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FIGB recrute




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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 21:42

 

Une sensation qui vous prend aux tripes. Là, profond, dans les boyaux. Là où ça gargouille. Ca gargouille parce que ça veut sortir. Inutile de faire durer le suspense, vous avez la saucisse au bord des lèvres, et elle est animée d'une volonté farouche de découvrir la beauté du monde. Il est onze heures.

 

Vous êtes coincé dans une pièce avec une jolie fille, et la sueur vous monte au front. Vous voulez sortir, vous sortez, mais on vous bloque le chemin. Les chiottes sont en cours de nettoyage. Merde. Merdemerdemerde.

 

Bon, pas grave, l'alerte est passée. Il suffisait de se lever. La gravité fait remonter la bête dans son antre. Elle a dû prendre peur. Un vague pet gras émis discrètement dans le couloir est le seul indice du drame qui a failli se dérouler. Tout va bien.

 

Vous allez à la cantine. Trente personnes qui parlent wolof, et vous, et votre petit invité qui profite bien de votre assiette de riz à 350 francs. Ca finit par passer. Mais la pression monte, et l'invité veut descendre.

 

Mais vous serrez les fesses. Vous pouvez attendre. Vous voulez attendre. Vous ne voulez pas faire caca dans des toilettes mal insonorisées qui permettront à tous de profiter de votre retentissante symphonie rectale. Et surtout,vous ne voulez pas faire caca dans des toilettes où la chasse marche une fois sur trois. La perspective de laisser la porcelaine barbouillée au sus et vu de tous, qui auraient en plus déjà pu apprécier votre acoustique sphincterale vous rend malade.

 

Un peu plus malade.

Mais non. Vous y arriverez. Vous saurez retenir les flots de votre diarrhée, votre petit barrage musculeux tiendra. Malgré l'épreuve imposée par votre voisine de bureau qui vous demande de l'aider à coller une image sur son mémoire de DEA récalcitrant. Psychologiquement, c'est dur. Mais vous y parvenez.

 

Mais ça devient difficile. De plus en plus. Vous sentez que vous allez céder.

Vous vous levez d'un saut. Vous contractez tout ce qui est contractable dans votre petit corps. Vous prenez l'air de rien, mais la panique envahit votre être. Vous montez les escaliers, vous tournez dans les couloirs, vous voyez la porte ouverte, vous rentrez, vous fermez la porte, vous la verrouillez, vous descendez votre pantalon et tant pis s'il traîne sur le sol boueux, vous vous asseyez, et vous ouvrez les vannes.

 

Vous vous videz. Paisiblement. Sans trop de bruit, sans éclaboussures. Mais de fond en comble. La grande démarque, tout doit disparaître !

Vous devenez léger. Immatériel. Votre esprit monte aux cieux, sans se soucier du plafond, sans craindre les vautours. Si vous n'aviez pas sur votre corps la maîtrise conférée par des années d'entraînement chez les moines Shaolin (je rappelle que vous avez votre ceinture jaune de judo), vous laisseriez bien s'échapper un soupir aux connotations licencieuses. Mais vous vous retenez. C'est bien tout ce que vous retenez.

 

Ouf.

 

Tout s'est plutôt bien passé, dans l'ensemble. Il y avait même du papier. Et par miracle, la chasse marchait.

 

Maintenant, vous savez que vous y êtes. Au bout d'une semaine, enfin, votre corps vous fait comprendre que vous êtes en Afrique.

Heureusement que vous avez votre stock de Smecta®.

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 16:42

Sénégal, Sénégal, terre de contrastes ! (1)

 

Essentiellement composé de taxis en état plus ou moins avancé (surtout plus) de décrépitude, le Sénégal n'en comporte pas moins également quelques cantines : la cantine de la Shell (menu : riz au poisson), la cantine de l'Institut de la Recherche pour le Développement (menu : riz à la viande), la cantine de l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (menu : riz à la viande), la cantine du Centre Equestre de Dakar (menu : riz au poisson), et la cantine de Chez Tonton et Tata (menu : riz et bière). Il se peut cependant que ma vision ne soit pas encore tout à fait exhaustive.

 

Cela dit, une première étude poussée des dangers du pays me permet d'ores et déjà d'émettre quelques conseils utiles aux voyageurs.

 

Premier conseil : n'essayez pas d'attendre le feu rouge pour traverser la route, vous perdriez du temps étant donné qu'il n'y a pas de feu rouge. Utilisez la technique dite de : je regarde et je cours (la première étape est apparemment facultative, sauf sur autoroute).

 

Deuxième conseil : ne jetez pas de chat au visage des gens, ça les incommode. Enfin, ça incommode ma tata. Même si on lui dit que la balafre lui donne un air de baroudeuse au long cours.

