Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

FIGB recrute




Recherche

10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 22:42

S’il est une chose à mettre au crédit de Jean-Pierre Pernaut, en plus de sa coupe de cheveux impeccable, c’est bien son amour des petits métiers de nos campagnes.

 

Hééé oui, qui, à part lui, s’intéresse encore au devenir des maréchaux-ferrants, des santonniers ou des fabricants de brosses en poils de blaireau authentiques ?

Personne, bien sûr.

 

Ceci dit, nombreux sont les gens qui nourrissent une passion incandescente envers le manger, et aimeraient sans doute en savoir un peu plus sur les métiers de la bouche, et en particulier, ceux de ces métiers qui disparaissent, parce que le morbide, les gens aiment bien, quand même, suffit de regarder les entrées à Saw IV. Et ceux-là, on les voit pas à la télé.

 

J’ai donc décidé, par le présent article, de vous présenter quelques métiers de la nourriture injustement oubliés de notre société où l’urbanisme galopant fait cracher au visage buriné par une vie de dur labeur de leurs derniers représentants dont les mornes plaines ont autant oublié la fonction que moi le début de ma phrase.

 

Mais bon, l’essentiel est de faire passer le message : nous allons nous intéresser aux délaissés du JT, ceux que même JPP s’en souvient plus (je ne parle pas de l’ancien footballeur aujourd’hui entraîneur de Lens, qui se voit adjoindre les services de Daniel Leclerq, ce qui me permet de mettre une note d’actualité dans un sujet suintant le passé par tous les pores, ce qui n’est pas un mal en soi, mais même, l’actualité a l’avantage d’être plus présentable, hahaha j’ai fait un jeu de mots vous avez vu ?).

 

Le premier des grands oubliés que j’aborderai aujourd’hui est l’épépineur de groseilles, artisan itinérant, embauché par les grands-mères voulant éviter à leurs petits enfants la désagréable sensation du pépin de groseille coincé entre les dents, qu’on tente vainement de dégager de la langue, allant des fois jusqu’à l’aphte. Cette profession, reconnue d’utilité publique en 1276 par un édit royal (on murmure que la Guilde des Artisans Confituriers-Geléiste ne serait pas pour rien dans cette reconnaissance), vit sa fin aux alentours de 1860, avec l’invention par Jérémie-Victor Opdebec (futur créateur de la pince à linge) de machines à épépiner les groseilles. Une fois de plus, la technologie mettait fin à une profession respectée.

 

Les rémouleurs de céleris, qui ne doivent leur survie précaire qu’aux contacts que leurs représentants ont avec les hautes sphères de l’Education Nationale, risquent également de bientôt disparaître. De plus en plus, les cantines préfèrent les macédoines informes aux tons pastels au céleri-rémoulade qui firent le dégoût de nos grands-parents (mais leur permettait d’être immunisés contre les pires ignominies culinaires, comme les choux de Bruxelles ou les endives au gratin).

 

Toujours en sursis, on trouve les charcutiers-métreurs. Ces scientifiques méconnus sont à la base de découvertes importantes, comme le calcul par Alphonse Allais de la quantité de merde ingérée par les français à chaque Noël. Sans leur patient travail de recueil de données sur la taille des boudins consommés par les français et les calculs de moyenne de crotte contenue dans les boyaux desdits boudins, cette étude aurait été rigoureusement impossible.

Hélas, aujourd’hui, la plupart des découvertes ont été faites dans ce domaine, et les charcutiers-métreurs n’ont plus pour survivre que le rôle de consultants dans les concours de saucisses. Je signale au passage le record que détiennent les charcutiers de Langogne.avec une saucisse de cochon de 23,162 kilomètres, vive la Lozère !

 

Un autre de ces métiers dont les représentants se font rares, c’est celui de dépanneur d’escalopes. Lorsque l’on invite un ami ou un patron à manger, et que l’on a amoureusement préparé des escalopes milanaises, mais qu’il s’avère que l’ami ou le patron a horreur des escalopes panées, tout n’est pas perdu, le dépanneur d’escalopes peut vous sauver la soirée !

Malheureusement, les tarifs de dépannage d’escalopes étant assez élevés (le matériel est pointu, la formation longue et fastidieuse), les gens préfèrent aujourd’hui se faire livrer une pizza et donner l’escalope au chien, avec la panelure. Triste monde.

 

Voilà, j’espère que ce rapide survol vous aura permis de prendre conscience de la déliquescence du tissu social des travailleurs de la nourriture, et que la prochaine fois que vous achèterez un pot de gelée de groseilles, vous vérifierez soigneusement que l’épépinage a été réalisé dans les règles de l’art par un petit artisan français. Vous ferez acte de charité et oeuvrerez ainsi pour la sociodiversité gastronomique.


