à lapider (ou les orphelins, ou les handicapés). Décidément, le monde a bien changé.

 

On est en train de faire de notre prochaine génération des lopettes capitalistes. Et ça, c'est de mauvais augure en vue de la prochaine guerre mondiale. On va se prendre une branlée de la part des pays pauvres, qui en sont restés aux cailloux et aux bâtons.

 

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 19:42

Hop, retour des aventures. Les épisodes précédents sont classés dans les aventures à quatre mains. Le début de la destruction de nos clones va commencer. Episode entièrement de Pierre.

Lundi 20 mars. Laboratoire de recherche Top secret de l'armée des tueurs de clones

 

 

 

Une paire de lunettes de protection cachant des verres à triples foyers émerge d’un nuage mal odorant de fumée bleuâtre.

 

- Ca y est j’ai trouvé, les clones ont tous de l’encre de poulpe à l’intérieur de leur sang, j’en avais mis dans la cuve afin de les reconnaître. Or le virus de Reynolds©, aussi appelé syndrome de la page blanche se développe dans l’encre de poulpe. Jadis il était utilisé pour faire de l’encre sympathique. Il se trouve que ce virus est mortel, il éliminera tous les clones sans jamais faire de mal à un humain.

 

- Effectivement, y'a beaucoup d'innocents qui ont perdu la tête à cause de nous, faut dire que les décapiter pour voir s'ils sont le sang bleu, c'est peut être pas la meilleure des méthodes.

 

- Faire perdre la tête a l’ennemi, c’est la guerre psychologique, mais rien ne vaut l’arme bactériologique.

 
 

- Et gros malin le virus de la page blanche, tu vas le trouver où ?

 

 

 

En tant que bon scientifique je lui aurais bien répondu dans ton cul, afin de perpétuer une tradition remontant au doux temps ou je vivais encore dans l’oisiveté sereine de l’étudiant. Mais Francis ne me semblait que très peu disposé à subir une coloscopie. Il existe des profondeurs de l’être humain qu’il ne vaut mieux pas explorer. Je préférais donc plonger à la recherche d’une solution dans les profondeurs abyssales de l’océan.

 

 

 

Au fond d’un vieil hangar désaffecté, entre de vieilles conserves de sardines et des combinaisons d’homme grenouille. Le temps était passé sur ces lieux et la grue, hier encore si droite, s’était affaissée le poids (au moins 10 tonnes) de son aimant, tallé de moisissure.

 

 

 

Heureusement le sous-marin de poche ou de cornet comme on dit dans l’est était toujours là.

 

Quelques lichens avaient élu domicile sur la coque, entre une colonie de moules desséchées et quelques traces de rouille, mais seule la couche superficielle avait subi les outrages du temps et de la corrosion. Je chassai l’araignée qui avait élu domicile dans un renfoncement du cockpit, et grâce à une raclette, j’entrepris de décoller la poussière noire qui masquait le nom du bâtiment. « Le Coucou » était peint en bleu sur la coque jaune délavé, au dessus d’un pavillon suisse. Alors que je faisais les dernières vérifications d’usage, j’espérais intérieurement que l’engin n’allait pas coucouler pour l’éternité.

 

Francis ouvrit l’écoutille, avec la clef mangée par la rouille trouvée dans un coin poussiéreux du hangar, alors que j’allais Mont-d’or mir sur le fauteuil du capitaine.

 

 

 

-G..e..n..è..v..e p..a..s v..e..n..i..r a..v..e..c t..o..i, disait Francis en traînant des pieds. Mais un rapide coup d’œil par la fenêtre le fit soudainement changer d’avis. En effet pas loin de là des clones en furie décidés à nous éliminer venaient de mettre le feu au lac, ou plutôt à la marre, d’un lancer malencontreux de cocktail Molotov. Une vache rincée à l’eau et à l’essence courait pour échapper aux flammes qui la poursuivaient Entremont et vallées, tandis qu’un camion blanc rempli de clones en furie nous fonçait dessus. J’ai comté au moins 25 adversaires sanguinaires, ça en était trop pour nos muscles de fromage mou, entraînés à remplir les formulaires.

 

 

 

Francis affolé bondit sur le vieux zodiac à vapeur, amarré au port et dans un vrombissement de moteur me tracta avec le sous-marin en plein milieu de l’océan. Lorsqu’il y eut de l’eau à gauche, de l’eau à droite de l’eau devant, de l’eau derrière et de l’eau dessus, parce qu’il pleuvait, nous nous décidâmes à plonger.