 

Troisième conseil : ne mettez pas de T-shirt blanc si vous envisagez de boucler votre ceinture dans votre taxi.

 

Quatrième conseil : si vous prenez un taxi, il vaut mieux déjà être passé et connaître l'endroit où vous voulez vous rendre, sauf s'il s'agit de l'ambassade de France. Et il est avantageux de connaître les points de repère importants, ainsi que d'être conscient de leur évolution. Ainsi, pour aller au point A (cantine-cybercafé de tonton et tata), le point de repère « la maison du sélectionneur de l'équipe de foot qui a mis une branlée à la France en 2002 » n'est plus valable, préférez : « l'immeuble moche aux vitres bleues après la Brioche Dorée qui fait du pain dégueulasse et des kebabs ».

 

Cinquième conseil : le cri du pélican ressemble à celui du lamantin. Ou du moins celui qu'on pourrait croire qu'émet un lamantin. Mais le pélican n'est pas un animal dangereux, vous pouvez donc entrer dans un hôtel sans crainte de vous faire violer par un lamantin en rut même si vous croyez entendre son chant d'amour émis depuis le jardin. Les lamantins sont interdits dans les hôtels. Ou du moins je n'en ai pas encore vus.

 

Sixième conseil : pour éviter de perdre la vue en hurlant « Mes yeux ! Mes yeux fondent ! Aaaaargghh !!!!!! », évitez de regarder en face le monument de la Renaissance Africaine. (anecdote amusante : interrogé sur ce qu'il pensait de ce monument, l'ambassadeur français sut trouver les mots justes pour éviter l'ouverture d'un conflit ouvert avec le pays : « C'est grand ». Et ce sont bien les mots les plus gentils qu'on puisse en dire (du moins quand on est ambassadeur ou rédacteur de ce blog, qui se veut être le flambeau de l'amour entre les peuples)

 

Septième conseil : évitez de faire une note de blog si vous n'avez pas une batterie bien chargée, parce que tout perdre à cause d'une coupure de courant impromptue, ce serait quand même bien ballot.

 

Huitième conseil : si vous êtes gracieusement hébergé chez les heureux propriétaires d'un trio de chats psychopathes, évitez de laisser votre chambre ouverte et vos valises en évidence, si vous ne voulez pas les retrouver généreusement compissées.

 

Neuvième conseil : n'essayez pas de compter les jolies filles, cet exercice épuisant vous priverait de voir si le Sénégal comporte autre chose que des taxis et des cantines.

 

(1) L'auteur de cette expression mérite le Nobel de littérature, je trouve.

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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 23:42

Bon ben voilà. J'ai un job.

Je ne méritais pas ça. Je ne l'ai même pas cherché. Mais c'est comme ça. Ce sont des choses qui arrivent. Vous êtes tranquille peinard à apprendre une langue que vous n'osez pas utiliser parce que votre accent est tout pourri, mais qui est rigolote quand même et vous a fait rencontrer des gens bien (coucou les gens bien) et vous permet de vous la péter grave dans les salons du moment qu'il n'y a pas de jaune dedans, mais qui inviterait des jaunes dans les salons que vous fréquentez ? (ha euh, coucou Yoshiko, si tu passes). Puis paf, on vous fait tomber un job sur le coin de la figure, comme ça, sans prévenir.

 

Oui, ça fait mal.

 

Mais bon. Dans notre société avilissant les gens qui n'ont pas de travail, vous ne pouvez pas refuser, sinon on vous pointe du doigt dans la rue, le petit Jésus pleure dans ses langes, Nicolas Sarkozy vous conspue à la télé, et Malika Ménard nue préfère se donner à Eric Besson (en toutes circonstance, ami blogueur amateur, soucie-toi de faire grimper tes statistiques à l'aide de mots-clés soigneusement choisis, c'est un conseil que je te cède gratuitement. Ça ne sert à rien, mais c'est bon pour l'égo).

 

J'ai donc ravalé ma fierté d'étudiant-fardeau de la société-profiteur (coucou papa), et fait « bah ouais, hein, si on peut rendre service ». Et être grassement payé, sauf que je le savais pas au départ, ayant réussi à délivrer ma mentalité des contingences matérielles, au prix d'années d'efforts passées à supporter une vie de luxe, pétant dans la soie et me goinfrant de tartines de foie gras au petit-déjeûner jusqu'à en vomir. (ce n'est pas vrai, j'ai trop le respect du foie gras, en fait).

 

Bref.

 

J'ai donc quitté la fac. Ça tombe un peu bien dans la mesure où je n'arrivais plus à suivre et que j'avais un peu honte de ne pas savoir lire quand on me le demandait d'un ton plein d'enthousiasme contenu, que ma prestation douchait rapidement et sans pitié. J'en avais un peu mal pour les profs, un peu plus pour moi.

