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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 21:42

Chose promise, chose due : voici un retour du cours de chinois. J’ai traîné, mais c’était pour apprendre à dire des choses que je puisse vous apprendre. Comme ça vous pourrez vous la péter en société comme moi (à condition qu’il n’y ait pas de chinois dans le coin). En plus, comme je peux pas aller travailler à cause des grèves ben je révise.

 

Donc, comme je l’ai déjà dit, le chinois, autant c’est pas facile à écrire, autant ça l’est encore plus à prononcer, avec ses quatre fichus tons, le questionneur qui monte, l’énervé qui descend, l’indécis qui descend puis qui monte sauf dans certains cas, et le plat aigü chiant à prononcer.

Puis des fois, si tu as deux tons qui descendent qui se suivent, tu transformes le premier en ton qui monte (genre pour dire de rien, au lieu de dire bù xiè, tu dis bú xiè (prononcer pou ? chier ! en gros)).

Et je parle même pas des changements de ton quand deux troisièmes tons se succèdent.

 

C’est super important, en plus, ce merdier. Si tu les prononces pas bien, ou que tu les entends pas bien, la phrase zhexie shu you hen duo huar peut signifier « il y a beaucoup de fleurs sur ces arbres » ou « il y  a beaucoup de dessins dans ces livres ». Ca m’est arrivé en cours, je me suis senti con.

 

Mais bref.

 

S’il n’y avait que ça.

Mais non.

 

Car les chinois, pour compenser la pauvreté de la complication de leur grammaire (jusqu’ici, c’est niveau grammaire de skyblog, le chinois), ont inventé une arme redoutable : le classificateur.

Et il fait chier, le classificateur. Il correspond à rien en français, et j’ai toujours pas saisi son intérêt en chinois.

Concrètement, c’est quoi, le classificateur ? Concrètement, c’est un mot à la con que tu places entre un nombre et un nom. Nous, on dit deux patates, trente aspirateurs, dix-huit rasoirs électriques, un gougnafier.

Les chinois, eux, ont besoin de foutre un classificateur entre « deux » et « patates », etc. Ca perturbe d’entendre des mots qui veulent rien dire dans une phrase que tu penses comprendre.

Et surtout, y’en a plein de différents, chacun correspondant à une classe de mot.

 

Pour un objet à surface plane et vaguement rectangulaire, c’est zhāng. Ca regroupe donc des tables, des journaux pourvus qu’ils soient pas trop épais, un lit…

Pour un objet en longueur, c’est tiáo. Un objet en longueur, c’est quoi ? Une route, une rivière, un poisson ou un serpent.

Par contre, pour d’autres animaux, c’est zhī.

Pour les gens, comme pour les lieux, c’est ge. Sauf si tu respectes les gens, auquel cas ça sera wéi.

 

Je vous raconte pas le bordel.

Pour ajouter au fun, le 2 se dit èr si tu comptes, mais si c’est un nombre d’objets, ce sera liăng.

 

Ils sont fous ces chinois.

 

Et bientôt, si vous êtes sages, un joli cours de civilisation chinoise !

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commentaires

C
l'aspirine estdistribuée en fin de cours?
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F
Mélina >> ha non, c'est presque de l'espingouin ça. Berk.Mélimélo >> Tu crois pas qu'apprendre maïs violet, cochon chèvre et dinodn serait quand même plus utile pour savoir de quoi ils parlent tes pequenots laotiens ?Chry >>merci :o)Gima >> Nan, t'utilises un adjectif qualificatif. Un classificateur, ce serait plutôt une "tranche de" veau. Et un veau peut être petit, suffit de prendre une jeune Prim Holstein comparé à un croisé limousin.Frenchmat >> Comme tu dit, ouais.
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F
Oh 'tain la vache !Rien que l'appellation ( d'origine très contrôlée) "le classificateur", ça fout les boules !
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G
Arreter moi si je me trompe mais quand je dis "oh regarde le petit veau*"  j'emplois un classificateur français?*(phrase non correcte en français car un veau etant deja petit on ne dit pas un "petiti veau" sauf si le veau est une personne aux proportions reduites)
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C
francis...tes textes ont le don de me faire hurler de rire !!! 
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