 

 

 

Le clong sinistre de l’écoutille scella l’atmosphère moite de notre frêle bâtiment de verre et d’acier. Le ciel disparaissait au fur et à mesure que les ballasts se remplissaient d’eau, et le clapotis de l’eau sur la lourde coque s’atténuait de plus en plus. Le dernier rayon de lumière solaire pénétra le hublot central. Plongée.

 

Bleu, gris noir, noir noir… Seule la lumière verte et intermittente du sonar éclairait vaguement la cabine. Au détour d’un angle de visage, elle illuminait un reste blafard d’humanité perdu dans ce monde aquatique. La cabine, jadis tiède et accueillante, était maintenant glacée. Un frisson brisa temporairement le silence, avant d’aller se perdre dans les abîmes océanique.

 

Aussi calmement que possible je comptais les mètres qui nous séparaient de notre destination sur le sonar. Quand à Francis , il maintenait l’immobilité du sous marin en contrôlant la gîte grâce aux propulseurs auxiliaires. Dans cette immensité oppressante, l’envie d’allumer une lampe était grande, mais lorsque nous serions au fond nous aurons besoin de toute la puissance électrique. Il ne nous restait plus qu’à attendre.

 

L’immense pression faisait couiner les jointures et grincer le métal. Une odeur de sueur ou de transpiration mentale flottait dans l’atmosphère huileuse et viciée du système d’air. Instinctivement je contrôlais les concentrations en CO2 et en oxygène. Elles étaient satisfaisantes mais un sentiment d’asphyxie écrasait péniblement mes poumons. Les machines résistaient beaucoup mieux que moi à la claustrophobie. 5 minutes avant arrivée.

 

 

 

Mon corps transpirait à grosses gouttes, alors que je grelottai dans une couverture de survie. Avec mon accord Francis m’avait attaché sur mon siège et éloigné des commandes. Il hurlait calmement des mots inaudibles qui me détruisaient la tête et les oreilles, qui résonnaient à l’infini dans cet espace clos. Le temps estimé par le sonar était comme figé, et même les secondes semblaient enfermées dans l’oppressante carlingue de verre et d’acier. Une seule chose comptait : remonter, le plus vite possible, vers le haut, si il y avait encore un haut dans cette immensité noire, vers la lumière, respirer, respirer de l’air, de l’air de dehors, de l’air frais, et non cette immonde atmosphère moite, dense, putride, usée, sursaturée en huile et en vapeur d’eau. Respirer, quitte à exploser sous la décompression, il me fallait sortir, tout remonter, à la nage, à la main. Sortir, sortir de cette boite de conserve infernale qui n’arrêtait pas de rétrécir. Echapper aux murs de métal hurlant, qui se tordaient, qui m’enfermaient. Tout pesait, j’allais mourir écrasé, sous la pression, sous les murs, sous toutes ces tôles qui me retenaient, sous tous ces flots en furie, immobiles. Ils me comprimaient, ils me compressaient. Il faisait chaud, il faisait froid, il fait vide, il fallait que je sorte

 

 

 

J’inspirais avec difficulté ma dernière bouffée d’air, lumière, un rayon flou parcourut mes yeux parsemés de larmes, et l’émerveillement pris le pas sur la terreur, parmi les millions de particules en suspension dans le faisceau trouble du projecteur, des crevettes rosées dansaient au côté de petits poissons translucides. Un véritable ballet aquatique se déroulait devant nos yeux ébahis : une méduse faisait danser sa longue chevelure filamenteuse, qui capturait les moindres particules de lumière du sous marin, ses extrémités mortelles donnaient un dernier baiser venimeux à un poisson translucide à l’intérieur duquel palpitait encore une guirlande de ganglions. Figé sous le venin, je vis son squelette disparaître dans les profondeurs alors que de nouveaux animaux, avides de lumière, se projetaient contre la vitre du cockpit.