Edit : comme l'a justement fait remarquer l'Oncle Dick, je n'ai pas cité mes sources. C'est mal. Rendons au plus grand des Francis (après Huster) ce qui lui revient, à savoir la paternité intellectuelle du dépanneur d'escalopes, ainsi que de l'épépineur de groseilles de Jérémie-Victor Opdebec. Quant au chacutier-métreur et au rémouleur de céleri, si quelqu'un sait qui en est l'inventeur, je lui serais extrêmement reconnaissant.

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 14:42

 

Y’en a marre des cyniques qui traînent sur le net. Cet article est une réponse outrée à un autre vantant les avantages des catastrophes naturelles, tant au point de vue contrôle des populations que développement d’ONG propices à l’allègement des consciences occidentales. Je m’élève en faux contre tout cela. Les catastrophes naturelles, c’est mal, et voici pourquoi.

 

Les catastrophes naturelles sont des évènements catastrophiques qu’il arrive qui arrivent dans l’espace de la nature de la terre. On peut citer, de tête, les éruptions de volcans pleins de lave brûlante, les tornades de vent violent, les tremblements de terre, les sum…tsam…stu…les raz de marée, les avalanches de neige et les matchs du PSG.

 

La plupart de ces catastrophes, comme leur nom l’indique, entraîne des inconvénients certains, trop peu connus.

 

Par exemple, on dénombre souvent de nombreux brûlés dans les environs des éruptions volcaniques, parfois jusqu’à des degrés très graves, qui entraînent souvent la mort des gens par brûlure de leurs cellules et évaporation de leurs liquides internes, tels que le sang et la lymphe, très importants pour la vie des gens (et des animaux comme les lapins, ou les tatous. Les écrevisses n’ont pas de sang, à cause de leur manque d’hémoglobine, heureusement elles ont de l’hémocyanine que mon arrière grand-oncle a découverte). Ceci est dû à l’extrême nombre de degrés celsius de la température de la lave, sans même parler des degrés farn…feit…ran… des degrés de comme le livre de l’autre, là, avec son titre avec des degrés dedans, François Truffaut.

 

Les tornades de vent violent provoquent souvent l’envol des ranchs du Kansas et la mort de sorcières, ainsi que des chansons sur des routes jaunes et la rencontre de lions et d épouvantails et de jeunes filles avec des tresses, qu’il ne faut pas toucher sinon on risque de se faire attraper par les tribunaux de pédophilie, même si en vrai elles ont déjà des nichons et un âge légal et après on a plus internet et il faut payer pour avoir un repas à Noël. Attention aussi aux rencontres de nains qui chantent.

 

Les tremblements de terre font se sauver les chats et les chiens, et les petits lapins sauf s’ils sont dans des cages (mais c’est mal de mettre des animaux dans des cages, car eux aussi ont une âme). Après, les tableaux tombent des murs, et risquent de s’abîmer, et souvent c’est le portrait de grand-mère auquel on tenait tant. Puis les routes se fendillent, et ensuite, il faut se cacher sous les tables et les lits superposés, et se mettre les mains sur la tête, ce qui enlève toute dignité à ceux qui le font, et qu'est-on sans dignité ? Rien de plus qu'un lord anglais sans melon.

 

Les raz de marée font déborder la mer de ses frontières naturelles, ce sont des vagues hautes comme des palmiers, ou parfois plus (ça dépend de la taille des palmiers). Les gens qui ne se sont pas réfugiés sur la colline risquent de boire la tasse, or l’eau est pleine de sel, et chacun sait que le sel est très mauvais car il provoque de l’hypertension. Par exemple, mon papy doit manger du beurre doux, car il a de la tension en trop, et c’est mauvais.

Donc, en cas de raz de marée, il y a de gros risques de voir les taux d’infractus augmenter beaucoup. Puis ça échoue les dauphins sur la terre, et ils n’aiment pas ça, et ils font scouiiic, comme des souris, et Diego doit venir les sauver pendant que Dora évite de lécher des papillons, car ils sont toxiques.

 

Quant aux matchs du PSG, nous n’en parlerons pas, car les faits sont suffisamment explicites.

 

En bref, quoiqu’on puisse en dire, les catastrophes naturelles, c’est dangereux, donc c'est mal.

 

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 01:42

J’ai honte. Ma famille est composée de faibles. Des minables, qui s’écrasent à la moindre occasion, qui évitent soigneusement de se faire entendre alors même qu’on les spolie, qu’on les écrase, qu’on les traîne dans la boue, voire même qu’on les attaque physiquement.

 

Pitoyables.

 

Y’a vraiment pas d’autres mots.

 

Prenons mon baron, par exemple. Homme de gauche, du moins dans ses votes, sinon dans sa pensée. Il y a quelques semaines seulement, il avait l’occasion de voler au secours d’une de ses collègues, rabrouée par Rachida D., ministre français dont nous tairons le nom. Mme D., fumasse, se plaignait de ne pas avoir reçu de formulaire de coopération entre la justice française et celle du pays où travaille mon popa (que je ne nommerai pas, j’ai trop honte). Ben mon popa, il aurait pu se jeter à son secours et humilier Mme D. en lui faisant remarquer que le formulaire, il l’avait envoyé, il l’avait d’ailleurs téléchargé sur le site du ministère dont elle est responsable, et dont il ne dépend pas. Il a eu les foies. Lamentable.