Mais ça tombe aussi un peu pas bien dans la mesure où j'étais la seule personne capable de faire marcher le vidéo-projecteur du cours d'oral, où on regardait une série taïwanaise passionnante avec des jeunes qui achetaient eux-mêmes leurs bols et tout ça. Même quand je n'étais pas là, il suffisait d'un coup de fil pour que mon fluide magnétique fasse marcher la machine. J'avais alors la chaude sensation au ventre que procure le sentiment de servir à quelque chose pour une fois.

 

C'est un peu pour ça que j'ai accepté de faire partie de la caste des travailleurs, d'ailleurs. Pour ressentir un peu cette sensation, encore. Bon, c'est pas gagné, bien sûr. Encore faut-il vraiment servir à quelque chose (d'autre que délester mon brave popa de l'obligation de me nourrir, me vêtir et me loger), ce qui n'est pas encore le cas.

 

Mais ce le sera un jour. J'ai confiance. Je me donne six mois.

 

Ha heu, coucou patron.

Non, je rigolais, hein !

Héhé, six mois avant de servir à quelque chose, hahaha, c'est pour déconner, tout de suite je peux me rendre utile !

 

...

 

Je vous fais un café ?

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 21:42

S'il y a quelque chose que j'aime bien dans ma famille, outre de certaines aptitudes à faire de la bonne bouffe, c'est sa capacité à prendre des décisions complètement crétines sans réfléchir.

Enfin, sans réfléchir, j'exagère.

Mettons que ceux qui réfléchissent subissent rapidement la pression des autres, qui l'incitent à faire n'importe quoi malgré les inconvénients évidents.

 

Prenez mon petit frère, par exemple : hier, on traînait sur les quais de la Mégisserie (l'endroit de Paris où on met les chiens et les lapins dans des aquariums pour que les enfants puissent leur crier dessus), et on est rentrés dans une boutique, et on s'est dit hou purée, c'est classe les axolotl. Puis en plus, il se disait depuis un moment qu'il aimerait bien avoir un protée qui est comme un axolotl sans branchies qu'il appellerait Falcor et regarderait être capable de ne rien faire dans son aquarium. Et que quand même, c'était classe, un Falcor en aquarium. Ce à quoi je ne savais que dire « ouais, vas-y, c'est classe comme bestiole, elle est toute mimi avec ses branchies et tout ! » mais bon, ça coûtait 38 € et il se disait que bon même s'il s'était dit qu'il l'achèterait si c'était à moins de 40€ fallait pas déconner quand même et que ça servait à rien.

Bon, du coup, on est rentrés à la maison sans axolotl mais avec des regrets mais avec la sensation d'avoir su être raisonnable qui faisait chaud au ventre et c'était tant mieux parce que mes chaussettes étaient mouillées.

 

Mais aujourd'hui, ma soeur était rentrée de Lozère, et du coup, elle l'a convaincu que c'était quand même super d'avoir une bestiole qui bouge vaguement plus qu'un protée et mange des vers de terre et des vers de vase ou du coeur ou du foie coupée en tout tout petits morceaux.

 

Ca fait qu'on est retournés ce dimanche en famille à la boutique et qu'on a maintenant sur la table basse un sac avec un axolotl qui part à Lyon dans une heure. Pauvre bête. Et ça vit quinze ans. Quinze ans à supporter l'intimité de mon petit frère. Pov' bête.

 

Je crois qu'on s'est plus posé de questions sur le nom qu'on allait donner à cette bestiole que sur si cétait une bonne idée de l'acheter et de qu'est-ce qu'il en ferait pendant les vacances (au moins, si ç'avait été un protée, il pouvait jeûner pendant un an).

Parce que bon, c'est bien beau d'avoir un axolotl, s'il a pas un joli nom comme Falcor pour un protée, ça sert à rien, sauf à lui donner des vers de vase et des petits bouts de coeur ou de foie. Et à faire wouuuuuh c'est trop classe il a des mignonnes petite branchiiiiies agad' on dirait un bébé ! Ce dont on se lasse assez rapidement, à mon avis.

Il fallait donc trouver un nom joli, et c'est pas facile de satisfaire mon petit frère. Parce que Tezcatlipoca ou Tlaloc c'est trop facile hein, comme Quetzalcoatl, même si ça a l'avantage de s'abréger en Quéquette et que Phiphi ressemble un peu à une quéquette, d'après mon petit frère, qui a donc fini par l'appeler Phiphi, sur le conseil de ma soeur qui aime bien Philémon, et après être passé par Grégory (parce qu'il est tout blanc et tout gonflé, oui c'est d'assez mauvais goût), Blanche-Neige parce que son corps est blanc comme la neige et ses branchies rouges comme le sang, Elric ou Voldemort pour sensiblement les mêmes raisons.