 

 

 

Sur la vieille carte marine qui tenait au plafond par un vieux morceau de ruban adhésif jauni, je regardais la route. Plus que quelques milles à longer les récifs avant destination…

 

 

 

Francis me regardait incrédule, en train de faire de savants calculs de trajectoire. Il savait que j'avais une destination, mais n'en comprenait pas plus. Je ne pouvais pas lui avouer que lors de ma seizième année d'existence, alors que je passais de mornes vacances en compagnie de mes parents, sur les plages radioactives de la Hague, j'avais fait une rencontre surprenante. En effet, je ne voyais poindre a l'horizon ni jolie bretonne, ni belle touriste, et la plage était totalement dépourvue de cette faune farouche que l'homme aime tant admirer, alors j'ai décidé de faire une bataille de varech dans un coin sombre d'un rocher que les grandes marées estivales avaient découvert. Inutile de dire qui de moi ou du rocher gagna, mais dans une sombre anfractuosité, je découvris un humanoïde blessé. Il tenait plus de la carpe que de l'homo sapiens, et ses grands yeux globuleux, que le soleil asséchait semblaient m'appeler à l'aide. La puanteur fétide qui se dégageait de ce corps agonisant failli me faire défaillir mais je réussit tout de même à remettre l'étrange créature à l'eau. Je ne sais si elle coula ou si elle nagea jusqu'à sa maison, peut être avais-je simplement jeté un cadavre échoué, je n'en savais rien, et j'ai passé le reste de ma journée à me baigner pour faire partir la puanteur et le mucus gluant qui entourait mes mains. Cette sordide histoire était restée enfouie dans ma mémoire pendant de longues années, mais à mesure que je m'immergeais dans l'océan, elle refaisait surface. Cette créature, répugnante semblait m'appeler, elle n'avait certainement pas le charme d'une sirène, mais elle en avait l'attrait, je savais qu'il me fallait aller rejoindre sa maison, au plus profond de l'océan Pacifique.

 

 

 

La carte ne m'était plus d'aucune utilité, seul l'instinct me guidait, et je ne la regardais que pour gagner la confiance de Francis , qui visiblement se posait de plus en plus de questions sur ma manière de la lire, et je dus reconnaitre qu'une carte de la Méditerranée n'était pas ce qu'on pouvait trouver de plus utile, mais n'ayant que ça il fallait bien faire avec.

 

Il m'avait déjà grillé pour la carte, je me demandais ce qu'il allait penser lorsqu'il verrait la bête censée nous fournir de l'encre de poulpe… mais je préférais sagement attendre le moment venu avant de lui en parler, "les innocents sont bénis" et je ne voulais pas qu'il me mette des bâtons dans les hélices.

 

 

 

Je longeais la déchirure rougeoyante d'une dorsale d'où s'écoulaient lentement des coussins de basalte, qui me rappelaient les cours de prépa passés à dormir sur des coussins de coton diablement plus confortables que de la pierre vitrifiée. L'eau turbide nous empêchait de voir à plus de 3 mètres, les particules métalliques en suspension détraquaient les radars, et seul mon instinct guidait la machine dans ce labyrinthe basaltique. D'un rapide mouvement de la barre de plongée je dirigeais le sous marin dans une anfractuosité rocheuse qui se poursuivait par un tunnel. Lorsque Francis se rendit compte que je slalomais à l'aveugle dans une ancienne cheminée magmatique, entre les jets de lave et les colonnes d'obsidienne, il faillit m'assassiner pour prendre les commandes, mais se contenta d'un immonde flot d'insultes qui faillit nous noyer sous sa grossièreté.

 

 

 

Les moteurs tournaient à plein régime, les écueils rocheux défilaient autour du frêle sous-marin à une vitesse astronomique alors qu'il fendait l'eau sur un rythme effréné. Je pilotais dans un flot dynamique de blocs de pierres qui tombaient du plafond, de jets de lave qui surgissaient des parois, et de puissants dégazages qui montaient du sol. Tout s'accélérait, mon cœur battait à 100 à l'heure, celui de Francis encore plus vite, le plafond s'écroulait, j'évitais un bloc, un autre. Les bulles de vapeur roulaient sur le cockpit, on ne voyait plus que quelques ombres passer dangereusement près des hublots, puis, le calme plat.

 

Ca y est nous étions arrivés, dans cette cité sous marine, sorte d'alliage improbable entre des pierres millénaires, couvertes d'algues luminescentes, et des bulles d'air prisonnières de filets de lumière. Une construction cyclopéenne, sorte de havre intemporel coincé entre l'eau glacée de l'océan et la fournaise du manteau. Irréelle, dangereuse attrayante.