 

Le même personnage (mon popa), au restaurant, commande des tomates mozzarella comme entrée (avant une andouillette. Il est comme ça mon popa). D’ailleurs, on fait pareil avec ma moman, parce qu’ils ont plus de terrine de campagne.

La serveuse arrive, annonce « tomates mozzarella !», pose trois assiettes devant nous, on regarde nos assiettes, on se dévisage, on reregarde nos assiettes : effectivement, il y a de la mozzarella, un demi-œuf, de la salade, des fines herbes, de l’huile d’olive, mais de tomates, pas la queue d’une dans l’assiette, même en cherchant bien dans les coins, sous le fromage et la feuille de salade. Ca surprend, pour une tomate-mozzarella, quand même. Certains diront même que c’est inacceptable. A raison. Ces gens-là feront un scandale, demanderont à être remboursés, jetteront leur serviette par terre et quitteront dignement ce rade infâme en pestant contre la publicité mensongère et en promettant d’écrire au journal des consommateurs, et qu’ils ont des relations et qu’ils feront fermer ce boui-boui.

Chez moi, non. On demande gentiment à la serveuse (la même qui, en arrivant avec son carnet et nous annonçant « je vous écoute », est partie avant qu’on ait le temps de dire un mot) si c’est normal qu’il y ait pas de tomates dans le tomate-mozzarella, et en rigolant pour bien montrer que c’est pas si grave. Lamentable, une fois de plus.

 

Si ça se cantonnait aux parents. Mais non. Mon cousin, au Starbucks, se fait renverser une pinte entière de moka, avec de la crème fouettée dessus en plus. Un moka qu’il se faisait une joie de s’enquiller, ayant réussi à l’obtenir en remplacement d’un espèce de café goût cerise infâme (je crois que c’était l’arôme crème brûlée, un truc qu’ils projettent dans leurs tasses en polystyrène depuis une espèce de bouteille de mayonnaise de cantine pleine de liquide poisseux aux odeurs bizarres, en tout cas je retournerai pas au Stabucks, y’a que le jus d’orange de bon). Heureusement que c’était tiédasse, parce qu’il a été couvert depuis le pubis jusqu’aux genoux, sur les deux jambes. N’importe qui de sain d’esprit avec un tant soit peu d’amour propre se serait levé d’un bond, aurait hurlé, engueulé le fautif (mon popa), crié « ha putain un futal tout neuf de chez Marks and Spencer », et se serait essuyé à la hâte avant de partir en tenant son manteau devant sa tache.

Mon minable de cousin, lui, se contente de « ha, merde », s’essuie,  répond aux confuses de mon popa par « ouais mais nan, c’est pas grave », et ne s’énerve même pas contre ma sœur et moi qui nous marrons comme des baleines sans la moindre compassion. Et il signale la flaque de moka au serveur. Si c’est pas du gâchis, ça. Une si belle colère potentielle, même pas il en profite. Gros nul.

Et c’est mon cousin.

 

Mais je sauverai l’honneur de la famille, seul, je me lèverai et mènerai la lutte contre un pouvoir irresponsable contre lequel personne n’ose lever la voix, alors même que tout un chacun a pu constater ses errements et ses erreurs.

 

Oui, c’est bien à vous que je m’adresse, monsieur Delanoë, maire de Paris.

Car vous, qui en avez le pouvoir, ne faites rien pour régler un problème qui se pose aux parisiens depuis des temps immémoriaux. Je parle bien sûr du dallage des trottoirs. Ceux-ci sont inconcevablement mal conçus : il est tout à fait impossible à un être normal de marcher sur les dalles en évitant les rainures sans adopter une démarche grotesquement saccadée et peu confortable. Et je ne parle même pas des pavés, qui nous forcent à marcher sur la pointe des pieds, sans quoi les rainures sont inévitables, avec les conséquences que l’on connaît (chute dans des ravins sans fonds, attaques de crocodiles ou d’ours aux dents aiguisées…).

 

Je demande donc, que dis-je, j’exige donc la mise au point d’un dallage de taille adaptée à la taille standard des pieds parisiens et à la longueur moyenne de la foulée parisienne. C’est pourtant pas si compliqué de faire des dalles 25 ou 30 % plus grandes que ce qu’on fait d’habitude, et de taille égale. Ainsi, avec un seul premier pas sur le dallage correctement calculé, il serait possible, en marchant normalement, de ne pas poser le pied entre deux dalles.

 

Mes doléances sont lancées, je vais donc laisser les choses suivre leur cours. Mais si rien n’est fait rapidement, je passerai aux sanctions, et n’hésiterai plus à jeter mes chewing-gums par terre.