 

Sinon, un des avantages des axolotl, comme dit bien ma soeur, c'est qu'on pourra bientôt utiliser ses super-pouvoirs pour se téléporter. Ou faire autre chose, parce que c'est pas possible autrement, il a forcément des super-pouvoirs autre que celui de se reproduire au stade larvaire, se faire repousser des membres, respirer par la peau (c'est déjà pas mal) ou avoir l'air tout mort alors qu'il est vivant. Sinon, il aurait pas l'air aussi ridicule. Mais encore faut-il les découvrir, ces pouvoirs. Ca va venir.

 

Bref. On a un petit nouveau dans la famille, espérons qu'il vivra plus longtemps que le rat hémiplégique qui s'est jeté de la table, ou que la souris égorgée par ses camarades de jeu lors de sa garde par un ami.

 

Courage, Phiphi.

 

 

(bon, là c'est pas lui, mais il lui ressemble vachement, quand même, sans mycose sur les branchies ni rien)

 

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 12:42

Je suis quelqu'un de très casanier. Je n'aime pas modifier ma petite routine Par exemple, même après que je n'en sente plus le goût, je continue de manger des Prince de Lu à mon goûter. Parce que je ne conçois plus de faire autrement. Mais tout change. Même la haine du changement. (une haine tenace et profonde comme l'océan mangeur d'hommes).

 

Et donc, il y a peu, j'ai pris une putain de grande décision. Parce que pendant 25 ans, j'ai j'ai été une larve. Un faible. Pendant 25 ans, j'ai passé mon temps à esquiver les gens dans la rue, ces gens qui marchent vers vous sans vous voir, sans vous prêter la moindre attention, et qui vous rentrent dedans si vous ne faites pas l'effort de leur laisser le passage. Pendant 25 ans, j'ai peaufiné une série de techniques d'évitement des gros boeufs par effacement des épaules, déhanchement de côté en levant les bras et faisant olé, bref, pendant 25 ans, je me suis laissé faire, j'ai laissé la main aux emmerdeurs du trottoir. Je leur ai laissé leur territoire.

 

Ca a assez duré. Je n'éviterai plus les gens dans la rue. Qu'ils y viennent sans regarder devant eux, je rentrerai le cou, carrerai les épaules et BLAM ! s'il le faut. Il le faut. Les gens sont cons. Ils s'en foutent de me bousculer ? Tant pis pour eux, ce sera réciproque.

 

Ca ne sera pas facile. Il faudra oublier toute une éducation, anéantir une vie de réflexes conditionnés. Mais bordel de merde, ça commence à bien faire. Je ne suis pourtant pas quelqu'un de violent ni même de particulièrement misanthrope. Mais dans les rues de Paris, c'est plus possible. Je radote.

Pas grave.

 

C'est rendu encore moins facile par le fait que je suis quand même un gros lâche. C'est pourquoi je m'entraîne depuis un moment dans le métro. Le gros avantage du métro, c'est que les gens ne vont pas aller te chercher, ils doivent prendre leur métro. D'autant plus si tu arrives à être crédible en type qui fait pas attention à ce qu'il fait parce qu'il a des écouteurs dans les oreilles. Aucune représaille à craindre, au pire un regard noir.

 

Ca fait donc déjà un moment que j'hésite plus à balancer des coups d'épaules dans les gens qui m'empêchent de descendre du métro. Surtout dans les filles, qui sont moins du genre à se sentir atteintes dans leur virilité quand on leur fait faire trois tours sur elles-mêmes et trébucher entre la rame et le quai (haha).

 

Et maintenant, hop, je passe à la grandeur nature. La rue. La grande. Celle avec les vrais boeufs qui peuvent rétaliationner. M'en fous. Je prends le risque.

J'ai déjà commencé, en fait. Ou essayé. Mais comme je l'ai dit, je suis complètement conditionné. J'esquive sans y penser.

Et quand j'y pense et que je n'esquive pas, je fais quelque chose de mal. Je me rends compte après coup que ce sont des touristes. Je bouscule des pauvres étrangers qui sont déjà bien assez punis de ne pas être parisiens comme tout le monde le souhaiterait.

 

Mais bon. Il faut savoir faire des sacrifices pour rentrer dans la catégorie des gros boeufs. J'y arriverai. Je saurai avoir la persistance requise. Après tout, j'ai bien réussi à rester dans la catégorie des larves pendant des années, c'est une marque de force d'esprit, quelque part, non ? C'est plus difficile que de s'énerver et de résister, non ?

Non, sans doute.

