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FIGB recrute




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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 10:43

Résumé des épisodes précédents :

 

Partis rejoindre le lieu de leur stage (l’île de Pâques), nos deux héros (nous) ont embarqué sur un cargo saoudien, accompagnés d’un poulet transgéniques et de quelques menues affaires. Un échouage sur une île peuplée d’amazones lubriques plus tard, nous dûmes fuir sur un aérostat de notre fabrication. Un peu plus tard, nous tombons sur un dirigeable peuplé d’infâmes capitalistes (sachant que Karl Marx nous avait ouvert les yeux récemment). Et tant pis pour la concordance des temps, ce sera bien pire dans l’épisode suivant.

 

Pierre n’ayant pas pu se débarrasser de son trop plein de testostérone auprès des Amazones, le carnage va commencer.

 

 

 
 

15/07/05

 

Avant de comprendre la scène d’acrobatique carnage sanguinolent qui va suivre, il est nécessaire de faire une pause philo, pour que tout le monde puisse comprendre aussi bien que moi, sans jamais l’avoir lu.

 

Dans la pendule, je suis tombé sur un livre de copain Carlos, un pseudonyme de cet illustre camarade Karl, qui dans un de ses textes radiophonique a déclaré « Big bisou en anglais ça veut dire gros baiser* », ce qui démontre bien la faculté des capitalistes d’Outre-Manche pour saborder notre économie avec leurs intentions aussi diaboliques que perverses.

 

Fin de la pause philosophique. 

 

Mort-bleu ! hurlait-je en m’approchant de l’engin rouge, un sabre entre les dents, ce qui ne rend pas l’élocution facile. Mes deux mains étaient solidement accrochées à une corde raide de grappin tendue entre nos deux appareils, le frottement de ma peau calleuse sur les fibres faisait naître de petite étincelles.

 

D’un bond, je franchis la rambarde pour tomber sur le pont, non sans assommer deux marins ennemis d’un saut de la grenouille 5 étoiles, une roulade, un bond, me voilà sur le troisième. Ses mains manucurées de bourgeois surengraissé de capitalisme adipeux tenaient une arme écrasante de bois et d’ivoire, probablement une ancienne jambe de bois, trophée meurtrier arraché avec haine du corps démembré d’un ancien capitaine ennemi.

 

Les armes s’entrechoquaient, quinte, fente.

 

- Je vais t’occire bourgeois capitalise, lançais-je avec arrogance

 

- Hel-pe-hel-pe-hel-pe, bégaya-il,

 

Parade, moulinet, nos yeux lançaient les étincelles à la place de nos armes.

 

- El-le pèl-le  elle pèle, lançais-je dans une imitation absurde de ses balbutiements qui eurent pour seul effet de le terroriser. Mon charisme légendaire avait vaincu l’esprit, mon épée de pacotille allait vaincre le corps. Le poulet perché sur mon épaule coassait, El-pe – El-pe, il est visiblement plus doué que moi pour l’imitation.

 
 

Mes deux pieds exécutèrent une volte parfaite et mon adversaire aussi. Sa tête aux yeux encore ronds de surprise et de terreur roula sur le pont désert au rythme de la houle, laissant à chaque bourrasque, une trace glissante sur le parquet impeccablement verni.

 

Par la sainte barbe d’un pouilleux névropathe ! hurlais-je en contemplant le spectacle vide et désert, ils n’avaient tout de même pas pris la fuite. Morose, presque déprimé de ne pas avoir pu me battre plus, je restait là quand tout a coup un cri brisa le silence.

 
 

De chaque porte, de chaque fenêtre, de chaque petit trou, de chaque fissure, déboulait un capitaliste furieux et armé jusqu’aux dents en or. Les deux armées se regardèrent dans le blanc rouge des yeux. Becdepus (le poulet, Nda) agitait une sombre broderie sur une brindille, le pavillon noir était hissé, on n’allait pas faire dans la dentelle. Instant électrique de contemplation des forces, leur nombre d’un pour dix ne pouvait être compensé que par une extrême cruauté. Puis le premier coup de feu retentit, c’était le signal, les deux armées se jetèrent dans un corps à corps meurtrier. 