 

Citoyennement vôtre,

 

Francis.

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 20:42

Les enfants ne sont plus ce qu’ils étaient. Il faut se rendre à l’évidence.

 

Et cela me fait peur.

 

La violence virtuelle est partout, à commencer par les jeux vidéo. Les enfants massacrent des êtres imaginaires à coups d'épées virtuelles, de fusils à plasma ou de coups de pieds anatomiquement improbables, faisant gicler sur les écrans des gerbes de sang rouge qui disparaît aussitôt. Ils font combattre des fausses bestioles aux noms ridicules qu'ils ont « dressés » dans des pseudo-combats à base d'attaques à consonances sado-masochistes comme Queue de fer ou Fouet-liane.

 

Ils regardent des jeunes bousiller leurs couples ou se faire humilier par des blondes à gros seins ou des gros frustrés pour devenir la prochaine star qu’on oubliera.

 

Qu’est-ce qu’ils apprennent là-dedans ? A quoi cela les mènera-t-il ?

 

Où est passée la bonne vieille violence d'antan ?

 

De mon temps, on savait ce que c'était. On pouvait passait des heures dans la nature, agenouillés dans les herbes hautes pour attraper des sauterelles et leur arracher les pattes, on passait l’été à chasser les mouches pour leur ôter les ailes du bout des ongles et observer le changement de leurs démarches, ou se poster pendant des heures dans un arbre une pioche à  la main en attendant la sortie des rats de leur trou en dessous pour la leur balancer dessus. Ca au moins, ça développait les muscles, l’agilité, la précision, parce qu’il en faut pour attraper ces bestioles, hein !

 

En plus, c'était instructif : combien de scientifiques ont commencé comme ça leurs études de biologistes ? En tous cas, moi, c'est comme ça que j'ai commencé.

 

De même, nous maîtrisions la technique délicate consistant à faire fumer les crapauds jusqu'à obtenir une explosion vermillon du plus bel effet, celle que les artistes cherchent toute leur vie à reproduire.

 

Et si ça ne nous apportait rien sur le plan physique ou intellectuel, ça pouvait inculquer des valeurs : je me souviens d’avoir été ému par la ténacité de petites souris piégées dans une poubelle qu’on remplissait d’eau, qui n’abandonnaient jamais l’espoir de s’en sortir, bien que leurs chances soient nulles, et nageaient en rond dans l’eau qui montait. En plus c’était rigolo de les voir pédaler à toute vitesse de leurs petites pattes.

 

Et tout cela pour presque rien ! On avait pas besoin de dépenser des sommes folles pour avoir une console et une télé, quand les ficelles traînaient dans le jardin à côté des cailloux, et qu’on pouvait trouver à l’école les petits gitans à lapider (ou les orphelins, ou les handicapés). Décidément, le monde a bien changé.

 

On est en train de faire de notre prochaine génération des lopettes capitalistes. Et ça, c'est de mauvais augure en vue de la prochaine guerre mondiale. On va se prendre une branlée de la part des pays pauvres, qui en sont restés aux cailloux et aux bâtons.

 

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 22:42

Je viens de me rendre compte d’un intérêt de mon blog : son côté catarthique. Enfin peut-être, je suis pas sûr de la signification de ce mot, mais ça peut faire une belle requête Google®  je trouve. En tout cas, plus que « ta raison mon prof c'est moi ki fait la faute » ou « patte aux quatre fromage » ou « croute dans les poils pubiens »

 

Bref.

Ca me permet de hurler sur ma coloc, chose que je n’ai fait que deux fois au cours de nos longs mois de cohabitation, à chaque fois sans raison qui puisse être considérée comme valable par des gens dits sains d’esprit (une fois pour le saucisson, une fois parce qu’elle m’avait touché, et je déteste qu’on me touche, là, je me suis contenté de hurler, la fois précédente j’avais mis un pointu du pied au cul du vil perpétrateur (qui en plus avait le toupet de s’appeler Julien)).

 

Donc là, sur ce blog, je peux me moquer d’elle, par exemple, comme pour hier soir où elle a dit qu’elle avait fait la vaisselle. Et aujourd’hui, j’avais cinq poêles (oui, cinq), deux plats à tarte, une dizaine d’assiettes, à peu près autant de bols, deux casseroles, une cocotte-minute et tous les verres et les couverts qu’on possède à laver.

 

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA.

 

Tout un CD des Flying tractors, que ça m’a pris. Plus un peu des Colocs (oui, même pas fait exprès).

 

Puis je peux me moquer de son incapacité à peler des oignons et à les couper, ou de penser que je puisse le faire sans rien pour mettre ces putains de pelures d’oignons ce qui fait que de toutes façon je dois retourner en cuisine juste après avoir fini ma vaisselle pour peler et trancher ces saloperies d’oignon pour une sauce carbonara que je vais devoir laver demain.