 

Mais même.

 

Gros boeufs, préparez-vous, je vous rejoins !

 

 

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 18:42
Décidément, j'aime mon job. Je parle de celui pas payé sur un site fermé, où j'ai le bonheur d'être responsable du département chargé de la publication des fascinants articles que proposent les milliers d'inscrits.
Je ne dis pas ça parce que ça me permet de glander et de récolter le fruit du travail de mes sous-fifres, hein ! Quoique ça en fasse partie.
Non, le plus beau, c'est de pouvoir éditer les articles des gens.
Des fois, c'est juste pour corriger et mettre en forme des trucs illisibles autrement (on a un spécialiste, qui écrit très bien, mais très mal)(très bien sur le fond, mais c'est abominable à voir avant correction).

Mais d'autres fois, on se lâche, et quand on nous propose un truc vraiment nul qui n'est manifestement là que pour nous faire perdre notre temps (ou qu'on est de mauvaise humeur), ben on se permet de transformer un truc nul impubliable en appel à la flagellation. C'est complètement immoral, mais c'est dans le principe du site (c'est pour ça que je l'aime).

Voilà donc ce que ça peut donner, donc (les PROs, c'est mes sous-fifres et moi : responsables de la propagande, je ne dévoile rien):

***********************

[culture] J'ai testé pour vous : agacer les PROs

Proposé par XXXXXXX le 23/10/2009 ,Validé par 83849
dernière édition par 32401 le 28/10/2009


Vous savez, des fois, je fais des choses qui ne sont pas bien. Par exemple, je gâche le temps du département PRO en postant n'importe quoi.
J'aurais pu être juste reformaté, hein ! J'aurais pu ne juste pas être publié.
Le problème, c'est que je suis tombé sur un jour où l'UV PRO [ça, c'est moi] avait ses ragnagnas, et qu'il était donc de fort méchante humeur (en fait, il est TOUJOURS de méchante humeur). Du coup, au lieu de me punir de manière sobre et classe, il a décidé de me soumettre à l'opprobre publique, comme ça, par pure méchanceté.
Ce qu'il ne savait pas, c'est que j'aime ça. J'aime quand on me dit des mots sales à l'oreille. Ca me fait des frissons tout partout, comme quand je croque un cornichon, et j'ai les poils des fesses qui se hérissent, et je passe la main dedans, on dirait du duvet de bébé canard tout doux tout minou.

Parce que oui, en fait, j'aime bien les canards, parce qu'ils ont un bec rigolo, et que leurs bébés sont tout doux tout minous. Comme des petits chats, alors que ça a rien à voir, parce que les petits chats, ça a pas de poils, en fait. Comme moi.

Mais je m'égare un peu, je dis des sottises et c'est pas très bien, parce que du coup, je vous fais perdre votre temps à vous aussi.

Pfiou, j'aurais presque honte de moi, du coup.
Maintenant, vous pouvez me lapider avec des figues molles.

Et je danserais au milieu, je danserai comme un cheval fougueux, et tant pis si je glisse sur les pépins, et tant pis si ça colle dans mes cheveux, je lècherai ma peau gluante, et je chanterai mon amour pour la DMZ, mon amour pour mes PROs, qui passent des heures à se crever les yeux sur des textes mal fichus mais avec un peu de fond donc qu'ils veulent pas jeter, mais qu'il faut essayer de rendre lisible, des textes sans mise en forme, avec trop de mise en forme et des balises qu'on se demande d'où ils les sortent, des textes avec des photos à redimensionner, des copier-coller à vérifier, des journées à thème à organiser, le tout sous la menace permanente d'un dictateur qui ne laisse rien passer, ou alors contre des faveurs sexuelles dégradantes.

Allons, citoyen indigné ! J'attends de pied ferme tes quolibets vengeurs, car je sais les mériter, et cela seul soulagera ma conscience. Foulala oui. Elle en a bien besoin.

 

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Après réflexion, c'est sans doute moins drôle que sur le coup, mais foulala, ça défoule, et ça c'est bien. Et y'a des blogs où j'aimerais bien pouvoir faire pareil.

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 12:42

Je viens, d'un coup, de me rendre compte qu'on a une tradition depuis quelques années avec mes frères et soeurs : venu le temps de nos anniversaires respectifs, on s'offre des DVD.

Mais pas n'importe quels DVD, quand même ! Pas l'édition collector de Pulp Fiction, l'intégrale de Scrubs ou [insérez ici un titre de film de qualité que tout le monde rêverait d'avoir], non, non non non, cent fois non, ça coûte cher et nous sommes bien trop radins !