 

Le brouhaha des insultes  perçait avec difficulté le nuage de poudre calcinée et d’embruns sanguinolents qui volaient sur le pont. Deux capitalistes sanguinaires assoiffés de sang rouge de rouges couraient dans ma direction alors que je croisais le fer avec trois d’entre eux. J’allais être pris entre deux fronts. Improviser, frapper. Ma lame trancha avec habileté un cordage. D’une main je m’y accrochai, le contrepoids qui me tractait se fracassa sur mes assaillants dans un craquement de bois et de vertèbres. 

 

Chaque angle de l’impressionnante araignée de cordages qui soutenait le pont était peuplé d’un vil capitaliste, brandissant avec hargne un mousquet. Un nuage de plombs voleta dans ma direction. D’un bond vif je l’esquivais pour me retrouver en équilibre sur une poutrelle instable. En face de moi, un homme, large comme un paquebot, aux bras titanesques, et aux jambes gigantesques, m’attendait, souriant de ma fin, une sabre d’abordage neuf et luisant. Seule la poignée était toute crénelée d’entailles régulières, une pour chaque homme tué. La terrible bataille qui faisait rage plus de 30 mètres en dessous de nous n’était rien face au regard de feu et d’acier de mon adversaire. La fumée de la poudre ne montait que par intermittence à la poutrelle. Un oiseau de malheur se posa en plein milieu. Regarda à gauche, à droite, les deux opposants totalement statiques, attendant enfin l’instant fatidique de son départ pour commencer les hostilités. D’un ample battement d’ailes la paix éphémère plongea dans le vide pour aller se gaver d’asticots grouillants.

 

- Burne I-ne-elle, hurla t’il dans un flot immonde de postillons nauséabonds.

 

- Mieux vaut des burnes de prunelles que des roupettes de mollusque !

 

L’attaque du loup en rut fit suite à l’esquive de la panthère frigide, deux moulinets dont un dans le vent, trois couronnés, et une bonne centaine d’insultes. D’un rapide enlevé sa lame tomba dans le vide. Je m’apprêtais à lui trancher les bras d’une banderole quand un bras poilu venant de mon dos arracha mon arme pour la laisser tomber elle aussi dans le vide. Une prise força le bras et tout ce qui y était attaché à suivre la lame qui n’était plus qu’un point étincelant au milieu de la brume.

 

Mes esquives faisaient suite au rythme effréné des droites de mon adversaire, ne pas attaquer, rester calme, le laisser espérer jusqu’à ce qu’il baisse sa garde. Attendre encore, esquiver, encaisser. Son visage brut luisait sous la sueur nauséabonde qui s’échappait de chacun des pores écrasés de sa peau. Ne jamais prendre l’eau pour un marin était une question d’honneur.

 

Les poings sifflaient près de mes oreilles, ça y était, il avait perdu patience, ses coups devenaient plus agressifs, bientôt le bon moment… Il voulu me surprendre d’un crochet prévisible, c’est alors que je lui ai décoché un coup de pied retourné en pleine mâchoire. J’ai cru apercevoir deux dents tomber dans le vide. Il retourna sa tête dans ma direction, et cracha sur mon visage un glaviot ensanglanté. Coriace le bougre.

 

En bas sur le pont Becdepus se battait avec le singe du capitaine ennemi, coup de becs acéré contre griffes aiguisées. Il faudra que je pense à parier sur Becdepus au prochain combat de coqs.

 

Les deux bras musclés et poilus de mon adversaire me maintenaient collé sur le bois tiède de la poutre. La masse immonde de son horrible corps m’empêchait de respirer. De petits points noirs tourbillonnaient déjà sur le rouge vif de sa tête brûlée. Mes articulations habilement tordues d’un geste sadique ne pouvaient rien pour me dégager. Mes poumons compressés allaient exploser en même temps que mon crâne. J’entendais mon cœur affolé battre de plus en plus fort au niveau de mes tempes. Il fit l’erreur d’approcher de trop près son immonde tête pour souffler un peu plus son haleine de porc pestiféré dans mes bronches obstruées. D’un rapide mouvement de coup je saisis son nez entre mes dents. Je du lui arracher l’organe au point de m’étouffer avec pour qu’il consente à lâcher prise. Il tremblait, son regard obstrué par le flot d’hémoglobine giclant par saccade de la blessure. Dans une dernière humiliation, je crachais vers son visage les morceaux mâchouillés d’infect cartilage. Alors qu’il tenta de rattraper au vol son organe, je le poussais dans le vide.

 

Je dus compter trois secondes avant d’entendre le bruit mouillé d’une pierre tombant dans une mare de boue, marquant son arrivée sur le pont.