Arrrrrrrrrrrh des fois tout ça m’énerve un peu.

 

Heureusement que je suis de bonne composition. Et que j’ai assez honte de rien foutre de mes journées pour faire la vaisselle. Et ranger de temps en temps (comprenez parfois : planquer, du moins, pour elle) les douze paires de bottes et huit manteaux et cinq sacs à mains qui traînent dans le salon.

 

Et elle fait du bruit avec ses bottes quand elle rentre de deux minutes de sortie dehors.

 

Et jamais elle change la litière du chat, qui s’est habituée à aller chier dehors.

 

Et elle nous ramène une chose qu’elle prétend être une plante, mais elle n’a de plante que le pot. Elle l’a vue qui mourait à son bureau, donc elle nous l’a ramenée. J’ai pas bien compris si c’est pour qu’elle achève son agonie dans une atmosphère amicale, mais je sens qu’elle va voir du pays. Ou du moins, le fond de la poubelle. Non mais franchement, quoi.

 
plante.jpg

Et elle nous met un père Noël ridicule sur l’halogène et un sapin sans même me demander si j’en veux bien. (naaaaan, j’en voulais pas, c’est encore moi qui va ramasser les aiguilles).

 

papanoel.jpg  

Pfff, je vous jure, les gonzesses, non mais franchement, c’est vraiment une plaie.

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 21:42


En relisant ma prose des temps jadis, je me rends compte qu’on pourrait croire que je n’aime pas les enfants.

Rien ne saurait être plus faux.

 

Je ne veux pas dire par là que j’aime les enfants comme Gilbert Delahaye ou André Gide, hein !

 

Non, ce que j’aime chez les enfants, c’est qu’ils sont mon meilleur public.

Parce que certes, quelques blondes me croient quand je leur raconte que j’ai fait un stage dans une entreprise de beurre de yak à Kuala Lumpur au Népal. Certes, j’ai réussi à semer le doute dans l’esprit d’une blonde en lui racontant que j’étais acteur porno dans les productions cinématographiques de mon école, sponsorisées par le club SM. Certes, je parviens sans doute à entretenir chez ma blonde de coloc une étrange mythologie selon laquelle la vaisselle serait vivante et irait d’elle-même se laver et se ranger après qu’elle l’ait abandonnée un peu partout au rez de chaussée. Mais pour la plupart des gens normaux, je ne reste qu’un gros abruti qui se complaît dans le racontage de conneries (mais pas pour ma mamie).

.

Heureusement, il y a les enfants. Les enfants, eux, ont cette merveilleuse caractéristiques d’être tous un peu blondes dedans la tête, du moins jusqu’à six-sept ans, quel que soit leur sexe.

 

C’est donc facile de jeter le trouble dans leurs esprits en formation, mous comme un carambar oublié dans la poche de derrière depuis deux jours.

 

Et quel pied.

 

Je dois avoir un peu de l’esprit du papa de Calvin en moi.

 

En effet, je ne conçois pas de passe-temps plus agréable que défaire les résultats d’années d’instruction. J’aime intervenir quand les enfants regardent les hippopotames morts, et demandent à leur maîtresses ce que ça mange, et dire « des lions. Tu as vu leurs grandes dents ? Tu as vu comme ils sont gros ? Tu crois qu’ils arriveraient à être gros comme ça en mangeant des brocolis de la brousse ? ». J’aime, dans les queues des dédicaces, tirer la langue aux petits malheureux qui accompagnent leurs papas, et nier quand ils me dénoncent auxdits papas. Parce que les adultes comme moi ne tirent pas la langue, c’est bien connu. Pas plus qu’ils ne la retirent dès que le papa a le dos tourné. Par contre, je me fais un devoir de les sermonner quand ils me redénoncent, et de dire aux papas que leur enfant est excessivement mal élevé.

 

En fait, en tant qu’être super influençable, je copie mon attitude sur celle d’un héros de Saki, qui pour calmer des enfants, leur raconte une histoire de petite fille trèèès gentille, tellement gentille qu’elle gagne des médailles de gentillesse et de bonne conduite, et que le prince l’invite dans son jardin plein de myrtilles et de petits cochons, sauf qu’un loup arrive, les petits cochons s’enfuient, la petite fille se cache dans les myrtilles mais elle tremble tellement que ses médailles s’entrechoquent, le loup l’entend et la dévore.

 

J’adore ce genre d’histoire à morale, on m’en a pas raconté assez quand j’étais pitit. Alors je rattrape le coup.

 

Et je me rends compte que quand j’écris le début d’une note et sa fin à deux semaines d’intervalle, ça n’a plus aucun sens. M’en fous, d’abord.

 

Na.

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 21:42

Regarde autour de toi.

 

Le temps te fuit, tel le loup des steppes face au souffle glacé qui transperce impitoyablement sa maigre fourrure qui s’étiole sur son corps décharné par la faim, une faim écrasante qui lui tenaille ses entrailles.

