Puis de retrouver et de redimensionner toutes ces photos. Parce que ouais, si j'veux moi aussi j'peux mettre plein de photos sur mon blog, ouais ! Même pas peur.
Donc, la recette du week-end réussi :
Prenez d'abord des gens de bonne compagnie malgré de certaines tendances psychopathes : votre frère, par exemple.
Choisissez également des copains utiles, comme une conductrice de voiture avec une voiture qui puisse vous emmener sur la place du week-end réussi, en l'occurrence Bréhat, la perle de la Bretagne, donc la perle de la France.
Prenez également un ami qui prétend savoir pêcher, et mettez-le à l'ouvrage dans les cailloux et les laminaires qu'affectionne le bar, succulent gadidé qui devrait pulluler comme les asticots dans le livarot qui vous attendait depuis un mois dans le placard (beurk).
Une fois qu'il n'a rien attrapé, moquez-vous bien de lui, et faites des autoportraits d'une qualité artistique prétentieuse et discutable.
Le lendemain, partez avec tous ces gens à la pêche à pied en partant du principe que les crevettes auront moins de chances de vous échapper que les bars. Equipez-vous bien comme il faut.
Constatez que ces petites bêtes sont trop petites pour être mangées, crevez vous les yeux à chercher des trous de palourdes, et rabattez-vous sur les lièvres de mer.
Attention, ne pas les attraper avec les doigts, ça fait des taches violettes qui partent pas.
Décidez de changer de cible, et rabattez-vous sur les bêtes qui vivent sous les gros cailloux. Soulevez-en un gros bon paquet en trempant votre jean jusqu'aux cuisses (grrrr baby)
Faites attraper tout un gros tas d’étrilles par l'ami pêcheur, qui se révèlera finalement pas si mauvais.
Arrangez-vous pour vous couper les doigts sur leurs épines, ça vous donnera une excuse pour ne pas avoir à faire la vaisselle plus tard.
Ayez-en plein une grosse marmite, c'est la classe, même si la plupart des vôtres étaient molles ou grainées, les salopes (pardonnez-moi, c'est la frustration qui parle).
Faites les cuire vivantes, elles gigotent, c'est rigolo.
Puis elles deviennent toutes rouges.
A ce stade, écrasez-les avec le premier instrument contondant qui vous tombe sous la main, par exemple une planche à découper.
Faites les flamber avec du whisky. Si vous n’avez pas de whisky, prenez du rhum. Si ça ne flambe pas, mettez plus de rhum. Si votre briquet est mouillé, rajoutez encore un peu de rhum.
Découvrez la fonction "nourriture" de votre appareil photo. Cela vous permettra de rater celle du flambage.
Rebroyez les étrilles avec le second instrument contondant qui vous tombe sous la main, par exemple une grosse louche.
Rajoutez des oignons, de l’ail, du concentré de tomates, laissez mijoter avec les carapaces broyées.
Faites fondre une demi-motte de beurre avec de la farine, pour épaissir, et passez une dernière fois la soupe.
Miam miam ! Et voilà sept bons bols de bonne sousoupe assurés !
Mais ça ne suffit pas.
Rendez-vous compte que vous avez également capturé une loche respectable lors de votre sortie, que vous avez mis à macérer dans du vinaigre pour enlever le mucus.
Levez les filets, et ça sera très bon aussi.
Ha ! Mais vous avez aussi chopé des coquilles Saint-Jacques ! Souvenez-vous de vos petits cris de chochotte excitée quand vous les avez découvertes dans les flaques ! En plus elles font la taille
légale et elles vous clignent de l'oeil !
Ouvrez, découpez, avec un grand couteau bien aiguisé.
Puis faites cuire et servez avec les autres coquillages que vous avez ramassés.
Enfin, dégustez.
D'abord au sens propre, puis au figuré, quand il s'avèrera qu'une des praires ne devait pas être très fraîche. Mais bon, ça valait le coup, hein.
Mais le reste du ouikende, en l'absence de Smecta, tournez plutôt au sauciflard et au vin rouge, c'est meilleur pour le bidou.