 

Non, chez moi, on s'offre des DVD de films de merde à 5 euros qu'on ne regardera jamais tellement c'est nul (parce que nous sommes des gens éduqués, au bon goût assuré, fréquentables, et uniformément beaux (enfin, quand il se lave pour mon petit frère)), et qui resteront dans leur peau de plastique pour l'éternité.

 

Enfin, c'est le postulat de base.

 

Parce qu'en réalité, et surtout ces derniers temps, on se surprend à les regarder. Parce qu'il faut avouer que les jaquettes d'Inseminoid, d'Un Baquet de Sang, de Leeches : l'attaque des sansgues mutantes ou de I drink your Blood sont sacrément alléchantes, sinon on ne les aurait pas achetées. On fait dans l'inutile, certes, mais avec classe. De l'inutile qu'on aurait été fier d'aller voir au drive-in dans les années 70 en empruntant le pick-up de Daddy pour emballer la pom-pom girl ou le quaterback sur la banquette arrière, mais pas forcément ailleurs.

 

Mais je m'égare. Donc, dans des moments d'intense consécration de notre amour fraternel, nous éteignons la lumière de la cuisine, des toilettes qui donnent sur le palier, du palier, de l'escalier, de la véranda, de dehors, nous passons dix minutes à fouiller derrière la télé pour brancher la bonne prise, débranchons la freebox parce que sinon le son est tout faiblard, et lançons le DVD. Puis mettons la bonne chaîne parce qu'en fait les couleurs bizarres ne doivent pas l'être autant. Puis celui qui était en train d'éteindre les lumières rejoint son siège en se cognant les tibias sur la table basse, et le film commence. Puis celui qui était aux toilettes arrive, rejoint son siège en se cognant les tibias sur la table basse, et le film commence.

 

Enfin, il va commencer. D'abord, on se chamaille sur la version, parce que l'un d'entre nous veut la VO (on est snobs, par chez nous), donc on commence en VO, et finalement, on se dit après la première scène que ce sera encore plus nul en français, et que tout l'intérêt du film est là, et il faut bien avouer que jamais la version française ne nous a déçus pour ces films.

 

Si on pouvait être déçus, bien sûr. Quand on a un pitch tel que « les stéroïdes que prend l'équipe de nageurs de la petite ville paumée du Mid West (sauf un jeune homme blond sain et honnête que ces pratiques révulsent) vont passer via la douche dans l'étang et contaminer les sangsues qui vont devenir des monstres gros comme le bras du technicien qu'on verra bouger dans sa marionnette de sangsue mal faite et tuer tout le monde sur le campus et rendre fous et super forts les gars qui les mangeront », on n'a pas vraiment besoin de plus.

 

Pas plus avec une histoire comme « un groupe de hippies satanistes mangent des tartes à la rage confectionnées par le petit-fils du vétérinaire du coin à qui les hippies satanistes ont fait gober du LSD et ils s'entretuent et tuent tout le monde et une hippie couche avec des ouvriers qui attrapent la rage aussi et deviennent fous et tuent tout le monde avec des machettes et une femme enceinte s'enfonce un pieu dans le ventre ». Honnêtement, ça suffirait pour passer un bon moment, malgré (ou grâce ?) que le compositeur ait pour conception d'une bande-son qui fait peur une note aigue insupportable qui augmente un petit peu (iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiIIIIIIIIIIIIIIIIIIII).

 

Tout comme « une blonde qui fait partie d'une équipe d'explorateurs d'une planète extra-terrestre équipés de masques de soudure se fait inséminer par des ET à la tête en forme de gland et tue tout le monde ».

Quand on a un scénario béton, donc, on se soucie peu du jeu d'acteurs. Mais il faut reconnaître que la VF, aussi navrants soient les dialogues originaux, la VF ajoute un petit plus certain (« Papy, ces individus sont complètement tarés ! »). Un petit plus qui fait toute la différence entre un film tout pourri et un nanard charmant, en fait.

 

Et c'est en se disputant là-dessus que j'ai découvert à quel point nos goûts étaient en fait similaires.

Et c'est une belle chose à partager. Ces moments de profonde compréhension avec mon frère et mes soeurs sont ce qui nous attache les uns aux autres. Regarder ces films ensemble tisse entre nous des liens indestructibles, et donne à notre amour une trempe que nul différent ne saurait briser.

 

Bon, en fait, pas vraiment, on se marre juste bien. C'est quand même bien de partager quelque chose. Et un amour commun des films nazes, c'est sans doute mieux que le golf.

 

 

 

 

 

 

 

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 18:42
Une boîte.
A Casino.
Pour la harira de ce soir.
73 centimes.
J'avais un trou dans mon pantalon.
Ca aère.
Mais c'est vulgaire.