 

Ce temps, dont tu n’avais que faire, te file entre les doigts comme un sable trop fin que tu ne peux retenir, tu auras beau serrer les poings, ce sera en vain, toujours en vain.

 

Et tu ne peux plus que pleurer d’amères larmes salées, car avec le temps, c’est ton destin qui t’échappe inexorablement. Tu n’as pas plus de prise sur lui que tu n’en as sur la lente course des nuages dans un ciel d’orage, sur la migration des soles africaines vers les eaux plus clémentes du golfe du Lion.

 

Cette sole te ressemble tant, à y bien penser. Sa platitude reflète ta vie, une vie morne, sans hauts ni bas, nourrie à la médiocrité d’une société avilissante. Comme elle, tu te reproduis en eaux troubles, et nourris tes enfants de la fange qu’est la culture télévisuelle.

Comme elle, lentement, tu t’écailles, ton passé part en lambeaux phosphorescents, tu les regardes avec d’autant plus d’émerveillement qu’ils s’éloignent plus de toi, et tu pleures sur ton enfance perdue, sur l’innocence de ta jeunesse, sur ta pureté noircie par le péché, ce péché dans lequel tu te perds, à présent que tes illusions ont disparu dans les méandres des désordres hormonaux perfidement instillés par une puberté honnie et sacrilège.

 

Oui, tu es sole et pécheur, et cette dualité te tord, te torture, te vrille l’âme et t’égare dans un labyrinthe schizophrénique dont la sortie n’est découverte que par les agonisants et les névrotiques, jamais tu ne t’en tireras sans y laisser ta raison, et ton Moi intérieur le sait bien, et il te pousse dans une fièvre convulsive et paranoïaque, une fièvre lancinante qui t’éloigne de ton prochain, inéluctablement.

 

Et plus tu t’en éloignes, et plus tu te rapproche de lui, car l’humanité est une, dans sa confusion et sa propension à la haine irrationnelle et destructrice, et c’est par là que tu approches le divin, par le biais d’une asymptote hystérique.

 

Car le divin, en fin de compte, n’est rien qu’un désir de destruction ancré profondément en chacun de nous, un gestalt d’anéantissement péristaltique et hyperchondriaque, que la sensation de notre propre déliquescence ne fait qu’amplifier dans sa forme stochastique. Lorsque cette réalisation nous envahit, une fulgurance fétide s’empare alors de nous, un sentiment âcre, bilieux, qui provoque une nausée épistémiologique, et c’est alors qu’on est perdu.

 

Cependant, paradoxalement, c’est cette perte d’idéal, ce deuil pylorique et spirituel qui peut nous sauver, en nous dégrisant de la réalité sensorielle platonicienne, en nous aidant à thésauriser dans un refuge prosthétique les convéniences entropiques du Je, et c’est seulement ainsi que l’on atteint le Châarabia ultime.

 

Om manipadme hum.

 

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 21:42

Ce week-end fut difficile.

En effet, je l’ai passé avec des gens à tendances nettement plus littéraires que les miennes, et dotées d’une culture philosophique un poil au-dessus de la mienne. Bon, ça s’est très bien passé malgré tout hein, y’avait du côteaux du Layon et un bon gros toutou adorable. Puis on a pas parlé que de philosophie non plus, on a dit du mal de gens, aussi. Mais quand même, ça complexe un peu.

 

J’essaye de me rassurer en me disant que ce n’est pas de ma faute si je suis totalement handicapé dans le domaine de la réflexion abstraite.
Ce n’est pas ma faute si pour moi Rousseau n’est qu’un grand champion de cyclisme sur piste ou si le seul Marx dont j’ai pu lire tous les écrits est prénommé Groucho.
Ce n’est pas ma faute si ma définition de l’indicible se cantonne à « les chaussettes de l’archiduchèche sont-elles sèches archi-sèches» ou «  xīngqījĭ ? » (quel jour de la semaine sommes-t’on ? en chinois).

Non non non.

 

C’est bien sûr la faute de mon éducation.

Bah oui, mes cours de philosophie en terminale S ont été plus que succints. Notre bien-aimé professeur nous a donné deux devoirs dans l’année, passait les cours à nous lire ses poèmes d’amour à sa coiffeuse mongole (amour platonique, il était marié), à nous faire écouter du Jean Ferrat, à ne pas être là parce qu’il s’était fait cambrioler sa maison de campagne, puis recambrioler, puis rerecambrioler (il devait rester le papier peint après le deuxième cambriolage), ou à organiser des sorties pour aller voir les nichons d’une actrice de théâtre.

Enfin, c’était pas bien productif ou stimulant, quoi.

Et si j’ai eu 13 au troisième trimestre, c’était pas par mes prouesses dissertationnelles (je n’ai rien rendu, mais ce trimestre, il avait rien donné à faire non plus), mais juste parce que je faisais partie des trois qui venaient en cours (par pitié pour ses cheveux blancs).

