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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 17:42

La croyance généralement admise est que la télévision est un appareil servant à diffuser des émissions de télévision. Des émissions de télévision sont des espèces de pièces de théâtre (diffusées sur la télévision) visant soit à vendre des appareils épatants pour couper les carottes en tranche ou en rondelles selon que vous voulez faire du boeuf miroton ou de la soupe aux rondelles, soit à être interrompues par d'autres émissions de télévision visant à vendre des yaourts sans gras ou des assurances-vies avec de la musique d'ascenseur. Ces dernières émissions de télévision sont plus couramment appelées publicités.

 

Mais on ne touche là qu'à la perception externe de ce que peut être la télévision. Une connaissance en profondeur de l'essence de la télévision est plus difficile, si même elle est possible. Reprenons à zéro, et tentons de faire face à l'adversité.

 

Qu'est-ce que la télévision ? La question peut paraît saugrenue à ceux qui connaissent encore ce mot, mais j'ai bien peur que beaucoup n'aient aucune idée de la signification de ce mot, les gens sont si incultes aujourd'hui, c'est la faute à la télévision.

 

Là est la définition de la télévision : c'est un être qui se mord la queue, dans plein de sens du terme, sauf le pornographique. Elle échappe à toute explication rationnelle, car elle défait la rationalité de l'humain, elle nivelle, comme le gendarme (petit hommage), par le bas. On ne peut la définir sans la connaître, on ne peut la connaître sans perdre sa capacité à la définir, ou l'envie, parce que bon, essayer de définir la télé, c'est bien, mais qu'est-ce à côté d'une rediffusion de Derrick ou de la Petite Maison dans la Prairie, sans parler de la publicité pour le Tahiti Douche beurre de karité ?

 

Mais je m'égare.

La télévision est un être qui se nourrit de lui-même, c'est là son plus étrange caractère, un phénomène unique dans le monde vivant. Prenons une anorexique : elle ne mange plus, son corps en vient à brûler ses propres calories, elle fond, elle perd du muscle, ses os semblent percer sa peau, elle se lance dans le mannequinat, sniffe de la blanche, et disparaît un beau jour, emporté par quelque taquin zéphyr.

 

Au mieux, les êtres autotrophes, les plus indépendants, tirent leur énergie du rayonnement solaire ou de la chaleur des fumeurs noirs (n'y voyez là aucune remarque raciste, je parle du point de vue géologique), et leur matière du milieu environnant, gazeux, liquide ou autre.

 

Mais la télévision. La télévision, mes amis. Je suis encore tellement sous le choc que je n'en finis plus mes phrases.

 

Déjà, il y a la publicité pour des télévisions qui passent à la télévision. C'est fort.

Mais la télévision n'est jamais si forte que quand elle se repaît de ses propres programmes. On appelle ça des « best-of ». En règle générale, la télévision crée des émissions, à partir de pas grand-chose ou de plein de trucs, mais dans ces émissions de best-of (ça veut dire « meilleur-de », en français), la télévision diffuse des extraits des émissions passées des jours, des années, des mois avant. Et c'est avec ça que l'Audimat explose.

 

Il semble donc évident que, contrairement à ce que des anthropocentristes intégristes veulent faire croire, le sommet de l'évolution ne soit pas l'homme, mais bien la télévision qui n'a besoin que d'elle-même pour survivre et se développer.

 

Inclinons-nous, mortels.

 

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