Vivement la rentrée.
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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 00:42

Bon, je viens de rentrer de la fête de l'Humanité, il est une heure et demie du matin, et décidément, il n'y a pas grand chose à dire sinon que la fête de l'Humanité draine trop d'Humanité.

Ceci dit, ça avait bien commencé, dans le domaine de l'Humanité : en se rendant tant bien que mal à la Courneuve dans la 205 de ma mamie, il nous est arrivé une chose dingue : un type nous a parlé, sur la route. Il était dans sa voiture, nous dans la nôtre qui bêlait avec toute la détresse d'une brebis devant laquelle on égorge ses agneaux (Brêêêêêêêêêêmmmmmm), et il a ouvert sa fenêtre et il nous a dit « elle roule bien, hein ? J'en ai gardé une comme ça pendant dix ans ! ». Il avait une moustache.

 

Puis on est arrivé, on a tourné un peu en rond mais pas trop, on a trouvé un bout de chaussée qui pouvait ressembler, de nuit vu de dos, à une place, on s'est garés, et hop, petite marche jusqu'à l'entrée dérobée où on a fait la queue vingt minutes. La classe.

 

Puis on a retrouvé ma soeur qui arrivait de Lyon en stop – d'après ce qu'elle prétend, ils ont été pris par le champion de France de rallye qui a changé son pneu crevé en deux minutes chrono, la dernière fois c'était Igor et Grichka qui l'avaient snobée à une aire d'autoroute – et on est allés se promener. D'abord, tout s'est bien passé, on est allés prendre une Teq'paf, puis j'ai pris dix mètres d'avance pour photographier un stand rigolo et puis, comme la teq, paf, ils ont disparu. Bon, au moins, j'ai ma photo.

 

 

Je les ai cherchés une demi-heure, mais bon, comme le portable passe pas bien, je les ai pas retrouvés, du coup, au lieu d'aller voir Keziah Jones dont on m'a dit le plus grand mal en concert, je suis allé voir Alexis HK dont on m'avait dit le plus grand bien en concert. Et c'était bien.

 

Puis je suis allé tenter de rejoindre les autres devant la scène où devait se produire Manu Chao. J'ai failli réussir à les retrouver, ils m'ont appelé, ils étaient à dix mètres de la scène. J'étais trente mètres plus loin, je n'ai pas pu les rejoindre.

Le concert a commencé, et puis bon, au bout d'une demi-heure, je l'ai quitté. Enfin, pour être exact, je l'ai quitté au bout de cinq minutes, mais il m'a fallu une demi-heure à jouer des pieds et des mains pour m'extraire de ce magma grouillant de jeunes qui sautaient dans tous les sens. C'était trop dur pour moi.

 

Alors je suis allé manger une brochette d'agneau et des frites et traîner un peu, puis, sans le faire exprès, je me suis retrouvé devant le concert que j'avais quitté (je pensais que les gens allaient vers la sortie), et finalement, de plus loin c'était mieux, et j'ai pu profiter de la fin du concert. Ca avait de la gueule, rien à dire.

 

 

Sinon que j'étais plus près d'Alexis HK.

 

 

Enfin bref.

 

Le plus dur restait à venir : quitter le parc de la Courneuve. J'ai eu le temps de peloter des nichons « excusez-moi, mais c'est pas vraiment ma faute hein – Ha ben j'avais même pas remarqué. Ben, euh, profitez-en » (la tête de ma mère, profitez-en elle m'a dit !), de me faire un ami aubois « et, t'as mangé ? -Ha non. On y va ? OK », de le perdre (en l'espace de trente mètres et une demi-heure), et de penser à une note de blog malgré la promiscuité qui rappelait le métro ligne 13 aux heures de pointe en trois fois pire. On devait se frayer un chemin entre des membres indistincts, c'était quelque chose. Je serais curieux de connaître le nombre d'enfants conçus aujourd'hui dans la totale ignorance des parents (oui, parce que hein, avec tous ces frottements incontrôlés dans tous les sens hein, qui sait ce qui peut se passer).

 

Puis j'ai réussi à rejoindre la gare à pied, à pousser les gens pour rentrer dans le train, et à rentrer chez moi avec une Bible et un livre intitulé « » que je ne pouvais me résoudre à laisser dans le train, à la portée de n'importe quelle âme innocente.

 

 

Ha, et aujourd'hui, j'édite : je suis retourné à la fête de l'Huma pour vérifier si c'était bien l'horreur, et ben finalement les Wampas ont commencé à me faire changer d'avis, les Doigts de l'Homme et son public ont continué (parce qu'on a réussi à faire sortir les tables et les chaises de la salle par dessus tout le monde pour faire rentrer les gens de dehors), et Deep Purple m'a achevé.

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 13:42

J'ai un aveu à vous faire.

