Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

FIGB recrute




Recherche

3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 23:42
En France, il y a quelque chose qu'on aime bien faire, c'est protester. On aime bien râler. En tous cas, il paraît, et en ce qui me concerne, c'est pas faux. J'aime bien râler sur la médiocrité de la société en général, du gouvernement en particulier, et j'aime bien râler sur les réformes, une fois que  j'ai compris de quoi il s'agissait et que c'était pas bien (c'est jamais bien). Mais râler, c'est pas tout. Il faut faire savoir qu'on est pas content, et qu'on voudrait bien que tout ça change, et un peu plus vite, nom d'une pipe. Alors pour ça on a un truc qu'on y est devenu pas mauvais, c'est la grève, assortie de manifestations. Mais il reste un problème, quand même : quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit. Et quand il y a une manif, on râle aussi parce que ça prend les gens en otage et tout et tout, et on veut même pas savoir pourquoi les gens la font. On est devenus un peu blasés de la manif, faut bien dire. Alors on tente des trucs nouveaux : par exemple, les feignants d'enseignants chercheurs font des cours sauvages dans les gares, ou lancent des looooongues lectures publiques de la Princesse de Clèves, ou organisent des évènements comme l'enterrement de la recherche française ou la ronde des Obstinés.


Ça a de la gueule, mais c'est pas super efficace, faut reconnaître. On fait des « Ooooh ! » et des « Aaaah ! » comme devant un feu d'artifice, puis on retourne à son pot-au-feu.


Du coup, y a des gens qui passent à d'autres moyens d'actions un peu plus rudes : récemment, ce sont les séquestrations de patrons par les employés de diverses usines. Là, on en entend parler. Mais le résultat est pas forcément plus brillant : c'est illégal, ça fait du bruit mais ça sauve personne. Dommage. Du coup, on commence à se demander si le terrorisme serait pas la seule solution. On fait péter un grand coup les conseils d'administration des grandes entreprises, le conseil des ministres et on repart à neuf. C'est tentant, mais bon, il y a toujours cette fichue mauvaise conscience qui vient vous empêcher de faire ça (ou pire, la peur du gendarme). Alors on a plus qu'une envie : s'asseoir par terre, prendre sa tête dans ses mains et pleurer. Ou aller dans un bistrot, se bourrer la gueule et penser à autre chose. C'est pas gai. Puis, un jour, on découvre un nouveau moyen de pression auquel on avait pas pensé. Un truc qui fonctionne généralement bien en couple, mais qu'on a jamais imaginé élargir à d'autres utilités que le ménage. Ou on redécouvre Aristophane, des fois (oui, je m'en suis rendu compte après avoir fait cet article déjà pas très en phase avec l'actu).

La grève du sexe. En effet, au Kenya, des associations féminines ont lancé aux femmes de ministres un appel à une semaine d'abstinence sexuelle, afin que leurs maris se consacrent pleinement à réformer le pays. Histoire d'éviter les tentations, elles ont même prévu de payer des prostituées pour prendre part à cette grève. L'idée sous-jacente à ce mouvement est que, vu l'état économique et social du pays, les hommes politiques ne devraient pas avoir le temps de faire des galipettes.
Ce mouvement est soutenu par la femme du premier ministre.

Moi je dis, parlons-en à Carla.


Partager cet article
Repost0

commentaires

N
C'est donc ça qui faisait la force de Chirac ; ce moyen de pression ne le faisait pas trembler.
Répondre
C
faut que t'arrete de coucher avec tes profs c'est ça?
Répondre
F
Attends, ça voudrait dire qu'il faudrait qu'elle arrête les relations sexuelles avec le 1er ministre?merde encore une rumeur?
Répondre