 

Je restais en retrait, près de l'ouverture infernale qui nous avait conduits ici, comme si la présence d'un ridicule petit sous marin de poche allait briser le fragile équilibre qui maintenait cette cité titanesque en place. J'écoutai longuement le parfait silence de mort qui régnait en ces lieux, puis Francis , dont la patience avait atteint ses limites me dit

 

- C'est pas bientôt finit ce merdier, tu joue au pilote de baignoire en faisant la course avec la mort et t'oses même pas t'approcher d'un tas de cailloux… C'est pas que mais je te rappelle que j'ai laissé un fluide glacial sous le feu des clones dans le bunker, alors j'aimerais bien le lire avant que ce con de poulet m'le picore.

 

Ne voulait pas briser l'élan de courage de mon ami, qui se serait uriné dessus de frayeur il y a quelques secondes si l'accélération n'avait pas plaqué ses fluides puants contre le fond de sa vessie, j'entrepris de m'approcher.

 

 

 

De près la cité ressemblait à une énorme fourmilière, grouillante de répugnantes créatures, aux mains palmées, aux yeux globuleux, et aux corps parsemé d'exobranchies. En tant que bon halieut, Francis trouvait ces horribles choses très charmantes, et je crus même le voir sourire lorsqu'une sorte de poisson femelle, à la peau laiteuse comme un mort délavé, traversa le faisceau du projecteur en faisant onduler sa chevelure bleuâtre parsemée de filaments de varech.

 

 

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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 22:42

Un inconvénient de la ligne 14, mis à part le fait que y’a pas de pilote donc pas de grève donc pas d’excuse possible en cas de retard, c’est qu’il est super bruyant.

Les conversations sont donc super limitées.

 

C’est pourquoi je dois me résoudre à passer le temps en jouant à je te tiens, tu me tiens par la barbichette, sans tenir la barbichette, à distance, avec des gens pas forcément conscients qu’ils jouent et qui peuvent s’étonner de se retrouver foudroyés du regard par un barbu.

Enfin, peut-être qu’ils ont été étonnés au début, du moins.

 

Mais bon, l’inconvénient de ce jeu, c’est que la coopération de l’adversaire n’est pas assurée. La plupart du temps, ils se contentent de détourner le regard de suite (gagné, mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire), ou alors elles hurlent au psychopathe. Il vaut mieux donc avoir en face de soi quelqu’un que l’on connaît vaguement.

 

C’est drôle, mais bon, à la longue, ça lasse (et non pas salace, hélas).

 

Bref.

 

Le mieux, c’est quand même, dans cette situation, le papier-caillou-ciseaux, ou chifoumi.

Parce que ça demande un certain sens tactique, de la psychologie, du bluff. Comme tu as gagné en faisant caillou contre ciseau, tu te dis que là, il va penser que tu vas refaire caillou en pensant qu’il va faire ciseaux parce qu’il aura pensé te niquer en faisant feuille mais lui se dira la même chose, il va penser que tu vas maintenant faire ciseaux, parce qu’il pense que tu penses qu’il va faire feuille parce que tu penses qu’il pense que tu vas refaire caillou en pensant le bluffer, donc il va faire caillou, donc tu vas faire feuille, mais là, lui aura aussi fait feuille en suivant le même raisonnement.

Et ça peut durer longtemps. Je me souviens d’une partie où, après avoir fait tous les deux une demi-douzaine de fois caillou, on a ensuite changé tous les deux en parfaite parallètitude. Je crois qu’on a fini par abandonner et déclarer la partie nulle.

 

Ceci dit, l’avantage du chifoumi, c’est que quand on s’en ennuie, on peut inventer des nouvelles figures manuelles. On commence par introduire le puits pour noyer le caillou et les ciseaux (ce qui permet une figure obscène quand les ciseaux tombent dans le puits), on ramène le feu, pour brûler le papier qui a couvert le puits, puis ça dégénère rapidement avec l’entrée en lice du pistolaser, de l’arme atomique, du champ gravitationnel, du trou noir et de Nicolas Sarkozy, après quoi on finit par se mettre sur la gueule à coups de poings, pour libérer le stress de la partie

 

Ceci dit, là, en général, on est sorti du métro, et peut-être on est en cours de chinois, où on peut faire de nouveaux jeux. Le mieux, là encore, ce sont les jeux aux règles implicitement admises par les deux joueurs (ou plus).

Exemple tiré d’expérience.

Entamons les hostilités.

 

-Mike Brant.

-Christophe Willem.

-Lorie.

-heuuu Tokio Hotel

-C’est un coup bas, ça ! Brel.

-Brel ?? Brassens.

-Hmmmm Annie Cordy.

- Tony Parker.

- Enfoirééééé… Bon ben t’as gagné.

 

C’est seulement alors qu’on peut en revenir au thème-prédicat.