J'ai beau être parisien, aimer ma capitale, ses cinémas, ses grandes enseignes culturelles, ses boutiques de BD ouvertes jusqu'à minuit, son métro et sa richesse olfactive, mes origines sont provinciales.

 

Lozériennes, plus précisément. Ce qui implique une chose : les vacances en Lozère.

Et j'aime ça. J'aime batifoler dans les ruisseaux à truites, sortir de la voiture pour écarter les vaches de la route, pêcher les têtards, traquer la girolle et médire du voisinage.

 

Mais plus que ça, j'aime les brocantes du coin.

Parce que ça n'a rien à voir avec l'entrepôt du bout de la N20, tenu par un antiquaire et bourré de meubles dorurés d'époques de rois dont je n'ai jamais entendu parler et qui ont nécessité chacun l'éradication d'un gros bosquet en Asie du Sud-Est, et de sofas où l'on peut imaginer que se sont vautrées un nombre infini de courtisanes lascives à la peau blanche comme la neige et aux lèvres rouges comme le sang, le tout avec des prix comprenant plus de zéros que mon compte en banque.

 

La brocante de village, c'est un assortiment foutraque de stands tenus par des professionnels du coin, venus avec leur camionnette et leur petit chapiteau de protection, et de gamins assis sur le rebord de la fontaine qui vendent sur un tapis trois bouquins de Martine, un Club des cinq, des cassettes vidéos de films Disney inconnus et des peluches poussiéreuses.

 

Ca a beau ne remplir que deux rues et une placette, on peut facilement s'y perdre. Enfin, perdre les gens avec qui on y est allé (sauf s'il pleut, là on se retrouve au bistrot).

Parce que c'est facile de s'immerger totalement dans la contemplation d'une collection hideuse de dauphins en porcelaine irisée, d'un assortiment d'outils rouillés à l'usage incertain (c'est fou la quantité des trucs qui ont été inventés avec un manche en bois et un bout de fer tordu au bout), dans le feuilletage d'une caisse remplie de Paris Match des années 60 ou de Brigade des Moeurs.

Facile de s'embourber dans une conversation avec un vieux vendeur à l'accent du terroir sur l'usage d'un couteau de vigneron ou d'un pressoir à raisin, surtout quand on est accompagné par des mômes curieux et insatiables.

 

Alors on se perd, on tourne en rond, on va renifler le stand du vendeur d'aligot, on va se faire peur en regardant un jeune type au crâne rasé malingre en treillis qui explique qu'il a toujours été « fasciné par les choses de l'armée » au moustachu qui vend des surplus américains, vieilles godasses, casquettes kaki, gourdes cabossées et autre veste de chasseurs alpins, on s'agenouille pour vérifier si il y a bien une épée planquée dans le corps des cannes, on farfouille dans des boîtes où se mélangent des paquets de fusibles, des vieilles pièces, des pin's, des briquets publicitaires, des boutons, des clés et des porte-clés, on feuillette les albums de cartes téléphoniques et les boîtes à chaussures remplies de cartes postales coquines sous plastique, on demande le prix des faucilles pour offrir au mariage du couple d'amis communistes le mois prochain, on ouvre grand la bouche, et on repose délicatement en disant « je vais réfléchir » sans regarder le vendeur dans les yeux.

 

On va un peu plus loin, on observe les tables couvertes de voitures Majorette, on retombe sur les gens qu'on avait perdu en train d'acheter une cloche pour vache, on demande « mais à quoi ça va te servir ? », et généralement, l'autre ne sait pas quoi répondre.

 

C'est ça qui est beau : on n'achète que des trucs inutiles. Un ange en fonte à fixer à la porte, parce que peut-être un jour on le fixera à une porte et qu'il est pas cher. Des pellicules Super-8, parce que peut-être un jour on trouvera une caméra Super-8 à la brocante et que c'est pas cher. Des figurines Action Man parce que quand on appuie sur le bouton dans le dos, il donne des grands coups avec sa jambe et qu'elles sont pas chères. Une peluche qui parle et une tête à coiffer, parce que ça fera des cadeaux rigolos et que c'est pas cher. Des fois, une BD parce qu'on la cherche depuis longtemps et qu'elle est pas chère.

 

Puis on retourne chez soi, et on montre ses achats à tout le monde, tout le monde se moque parce qu'on a dépensé de l'argent pour des trucs qui servent à rien et qu'on oubliera en partant, et on se fâche, on râle, on va bouder aux toilettes, puis on redescend mettre la table parce qu'on est vingt ce midi et qu'il y a de la soupe au pistou comme la faisait Margot, et les vacances finissent, et on oublie complètement ce qu'on avait acheté avant de le retrouver l'année suivante.

 

Et c'est bien.

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