 

Bon c’est pas tout mais moi j’ai le vertige, puis j’ai pas pris mon écharpe et en haut il fait froid.  Il faut que je redescende.

 

En arrivant en bas j’étais plutôt calme, je comptait finir tranquillement la batille en sirotant un sirop de camomille mais un capitaliste a prononcé un mot de trop : en voyant mon tatouage il a hurlé : itse  amazoning. Il savait, et je ne pouvais me permettre de laisser des témoins. Mon regard se crispa, ma main droite arracha d’instinct un sabre d’une cage thoracique tandis que la gauche se planta dans les yeux d’un capitaliste. Le vaisseau allait être repeint de rouge, et rouge sang cette fois si pas communiste. La colère circulait dans mes muscles tendus, et la destruction fit place à la bataille, les membres volaient suivant le rythme mécanique du tchac tchac du sabre. L’odeur du sang frais avait remplacé celle de la poudre. Ce n’est qu’après avoir éliminé toute forme de vie vivante autre que Francis et le poulet que je parvins à me calmer, après avoir terminer mes nerf en frappant à main nu sur un pilier d’acier qui tremblait dangereusement, enfin c’est ce que m’ont raconté Francis et le poulet car moi je me souviens de rien.

 

Enfin j’étais détendu, et je trouvais que ce nouveau bâtiment était un peu sale alors j’ai entrepris de le nettoyer. La radio crachotait qu’une pluie de cadavres était tombée au dessus de Montréal.

 

Je suis ensuite passé dans la réserve et quand Francis m’a vu revenir habillé en Nike et Adidas il a poussé un cri, puis finalement il préfère encore comme ça que tout nu.

 

 

 

* Source http://www.paroles.net/artis/1177, Big Bisou, Carlos

 

 

 

Pierre

 

 

 

De mon côté, voilà une liste de ce que je fis pendant que Pierre s'amusait  là-haut

 

1) étripe

 

2) éventre

 

3) égorge

 

4) tranche (jambes, membres divers, têtes)

 

5) taille (nez, oreilles)

 

6) éviscère

 

7) écrabouille (essentiellement des visages, un ou deux lots d'organes intimes) à coups de pieds de table et de pieds de moi

 

8) arrache (yeux surtout)

 

9) crache (glaviots, mollards, insultes)

 

10) bousille (réputations sexuelles)

 

11) etc

 
 

Voilà, je ne vous ennuierais pas avec trop de détails. Qu'il me suffise de dire que l'attitude de Pierre à la fin des combats a été déplorable, il s'est vautré dans l'idéologie ennemie, mais bon je lui pardonne car ce n'était qu'à des fins de pudeur bien compréhensible.

 

Francis

 


Un coup de speed :

 

Apres la boucherie héroïque sur le zeppelin rouge coca et hémoglobine, nous décidâmes  de mettre les voiles vers l’île de Pâques, or afin d’arriver a temps, j’ai pris l’initiative de modifier un peu le zeppelin. J’ai habilement relié le tuyau de poêle de la cuisinière a mazout capitaliste à la poche de gaz afin d’augmenter la pression dans celle ci. Pour des raisons évidentes de chimie, j’entrepris de cuisiner du cassoulet toulousain en conserve.

 

Après plusieurs heures de cuisine, la membrane du ballon était tendue comme une peau de star ayant subit un lifting intégral. La pression de méthane était telle dans le ballon que des perles de liquide se formaient le long de l’armature. Il s’approchait dangereusement du sol. C’est alors que je soulageais la masse volante de flatulences contenue dans une enveloppe de plastique par un petit trou d’épingle à l’arrière du vaisseau. 

 

J’ai probablement dû sous-estimer les talents de mon cassoulet en boite, puisque l’accélération terrible de l’engin nous cloua sur place. Le temps semblait s’étirer sous la force gigantesque de la propulsion, au point de se déchirer. Les photons flottaient dans le ciel comme une neige statique, puis aussi brusquement qu’il s’était mis en mouvement, l’appareil s’arrêta et étala sur Francis et moi son enveloppe de plastique vide et usagée, qui avait perdue sa raideur passée.

 

 

 

Oups…

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commentaires

M
Ebé, cet été, entre l'ile de la tentation et koh lanta, ça va être fadasse à côté de vos espèces d'aventures.Merdalors.Des bizettes
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