PS : en effet, le titre ne veut rien dire et n'a aucun rapport avec l'article. Ca arrive.

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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 22:42

Je viens de me rendre compte d’un intérêt de mon blog : son côté catarthique. Enfin peut-être, je suis pas sûr de la signification de ce mot, mais ça peut faire une belle requête Google®  je trouve. En tout cas, plus que « ta raison mon prof c'est moi ki fait la faute » ou « patte aux quatre fromage » ou « croute dans les poils pubiens »

 

Bref.

Ca me permet de hurler sur ma coloc, chose que je n’ai fait que deux fois au cours de nos longs mois de cohabitation, à chaque fois sans raison qui puisse être considérée comme valable par des gens dits sains d’esprit (une fois pour le saucisson, une fois parce qu’elle m’avait touché, et je déteste qu’on me touche, là, je me suis contenté de hurler, la fois précédente j’avais mis un pointu du pied au cul du vil perpétrateur (qui en plus avait le toupet de s’appeler Julien)).

 

Donc là, sur ce blog, je peux me moquer d’elle, par exemple, comme pour hier soir où elle a dit qu’elle avait fait la vaisselle. Et aujourd’hui, j’avais cinq poêles (oui, cinq), deux plats à tarte, une dizaine d’assiettes, à peu près autant de bols, deux casseroles, une cocotte-minute et tous les verres et les couverts qu’on possède à laver.

 

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA.

 

Tout un CD des Flying tractors, que ça m’a pris. Plus un peu des Colocs (oui, même pas fait exprès).

 

Puis je peux me moquer de son incapacité à peler des oignons et à les couper, ou de penser que je puisse le faire sans rien pour mettre ces putains de pelures d’oignons ce qui fait que de toutes façon je dois retourner en cuisine juste après avoir fini ma vaisselle pour peler et trancher ces saloperies d’oignon pour une sauce carbonara que je vais devoir laver demain.

Arrrrrrrrrrrh des fois tout ça m’énerve un peu.

 

Heureusement que je suis de bonne composition. Et que j’ai assez honte de rien foutre de mes journées pour faire la vaisselle. Et ranger de temps en temps (comprenez parfois : planquer, du moins, pour elle) les douze paires de bottes et huit manteaux et cinq sacs à mains qui traînent dans le salon.

 

Et elle fait du bruit avec ses bottes quand elle rentre de deux minutes de sortie dehors.

 

Et jamais elle change la litière du chat, qui s’est habituée à aller chier dehors.

 

Et elle nous ramène une chose qu’elle prétend être une plante, mais elle n’a de plante que le pot. Elle l’a vue qui mourait à son bureau, donc elle nous l’a ramenée. J’ai pas bien compris si c’est pour qu’elle achève son agonie dans une atmosphère amicale, mais je sens qu’elle va voir du pays. Ou du moins, le fond de la poubelle. Non mais franchement, quoi.

 
plante.jpg

Et elle nous met un père Noël ridicule sur l’halogène et un sapin sans même me demander si j’en veux bien. (naaaaan, j’en voulais pas, c’est encore moi qui va ramasser les aiguilles).

 

papanoel.jpg  

Pfff, je vous jure, les gonzesses, non mais franchement, c’est vraiment une plaie.

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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 19:42

Je sais, je sais, je ne vous ai pas accoutumés à faire des critiques de films, en bonne partie parce que je sais pertinemment que je n’ai aucun goût et suis très bon public.

 

A quoi bon faire une critique d’un film qui ne soit pas pernicieuse et perfide, et tous les autres mots en -per que l’on puisse imaginer ?

 

Hein ? Je vous le demande ?

 

Ha, puis y’a aussi le fait que je n’étais pas allé au cinéma depuis un moment, ce qui n’aide pas non plus.

Mais là, je l’ai fait, je suis allé voir le premier tome d’A la croisée des mondes, en bon fan du bouquin, qui est bien écrit, magique, intelligent, et tout. Bref une lecture si pas indispensable, du moins essentielle pour que je ne vous regarde pas d’un air hautain en pinçant les lèvres.

 

Par contre, critiquer me force à spoiler un coup, hein vous êtes prévenus.