 

Bref, je suis nul en philo, je ne connais rien aux grandes théories fondatrices de la pensée contemporaine, et je ne peux briller dans les salons qu’en citant Manu Larcenet ou Guillaume Bouzard, ce qui n'impressionne pas autant que ça le devrait si on vivait dans un monde juste.

 

C’est vexant, d'être nul dans un domaine. J'aimerais bien ne pas l'être.

 

Cependant, dès que je tente d’ouvrir le moindre ouvrage d’un des « grands auteurs » de la philosophie, il se produit en moi un phénomène troublant : tous les muscles de mon corps se relâchent, mes mains, échappant à mon contrôle, lâchent le livre, mes yeux se ferment tandis qu’un filet de bave coule sur mon menton. Je dois faire une allergie, ou quelque chose comme ça, c’est pas possible autrement. Et cela me désole, toute cette connaissance, toute cette culture que je n’aurai jamais. Et je suis sûr que je ne suis pas le seul.
Puis si citer Husserl fait le même effet à des gonzesses que ses bouquins ont sur moi, si j'arrive à le maîtriser un peu, ça éliminera mes frais de GHB dans mes prochaines soirées.

 

Mais j’ai trouvé une solution. Enfin, nous avons trouvé une solution, avec mes camarades de beuverie du week-end (enfin on a pas tant bu que ça, papa, t’inquiète, c’est pour l’effet de style)(par contre on a écouté avec bonheur ton festival de musique graisseuse).

 

Cette solution, la voilà : puisqu’il est difficile, pour moi et sans doute pour beaucoup d’autres gens, de lire ces œuvres essentielles, il faut évidemment en faire une adaptation cinéma ! Ca a bien marché pour les gens qui n'ont pas réussi à lire le Seigneur des Anneaux, alors pourquoi pas pour ceux qui n'arrivent pas à lire la Phénoménologie de l'esprit ?

 

Nous pensions donc commencer avec une adaptation de Kant : la Critique de la Raison Pure, avec Sylvester Stallone dans le rôle du Critique. Etant donné qu’il a joué le rôle-titre de Judge Dredd, un personnage issu de manipulations génétiques, il a toute l’expérience du jugement synthétique qu'il faut.

La raison pure, je peux vous dire qu’elle se fera décortiquer, mais en petits morceaux quoi, genre niaquoué dans Rambo 4. Ca va transcender de l’esthétique et de l’analytique dans les moindres recoins de leurs concepts, à grands coups de canon et de paralogisme. Puis ça nous permettra de faire un deuxième épisode Critique 2: le retour de la Raison. (La raison revient, et elle est Pratique), où elle se fera spéculer profond. Si ça attire pas les spectateurs, je comprends plus rien à la psychologie humaine.

 

Ainsi, la masse aura accès à la culture philosophique, ce qui ne saurait qu’être bénéfique à la société dans son ensemble.

Reste plus qu’à trouver les scénaristes et les réalisateurs.

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 22:42
Parce que j'ai passé l'après-midi au salon du Livre, et ça fait marcher.
Donc là, j'ai envie de dormir, demain, je pars tôt, donc là juste je mets le début de l'autre histoire de Jean-Futon que j'avais commencée (regardez donc l'article en dessous).

Si vous voulez une suite à Jean-Futon et la grenouille, tapez 1
Si vous voulez une suite à  Jean-Futon contre les hommes-moustiques tapez 2
Si par respect pour la littérature, vous ne voulez pas qu'une seule de ces histoires se continue, tapez-moi.

Jean-Futon contre les Hommes-Moustiques



Il y a bien longtemps, dans un lointain royaume, sur une verte colline, se dressait un château.

Comme dans tous les châteaux, il y avait un donjon où vivaient un roi à la barbe blanche  et sa fille, la princesse aux cheveux blonds, au teint de pêche, et très belle (même si elle louchait un peu).

 

Jean-Futon travaillait aux cuisines. Il était protecteur du fromage. Avec son arc en os de poulet et ses flèches taillées dans des allumettes, il empêchait les mouches de se poser sur le roquefort et le camembert  royaux. Et comme tous les hommes du château, il était éperdument amoureux de la princesse et de ses cheveux d’or, et puis elle ne louchait pas tant que ça. D’ailleurs, de profil, ça ne se remarquait même pas.

 

Un jour, alors qu’il patrouillait la cuisine, il tomba sur une grenouille ligotée dans l’évier. Elle allait être servie sur la table royale ! Jean-Futon croisa son regard désespéré, et son sang ne fit qu’un tour. Il sauta dans l’évier et trancha ses liens avec un couteau à jambon sale.

Vite, avant que la cuisinière ne revienne, Jean-Futon sauta sur le dos de la grenouille et ils bondirent hors de l’évier.