 

Le casting, d’abord : il est sous haute pression (je sais pas ce que ça veut dire, mais je viens de l’entendre sur M6 que j’ai en fond sonore : un casting sous haute pression)(ha, apparemment rien à voir, je viens d’entendre « t’as l’air d’un mannequin de catalogue, franchement »). Les choix sont pas trop mal passés, les personnages principaux sont bien adaptés, hein, rien à dire, y’a même Christopher Lee, on le voit trente secondes, mais c’est toujours agréable de l’entendre en VO, quel que soit le rôle, il est bien choisi. Puis, contrairement à Harry Potter, même la gamine est franchement bien trouvée. C’était pas gagné, mais voilà quoi.

 

Les décors pètent bien aussi, là aussi ils se sont bien démerdés, même si je pige toujours pas bien l’intérêt de mettre des véhicules genre pods de Jedi dans Star Wars là où une calèche aurait suffi, mais bon, pareil, on les voit pas longtemps et le réalisateur avait sans doute un neveu à placer dans l’équipe des effets spéciaux qui aura apporté sa contribution avec une boule de truc violet ou bleu-vert qui tourne.

 

En parlant de ça, les daemons (les bestioles qui incarnent l’âme des personnages) sont présents sans trop attirer l’attention, bien faits, bref, ça va à peu près, et les ours ont fait pousser des petits gémissements de plaisir à ma voisine qui tendait les bras vers l’écran à chaque fois qu’ils apparaissaient avec leurs ‘tites n’oreilles.

 

Au passage, juste parce que j’ai toujours M6 en fond sonore : « va dans ton strong, mais naturel ».

 

Zut, j’en ai perdu le fil.

 

Alleï, pour les côtés négatifs : les gros raccourcis scénaristiques. Bon, c’est forcé, vous me direz, comme c’est un gros bouquin. Mais bon, des fois, ça fait bizarre, il y a des transitions un peu foireuses, on sent que les scénaristes se sont dit « bon, pour faire cette scène essentielle, on a un gros passage où il se passe pas grand-chose, on va faire emmener le personnage là par d’autres sans dire pourquoi ils le font, si on fait assez vite et qu’on leur en met plein les mirettes, ils auront pas le temps de se poser la question ».

 

Donc on sait pas pourquoi Lyra (c’est l’héroïne) se fait emmener chez les ours (« hiiiiii ils sont trop mimiiii » - encore ma voisine-), ni pourquoi le personnel de la station expérimentale toute isolée dans le grand Nord avec des montagnes toutes pleines de neige et de blizzard autour se pose pas de question en voyant arriver une gamine en jupe et collants (huhu) devant leur porte. « Je me suis perdue dans la neige » est une explication suffisante pour eux.

 

Puis les gros bémols, vus du lecteur surtout *spoiler pire* : mais euuuuuuh le ptit gitan, il meeeeeeuuuuurt, il a perdu son âme, il survit pas longtemps sans, merde ! Et la fin du premier épisode, Roger se fait tuer par le père de Lyra, quoi, zut, c’est méchant ! Ils finissent le film avant la fin du livre, le deuxième épisode, ils vont le finir au milieu du second bouquin ? Nanmého.

 

Puis pour finir, ils ont loupé une scène qui aurait pu être mythique, ça se voyait en direct : quand Nicole Kidman, qui joue une trèèèès vilaine femme qui aime torturer les enfants (dans le livre), annonce à Lyra, la petite orpheline, qu’elle a fauté dans sa jeunesse, avec ma voisine (celle que les ours émoustillaient, toujours), on s’a regardé, on s’a compris :

-Naaan, ils vont pas oser…

-Lyra… je suis ta mère…

*visage plein de détresse*

-Nooooooooooooooooon !

-Come with me. Together, ve vill rule the vorld !

-Vos gueules, on aimerait regarder le film !

-Hého connard, on a payé aussi, on t’emmerde, va chier !

(les deux dernière répliques sont issues de l’imagination de l’auteur, et des suppositions qu’il a pu faire sur l’état d’esprit de ses malheureux voisins)

 

On a espéré, de longues secondes, et finalement, ils ont pas osé.

C’est bien dommage.

 

Bon, au final, déception sur des plans, moins sur d’autres, mais le problème reste que pour comprendre des bouts, vaut mieux avoir lu, et pour en apprécier d’autres, il vaut mieux ne pas avoir lu.

 

Donc l’idéal est d’aller voir le film sans s’attendre à mieux que de passer un moment sympa sans giclées de sang, même quand un ours se fait arracher la mâchoire inférieure d’un coup de patte.

 

Et sans chercher à comprendre pourquoi ils ont transformé le nom Iofur en Ragnar. Il est des mystères qu’il vaut mieux ne pas chercher à élucider.

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