Pendant quelques mois, il cacha la grenouille sous l’évier, au milieu des tuyaux qui fuyaient, et lui apportait des mouches pour la nourrir.

 

Un beau jour, en plein banquet royal, un espion arriva et annonça que le château allait être attaqué par les hommes-moustiques.

-Les hommes-moustiques ? Ces terribles suceurs de sang ? demanda le roi.

-Mon dieu, ils vont me piquer et je serai pleine de boutons partouuuuuut hurla la Princesse. Ma pauvre peau de pêche, je ne veux pas la perdre ! Père, faites quelque chose !

-Bien sûr ma chérie ! Chers et loyaux sujets, j’offre une forte récompense à celui qui nous débarassera du péril des hommes-moustiques !

 

Jean-Futon sauta sur sa table en agitant les bras et en criant « Moi ! moi ! moi ! Je vais aller éliminer ces misérables hommes-moustiques ! »


A suivre. Peut-être.

PS : comme vous l'avez constaté, ça a été torché en quelques minutes pour vous. Qu'est-ce qu'on ferait pas pour ne pas laisser un blanc dans la parution, hein.

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 22:42

J'ai remarqué, en observant de près mes statistiques, que mon lectorat se raréfiait le week-end. Probablement qu'il sort les mômes au zoo ou qu'il se rend au pot-au-feu chez papa-maman. Ca n'aurait donc aucun sens de gaspiller des bons articles à ce moment, alors que j'en manque cruellement. J'ai donc décidé de vous faire découvrir ce week-end mes talents précoces, avec une histoire que j'ai dû écrire aux alentours de vers onze ans. Voici donc l'histoire du petit pot de lait qui voulait devenir roquefort.

Comme vous le constaterez, on pouvait déjà observer chez le jeune Francis un talent narratif certain, un sens de la péripétie et du suspense à nul autre pareil, un goût pour la référence (ici, un personnage de Tex Avery, saurez-vous le reconnaître ?), et une orthographe plus que plorable.

Désolé.

============================


Voici la véridique (ou presque) histoire d'un joli petit pot de lait dont le rêve était de devenir roquefort. Hélas, il était apparu dans une région où l'on faisait du comté Entremont pour cantine de collège. Puisque, dans cet endroit où le fromage était fait à base de pétrole, il ne pouvait servir à rien, il décida de partir pour une région à roquefort comestible. Il partit donc. Un jour, un chat furieux voulut le laper. Le fauve rôdait lentement autour du pot, choisissant le meilleur angle d'attaque. Il se jeta sur le pauvre petit pot qui commençait à tourner du lait, lorsqu'un balai s'interposa entre lui et le minet. Une énorme bonne femme en jupe de grosse laine et avec un chiffon noué autour de la tête poursuivit le chat en hurlant, puis, essouflée par cette course inutile, se retourna du côté du pot de lait. Il était parti ! Eh oui, le petit pot, profitant de la poursuite, avait repris son petit bonhomme de chemin. Un petit matin, ô joie, il s'aperçut qu'il commençait à cailler.

rokf3.gif

roquefort

Quelque temps après, il arriva enfin à destination. Il vit au loin, une ferme. Le petit pot de lait se dit :
-Youpi, je vais enfin devenir roquefort ! C'est vraiment cool !
Quand elle le vit, la fermière se dit :
-Quelle chance, du lait pour mon fromage ! je vais vite m'en occuper.
Le petit pot de lait était content, car plein de petits microbes le rendaient onctueux... Mais un jour, horreur, il s'aperçoit qu'il était devenu camembert ! Heureusement, il finit par s'en accomoder.
Quelque temps plus tard, se demandant pour la première fois ce qu'il allait devenir, il posa la question à ses voisins. Un d'eux lui répondit :
- Comment ? Tu ne sais pas ? on va être dévorés ! 
Le petit camembert eut très peur, car il ne s'y attendait pas du tout ! Alors, il déclara :
-oh mais moi je suis très gentil et je veux pas être mastiqué, avalé, digéré et expulsé par le trou des cabinets (vous remarquerez que le gentil camembert était un peu poète). Moi je veux m'en aller, na !
Alors ses copains camemberts se concertèrent puis décidèrent de l'accompagner.
Ils s'en allèrent donc de part le vaste monde, visitant les grottes agréablement humides et les vergers et les terrains de foot et tout plein d'autres choses encore.
Aussi, ne vous étonnez pas si, un beau jour, vous croisez un troupeau de camemberts dans votre jardin.

P.S : si vous en croisez, n'y touchez pas, c'est une espèce protégée. Si vous en voyez un qui a trop coulé, n'hésitez pas à lui donner un peu de lait et une pincée de Pénicilium camemberti, très bon pour lui, et signalez l'endroit où vous l'avez découvert à la LPFTL (Ligue de Protection des Fromages de nos Terroirs en Liberté).



Partager cet article
Repost0